Arca Lewis WOLF 2.4 Pénélope d'IthAQ

2.4 Pénélope d'IthAQ

Et vous devez connaître le problème avec les drogués : ils ont beau être conscients que leur vie est en train de partir en vrille, ils n’arrivent pas à décrocher.

J’ai donc pris mon temps pour terminer ma nouvelle œuvre de fiction au lieu de suivre Nina jusqu’à la salle-de-bain.


« … Trump aurait un début de surdité assez handicapant nécessitant la pose d’un implant à ancrage osseux. Sérieusement, qui voudrait d’un vieux sourd comme un pot comme président des USA ? Pour dissimuler la cicatrice liée à la pose d’un tout nouvel implant fabriqué par la société Space X, l’équipe de campagne de Donald Trump aurait ainsi engagé un sniper d’élite. La mort de Corey Comperatore serait un dramatique accident lié au fait que le tireur n’aurait pas anticipé le mouvement du pompier de 50 ans. Quant à Thomas Matthew Crooks, je maintiens qu’il s’agit d’un homme de paille. Un pigeon qu’on accuse à tort comme Lee Harvey Oswald. »


J’étais content de moi, pourtant ce n’était guère plus original qu’une proposition de synopsis par ChatGPT pour un roman auto-édité sur Amazon. Je m’étais largement inspiré de deux mangas assez connus : Billy Bat de Naoki Urasawa et A Silent Voice de Yoshitoki Ōima.


En deux clics, le chef d’œuvre était en ligne, avec une photo fournie par l’équipe de com du candidat Républicain que tous les médias du monde, infos comme infox, ré-exploitaient. Je n’allais pas m'en priver. J’éteignis l’ordinateur, la lampe d’appoint, et le bureau où je me la jouais Docteur Gang sans le chat fut de nouveau plongé dans la pénombre.


J'effectuai une halte à la salle-de-bain. Évidemment, Nina avait terminé de se démaquiller depuis longtemps. Je me suis lavé les dents, seul, en contemplant mon reflet de geek enrobé aux yeux injectés de sang. L’abus d’écran avait gagné la partie contre mes lentilles de contact. Je renonçai à me raser et me contentai de me passer sous l’eau rapidement, puis d’enfiler un t-shirt ample par-dessus mon caleçon nocturne.


La chambre à coucher n’était déjà plus éclairée que par un simple rayon de lune, une brise légère soulevait lentement le voilage devant la baie vitrée ouverte et venait caresser mes mollets. Ma vision floue ne m’empêcha guère de m’orienter jusqu’au lit. En m’allongeant près de Nina, mon désir se réveilla aussitôt. Quand elle dormait, elle ronflait très légèrement. Là, rien. Elle faisait semblant de dormir. Je vins coller mon bassin contre ses fesses, mon soldat fit un garde à vous dans sa haie d’honneur. Il n’y eut aucun rejet de sa part, ni physique – du style je me dégage de ton emprise pour te faire comprendre que tu peux aller te faire cuire tes œufs – ni verbal. Cela me redonna un maigre espoir.


— J’ai envie de toi, susurrai-je.

— Hm… tu as vu l’heure qu’il est hm ?

— Désolé…


J’ai glissé ma main sous son t-shirt fuchsia en coton constellé de rondoudou. Rien de mieux que le rose pour accompagner le rose. Je l’ai remontée jusqu’à son torse débarrassé de ses prothèses pour caresser ses seins plats.


— Je ne comprends pas pourquoi tu préfères cette connerie à… ah !


Je venais de pincer son téton gauche. Son gémissement appelait au vice.


— … faire l’amour avec moi.

— Je ne préfère pas. Tu déposeras une réclamation auprès de la SNCF, la provoquai-je avant d’embrasser sa nuque.

— Fausse excuse Arty… Han…


Mes doigts quittèrent son buste. Ils galopèrent le long de son abdomen jusqu’à son pubis parfaitement épilé. J’y ai trouvé la réponse que j’attendais. Elle ne pouvait plus cacher ses propres envies, même si elle m’en voulait toujours d’avoir trainé sur l’ordinateur avant de venir me pieuter.

Je l’ai masturbée en douceur, me noyant dans sa voluptueuse chevelure encore imprégnée de son shampoing au jasmin, pourtant il remontait à la veille. Je voulais qu’elle me réclame en elle, mais elle ne faisait que profiter de mes attouchements. Me faire languir à ce point était une punition. Je ne savais pas à quel degré elle m’avait pardonné. Suffisamment pour qu’elle se retourne et me branle à son tour, visiblement pas assez pour une pénétration. Prisonnier de son baiser, elle refusait de me laisser respirer. Qu’aurais-je pu faire de toute façon ? J’étais à sa merci. Encore un cliché masculiniste que je traine : je suis un mâle et on m’amadoue trop facilement avec du sexe.

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9 commentaires

alsid_murphy

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Il y a 2 jours

👍

Paige

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Il y a 18 jours

Scène qui paraît réaliste. Rien de spéciale. On sent que Nina en a ras-le-bol, mais qu'étrangement, elle l'aime quand même. "masculiniste" me paraît étrange, car là, c'est Nina qui a le pouvoir. Je dirais plutôt phallocrate ?

Arca Lewis

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Il y a 18 jours

Oui je dois le changer

Leo Degal

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Il y a un mois

Il s'en sort mieux que prévu 😂 Bon, après, partenaire de geek, c'est ainsi... Il faut l'accepter, ou pas, mais c'est comme ça !

Gottesmann Pascal

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Il y a 2 mois

J'aime bien Nina au lit. Le sexe c'est comme ELLE veut et si Arthur n'est pas content c'est pareil. Il aurait plus manqué qu'elle soit pleine d'admiration pour son troll de génie.

Arca Lewis

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Il y a 2 mois

Ah non clairement pas non. ^^' Nina est une vraie perle, comme dirait Jib "elle est trop bien pour lui".
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