Fyctia
Chapitre 21 - Part 2
Jared
Suite...
Dans les douches, je laisse l’eau dévaler le long de mon corps, m’isole du monde extérieur et cherche à m’apaiser. Je ne sais pas ce que c’était que ce bordel, mais c’est la première fois que cette part de moi est aussi cruelle. Et ce que j’ai ressenti pour Marley en la voyant m’encourager, c’était quoi ? J’ai l’impression qu’il me manque des informations, que certaines choses, certains mots ou sentiments me sont interdits et n’ont aucune signification. Comme si je devais chercher leur définition.
Après quelques minutes, je coupe l’eau, enroule une serviette autour de ma taille et rejoins le casier où j’ai laissé mes fringues. Toujours obnubilé par tout ça, j’enfile mon jean, quand des éclats de rire attirent mon attention.
Intrigué, je tends l’oreille alors qu’un groupe d’étudiants discutent et chahutent dans la rangée voisine.
— Je vous jure que d’ici la fin de l’année, je me la tape.
Je reconnais la voix de Corey, mon cerveau l’a imprimé. Toutefois, les deux autres ne me disent rien.
— De qui tu parles ? demande un de ses potes, curieux.
— Marley. Son côté sainte ni touche me file la trique. Elle me résiste, mais je compte bien l’emmener au bal et la sauter juste après.
Sous mon crâne, c’est l’explosion et mon sang bouillonne dans mes veines. Une fureur d’une violence extrême me submerge, je balance mon sweat que j’étais sur le point d’enfiler et déboule comme un chien enragé. Ce qui m’envahit me ramène à ce que j’ai ressenti lorsque j’ai tout retourné dans le vestiaire la dernière fois.
Surpris, Corey n’a pas le temps de réagir, que je le repousse et le plaque avec violence contre le mur. Il étouffe un râle de douleur et je plante mes iris, enflammés par la hargne dans les siens.
— Répète ça, grondé-je.
L’étonnement passé, il lève un sourcil, ricane et me balance un coup de poing qui ne me fait pas lâcher prise. Je passe ma langue sur ma lèvre, le goût du sang envahit ma bouche.
— C’est bon, qu’est-ce que t’en a foutre de cette nana ? Tu viens d’arriver, mec, avec ta gueule d’ange, tu peux baiser toutes celle que tu veux.
Un rire un peu fou m’échappe et l’électricité qui parcourt mon corps est trop lointaine pour m’atteindre et m’arrêter. Je l’écarte du mur pour le pousser un peu plus brutalement. Sa tête cogne, il lâche un juron, puis lorsque ses deux potes voient que je ne compte pas lâcher l'affaire, ils tentent de s’interposer.
L’un d’eux m’empoigne le bras, mais sans difficulté, je l’envoie valdinguer et il s’écroule au sol contre les casiers. Lorsqu’il se redresse, il se tient l’épaule et me lance un regard noir.
— T’es complètement malade.
Je l’ignore et reporte mon attention sur Corey qui tente d’échapper à ma prise sans y parvenir. Mon avant-bras sur sa gorge, j’appuie et distingue du coin de l’œil son autre pote approcher.
— Essaye et je te jure que je te fais bouffer le banc, l’avertis-je, glacial.
Il ne tente rien et lève les mains pour me signifier qu’il a reçu l’information.
Corey saisit mes bras pour me faire lâcher prise et j’écrase un peu plus sa trachée. Il tousse, se plaint, mais ne peut rien faire. Cette puissance que je ressens ne lui laisse aucune chance. Mon état d’esprit de ces deux derniers jours, ne m’aide pas à reprendre le contrôle. Ni le fait de savoir que je devrais revoir cet imposteur de psychologue.
Mes muscles tremblent tant le combat pour échapper à cette transe est rude. Avec beaucoup de mal, je reprends le dessus sur cette colère noire qui a le contrôle sur moi, alors que ses mots concernant Marley tournent en boucle dans ma tête.
Dans un dernier élan de haine, je lui décoche une droite, son nez se met à pisser le sang et je m’écarte.
— Approche-toi d’elle, parle d’elle, regarde là et je te démolis, craché-je.
Sa main sur son pif, je lui lance un dernier regard noir et récupère mon haut avant de quitter les vestiaires.
Dans le couloir, je m’adosse au mur, laisse aller ma tête en arrière et fixe le plafond, le souffle erratique. Cette douleur qui incendie mon être tout entier depuis le moment où je me suis emporté se dissipe et ma tête retombe mollement vers l’avant. Je respire un peu mieux.
Je viens de merder en beauté. Seulement, ce qui a pris le contrôle était beaucoup plus fort que moi. Est-ce que je suis ce type violent qui vient de mener la danse ? Est-ce que je suis réellement ça ? Ou bien est-ce que c’est tout ce qui se passe et se mélange qui me fait perdre la boule ?
Peut-être que je suis dingue. Dangereux.
Une chose est sûre, ce que j’ai fait là, je ne le regrette pas.
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Idylyne.B
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Alex39
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Idylyne.B
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Ellover
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Idylyne.B
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Il y a 3 ans