Eva Baldaras Your forbidden heart Chap 9.2 (Camille)

Chap 9.2 (Camille)

— C’est mon ami, argumente-t-il.


— Super. Sinon, tu as quelque chose de précis à me dire ? Parce que là, je dois rejoindre les filles, prendre une douche, et retrouver mon petit ami pour fêter sa victoire. Je suis déjà en retard.


— Je ne savais pas que tu dansais, me fait-il remarquer sans rebondir sur ma dernière phrase.


— Je ne danse pas, j’exécute des mouvements sportifs en musique.


L’ombre d’un sourire flirte sur ses lèvres, avant de s’évanouir comme il est apparu.


— Le moment où tu as réalisé ton saut périlleux a été mon préféré, et celui qui m’a effrayé le plus.


Je déglutis. Son aveu me fait plaisir. Beaucoup. Je ne le devrais pas.


— Content de t’avoir distrait, alors que tu devais t’ennuyer à mort pendant la rencontre, lui dis-je d’un ton sec.


— Excuse-moi, si je ne vois pas d’intérêt à observer ton mec se la jouer sur un terrain.


Ses yeux lancent des flammes assassines. Ses mimiques révélant un dégoût pour l’attitude de Noah m’interpellent. Pour un peu, je croirais qu’il est jaloux.


Ma main se pose sur ma hanche. L’autre lisse mon chemisier blanc puis ma jupe violette.


— Noah est le meilleur dans sa discipline. Alors, modère tes propos quand tu parles de lui. Que tu n’aimes pas le sport, ok. Chacun son truc. Mais, garde tes réflexions non constructives pour toi.


Je décide de le quitter, alors que j’ignore toujours pourquoi il désire m'aborder aujourd’hui.


À la volée, sa main empoigne la mienne et m’arrête. Mon souffle se couple. Je pensais être guérie de lui. Ce n’est pas le cas. Et ça m’emmerde.


Je me dégage violemment. Il lève se paumes en l’air pour s’excuser.


— Désolé, Eden. Je voulais juste discuter avec toi.


— Je n’ai pas le temps.


— Lundi, mardi, hier, avant-hier, tu n’as jamais le temps. Tu ne manges plus tes myrtilles et tes pancakes dans la cuisine avant de partir pour l’université.


Je prends une forte inspiration. Sait-il encore ce qu’il veut ?!


— Écoute Cam. Nous étions amis avant. J’ai tout gâché avec l’histoire de mon coup de cœur pour toi et j’en suis navrée. Cependant, étant donné que toi tu m’évites depuis ton retour. Sur le campus, pendant les cours, à la bibliothèque et chez Morgan. Que hier tu as refusé mon approche pour déglacer la situation entre nous, pour nous comporter en adultes. Au moins devant mon frère et ton amie. Que tu ne désires plus me parler ni être mon ami, je ne vois pas pourquoi, je prendrais le petit déjeuner avec toi le matin.


J'aspire une grande bouffée d'oxygène avant de poursuivre. Le silence s'étale en lui, mais ses pupilles me dévorent littéralement sur place.

Inutile d’analyser ce point.


— Sois tranquille, mon père rentre dans quelques jours. Je ne squatterai plus chez Morgan.


— Pourquoi tu ne peux pas rester seule chez toi ? me demande-t-il contre toute attente.


Je clos les paupières et respire profondément. Mes yeux s’ouvrent, chassant la brèche qui tente une approche dans mon esprit.


Bien essayé Camille, mais tu ne le sauras pas.


— J’ai envie d’être un peu avec mon frère et Roxane, ça te pose un problème ?


Il secoue la tête.


— Je n’ai pas voulu dire ça, Eden.


— J’en ai rien à foutre de ce que tu avais envie de dire ou pas. Je ne te dois rien.


Son regard plonge dans le mien et m’électrocute.


— Nous pouvons redevenir amis si tu le souhaites, me propose-t-il en essayant de percer mon âme.


Ma bouche s’entrouvre. Mon cerveau se met en pause. Personnellement, je n’ai rien à répondre. Il revient sur ses mots d’hier. Quand j’ai tenté de combler le silence au moment où Roxane et Morgan sont partis se coucher. Moi, j’ai prononcé une phrase : on peut redevenir amis, ou du moins se parler comme des adultes ? Lui, trois lettres : non. Il s’est levé et a quitté la pièce.


Et puis après, il s’étonne que je ne lui parle pas ?!


Il passe une paume sur ses cheveux, et j’ai envie soudainement de caresser la mèche qui lui barre le front. Je suis stupide.


— Pourquoi maintenant, Cam ?


Ses mains s’enfouissent dans les poches de son jeans. Son T-shirt blanc est un délice pour les yeux, car je peux imaginer son torse, parfaitement dessiné.

Un voile d’espoir m’éveille.

Il tient à moi tout de même, sinon, pourquoi me demanderait-il cela ?


— J’ai repris les répétitions avec le groupe de Lucas. Morgan a cédé et consent à ce que Roxane réalise des représentations. Et, comme tu es la mascotte du groupe, je préfère que nous nous entretenions une relation cordiale.


Je bats des cils, une seule fois. Pour réaliser que le motif qu’il m’évoque est purement intéressé.

— Tu n’es qu’un sale con, Cam.


J’ai à peine le temps de voir ses yeux se plisser.


Je m’en vais, la boule au ventre, un nœud dans ma gorge.


Cette fois, il ne me retient pas.


À chaque pas qu’il exécute vers moi, il me brise davantage.


Jamais plus, je ne dirai une seule phrase en sa présence.


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7 commentaires

D. Verton

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Il y a un an

👍

Josepina(Jojo)

-

Il y a un an

Hummm Il passe une paume sur ses cheveux, et j’ai envie soudainement de caresser la mèche qui lui barre le front. Je suis stupide. — Pourquoi maintenant, Cam ? Ses mains s’enfouissent dans les poches de son jeans. Son T-shirt blanc est un délice pour les yeux, car je peux imaginer son torse, parfaitement dessiné. Un voile d’espoir m’éveille. Il tient à moi tout de même, sinon, pourquoi me demanderait-il cela ?

Solann

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Il y a un an

Cam est un peu ambivalent dans ces propos. Éden ne le comprend pas

DanaRoccia

-

Il y a un an

💖

chiara.frmt

-

Il y a un an

A jour de mon côté 🫶🏻

Mily Black

-

Il y a un an

à jour <3
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