Fyctia
La prophétie des Apocryphes 8
Toutes ces questions sans réponses m'énervent. J'ai besoin de connaître tout de suite la vérité, sur lui ! sur moi ! sur notre famille ! sur notre monde !
— Bon tiens ! Inserts les anneaux, car il faut vraiment qu'on en sache plus ! pressé-je Beau.
Beau active les anneaux et parcourt enfin les pages du livre. Ses doigts glissent sur les premières lignes alors il les prononce à haute voix :
La Prophétie des Apocryphes : Le commencement
« Quand le jour et la nuit ne forment plus qu'un,
Le pur mal s'installe sans bruit au creux de l'âme au triste destin,
Par le fruit d'un amour sincère,
Réunit par le sacre du solstice et bannit en deux sphères,
En sa source, une quête salvatrice,
où seuls, par deux pourra s'accomplir,
En ces contraires, vaincra »
— Et ça veut dire quoi, en décrypté ? demande Stan.
— Effectivement, on n’est pas avancé, confirme tante Becka.
— Si on doit la déchiffrer on va y passer du temps. Il n'y a pas d'autres indices ? Regarde la page suivante ! insiste Stan.
— Apparemment il y a cinq légendes, celle du miroir, du peigne, du bracelet, du petit monstre brun et des anneaux, dit Beau en feuilletant rapidement les pages.
— Mais oui, bien-sûr ! les cadeaux de ton père Wisla ! s'exclame tante Becka.
— Attends ! je vais les chercher dans ma chambre.
Je fouille dans mon dressing et récupére dans une petite malle les objets que j’ai rangés comme un trésor. Je retourne dans le salon et les dépose sur la table. Stan, Beau et tante Becka les examinent de plus près.
— À première vue, ça ressemble bien à des présents pour enfant, conclut Beau.
— Que raconte le livre à leur sujet ? questionnè-je.
— Le miroir de Lagoona, le peigne de Langelius, le bracelet de Sombreciels, le monstre brun de Sphéroz et les anneaux d'Espiria, lit-il, à haute voix.
Beau survole les cinq pages une à une. Sur chacune d'elle est représenté sous le titre, leur illustration. On y reconnait les objets de Wisla.
— Il n'y a qu’une seule histoire complète, celle du monstre ! s'exclame-t-il. Comme si toutes les autres avaient disparu du livre.
— Comment est-ce possible ? s'insurge Stan.
— Aucune idée !
— De quoi parle cette histoire ? demande ma tante.
— Dans cette histoire Hanoch retrace une partie des épreuves conduisant aux Melwins. Il faut d'abord traverser le portail des rêves pour se rendre à Sphéroz. Si on se base sur chaque titre de ces cinq histoires, j’en conclus qu'il faut visiter les cinq royaumes. Chacun d'entre eux cache un indice qui nous rapprochera des Melwins. Et à mon avis, la deuxième histoire nous sera révélée, une fois notre premier indice trouvé. Mais ce n'est qu'une supposition.
— Ça tient debout, je crois que ta réflexion est la bonne, affirme tante Becka.
— Pour l'instant, je n'ai fait que révéler le but des écrits d’Hanoch, maintenant je vais vous raconter l'histoire du premier Apocryphe, le petit monstre brun de Sphéroz.
— C'est quoi un Apocryphe ? rétorqué-je.
— C'est comme une sorte de légende, les gens en ont entendu parler mais comme il n’y a pas de preuves de son existence alors elle n'est pas reconnue.
— Bien résumé Stan ! Tu es vraiment très intelligent pour ton âge, remarque Beau, je crois que Sphéroz te plairait beaucoup.
— Ah bon ? Pourquoi ? s’étonne-t-il.
— C'est le royaume de la connaissance, sa technologie est très avancée. Ce sont eux qui ont créé le Magisphrère.
— Le magie quoi ? dis-je.
— Le centre de commande de champs magnétiques, de la chambre des transferts permettant les Magitransferts, m’expliquent à l'unisson Beau et Stan.
