Naelly2023 Моя любовь, je me rappelle de toi Chapitre 5° Vadim

Chapitre 5° Vadim

Elle court derrière moi. Elle rigole dans mes bras. Elle s’effondre en pleurs dans mes bras. Elle se réfugie derrière moi. Elle m’avoue ses sentiments. Elle m’avoue ressentir plus que de l’amitié. Je la surprends. Je l’embrasse. Elle me rend mon baiser. Elle m’embrasse avec plus de passion. Elle m’embrasse avec folie. Elle embrasse mieux que toutes les filles auxquelles j’ai eu à faire. Elle est à moi, maintenant. Je ne la laisserai pas partir. Jamais. Jamais. Jamais.


Ses lèvres douces et pulpeuses dans mon coup. Sa voix, réduit à un chuchotement. Son cœur battant la chamade, au-dessus de moi. Sa peau douce. Son regard hypnotisant. Ses yeux bleu glacé. Un blizzard dans son regard. C’est sûr que je la retrouverais si je la perdais. Ce sont les seuls au monde. Parce que ma Val' est unique.


Val'.

Valentina.

Ma Valentina.

Ma femme.

Celle que j’aime plus que tout.


— Je reviendrai vite, ma princesse, je te le promets. Je reviendrai avant même que tu ne t’en rendes compte.


— Mais… Mais, tu ne fêteras pas Noël avec moi, pleure-t-elle.


— On se le refera ce Noël manqué. Et tu vas l’apprécier, lui dis-je avec un clin d’œil.


Elle rit. J’aime l’entendre rire. C’est une mélodie qui résonne à mes oreilles.


— Je ne veux pas te perdre, Vadim. Je ne veux pas. Je ne veux pas. Je ne veux pas.


Je la prends dans mes bras. Elle s’y réfugie.


— Valentina, je dois y aller. C’est mon rôle. Je serai protégé, il y a d’autres gars avec moi. Ne t’en fais pas, il ne m’arrivera rien. Je reviendrai entier, je te le promets.


— Combien y a-t-il de chance que tu reviennes ? Pourquoi voit-on tant de gens qui perdent leurs proches dans une guerre ? Pourquoi dois-tu y aller ? Tu as une famille, Vadim. Tu m’as moi. Et je ne supporterai pas de te perdre.


— Tu ne me perdras pas.


Elle enfouit ses beaux yeux glacés dans mon uniforme militaire. Je lui prends le menton et la force à me regarder.


— Valentina, je te le promets. Dans trois mois maximum, jour pour jour, je serais de retour. Trois mois seulement. Tu seras capable de m’attendre trois mois ?


Elle hoche la tête.


— Dis-le-moi.


— Je t’attendrai, Vadim, chuchote-t-elle.


Et elle m’embrasse fougueusement.


Mais elle est partie.

Elle ne m’a pas attendu.

Et pourtant, j’ai tenu ma promesse.

Trois mois plus tard, j’étais à la gare.

Trois mois plus tard, j’étais chez nous.

Trois mois plus tard, elle avait disparu.


Il n’y a personne. La gare est déserte. En même temps, la guerre n’est pas terminée. J’ai juste réussi à négocier avec mon chef pour revenir plus tôt. Pour elle. Je ne m’attendais pas à la trouver à la gare. Il neige et c’est la tempête. En février, c’est toujours ça, ici, à Saint-Pétersbourg.


Je prends un taxi et me rends directement chez ma famille. Il faut que je passe les voir, avant tout. Les retrouvailles sont brèves, je ne m’attarde pas. Ils ont l’habitude de me voir partir et de me voir revenir. Ils savent que, dans peu de temps, je serai contraint de repartir autre part.


Alors je reprends je trajet et rentre chez nous. Chez elle et moi. La porte est verrouillée. Il n’y a pas sa voiture. Sans doute est-elle allée faire des courses ou voir une de ses amies. Mais pourtant, lorsque je rentre, la lumière est éteinte, la maison est vide. Il n’y a plus que mes affaires. Tout ce qui lui appartenait a disparu. Juste un mot. De sa part.


Не ищи меня. ⁹


Mon cœur s’effondre. Mes jambes me lâchent. C’est fini. Fini. Fini. Fini.


Je reviens à la réalité lorsque je sens un coup contre mon épaule. Une personne s’excuse vaguement, mais je n’en ai que faire. Les souvenirs sont remontés. Je me revoyais faire ma vie avec elle. Jusqu’à ce qu’elle parte. Je l’ai cherché, malgré tout. Mais rien. Aucune trace d’elle sur les réseaux sociaux. Elle n’avait pas de comptes. Alors, je me suis résigné à la laisser vivre sa vie. J’ai arrêté de la chercher. Jusqu’à aujourd’hui. J’ai l’impression d’avoir croisé son regard, alors que ce n’est que de la peinture appliquée sur les yeux du mannequin. Pas de vrais yeux. Pas elle.


Je rentre chez moi, les mains dans les poches, les yeux baissés. J’ai longtemps espéré retrouver son regard de glace, revoir ce sourire qui ornait jadis ses lèvres. Retrouver aujourd’hui la couleur de ses yeux m’a fait remarquer le temps perdu. Il faut que je retrouve sa piste. Même si elle a une nouvelle vie. Il me faut lui dire que je l’aime et que je ne l’ai pas oublié. Juste un dernier mot. Juste voir comment elle va. Juste savoir qui m’a remplacé. Juste…


Cette nuit-là, je rêve d’elle. Je nous imagine l’un à côté de l’autre, pour une nouvelle vie. J’imagine un futur qui n’arrivera probablement jamais. Mais je me promets d’essayer de la retrouver. Il le faut. Pour moi. Pour elle. Je la verrai une dernière fois. Après, je pourrais passer à autre chose. Et mes recherches pourraient durer un an, deux ans, un siècle, qu’importe, je continuerai, coûte que coûte, car mon amour est plus fort que le temps qui passe. Mais mon cœur me dit que cette année sera la bonne.




⁹ Ne me cherche pas.

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