Ils se regardent tous les deux interloqués. Beau est impressionné par l'esprit de déduction de Stan qui est semblable à celui d'un Sphérozien et Stan s’étonne de lui-même, car sa réponse lui a semblé toute naturelle.
— Pourquoi a-t-il été créé ? s’intéresse tante Becka.
— Après que Minghan ait vaincu l’épidémie, les Sphéroziens ont eu envie de découvrir les autres mondes et royaumes. Ils ont décidé d’agrandir les possibilités de transfert vers l’extérieur, en développant les capacités de la chambre. Voici pourquoi aujourd’hui le Magisphère existe.
— Ok, les jeunes ! Je crois qu’on en sait déjà pas mal pour ce soir. Beau tu nous raconteras demain la légende de Sphéroz, il est déjà 2h du matin ! Je vous propose de vous installer dans la chambre d'ami au sous-sol, pour le reste de la nuit et on en discutera après le petit déjeuner. Qu'en dites-vous ?
— Ok, pas de problèmes acquiesce Stan.
— Merci pour votre invitation, accepte Beau.
Tante Becka s’éclipse pour préparer le canapé-lit, de la chambre au sous-sol et Stan qui habite à 10 minutes à pied de chez nous, s’absente pour récupérer des habits pour Beau. Je me retrouve seule avec Beau. Il semble soucieux, quelque chose ne va pas, il relit à plusieurs reprises la même page du livre.
— Pourquoi relis-tu sans cesse cette page ? dis-je.
Il me regarde, hésite un instant, puis se décide à parler.
— Hanoch parle des pères fondateurs, de Sphéroz et de ma mère. Apparemment, elle est née Sphérozienne. Et il y a aussi un passage sur Thoriaz celui qui serait à l'origine de la naissance du jumeau Maléfique.
—Tu veux dire que c'est à cause de ce Thoriaz qu’Alycor est devenu Maléfique ?
— Oui, c'est bien ça ! Thoriaz était le gardien du Sanctozium, le sanctuaire des livres.
— Le sanctuaire des livres ? Est-ce une bibliothèque ?
— Oui et non. C'est un endroit sacré seulement connu des pères fondateurs, car il renferme les livres de la connaissance et les livres de chaque être. A chaque naissance un livre apparaît.
— Et quand quelqu'un meurt ? demandé-je.
— Il disparaît aussitôt dans la galerie du Sanctozium, là où était enfermé le livre des prophéties.
— Et ce Thoriaz qu'a-t-il fait ?
— Ce qu'il faut savoir c'est que dans chaque royaume un Djiho est choisi par les pères fondateurs, puis les Djiho choisissent leur femme selon un rite ancien appelé le solstice d'union. Thoriaz avait une fille appelée Thééra, elle fut choisie pour être la femme d’Anglyon le Djiho de Langelius. Mais peu de temps après le rite, elle perdit la vie dans des circonstances assez étranges. Depuis, le cœur de Thoriaz s’est obscurci et le livre des sortilèges lui est apparu. Il mit donc au point une sorte d'élixir pour que le premier né d'Anglyon, le Djiho de Langelius, devienne maléfique et détruise les 5 royaumes, que les pères fondateurs avaient créés. C'est ainsi que le livre des prophéties fit son apparition pour la première fois devant Hanoch, pour lui annoncer la tragédie des jumeaux. Et la suite tu la connais.
J’entends tante Becka arriver dans le salon. Elle ouvre à Stan qui est de retour. Nous arrêtons la discussion et quittons le canapé. Je souhaite bonne nuit à ma tante et conduis les garçons à leur chambre. Stan se rue à l’intérieur avec un vague signe de la main en guise de bonsoir. Quant à Beau, il reste planté face à moi. Soudain, il se penche, sa tête se rapprochant dangereusement de la mienne.
Va-t-il m’embrasser ?
22 commentaires
Livia Tournois
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Il y a 3 ans
Babsoje
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Il y a 3 ans
Rébecca Langer
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Il y a 3 ans
Feline Grey
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Il y a 3 ans
Véronique Rivat
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Il y a 3 ans