Fyctia
Chapitre quatre
En regardant le journal télévisé de midi, un nouveau flash spécial apparaît à l’écran. Mesdames, je vous en prie, ne prenez aucun risque. À cette heure, nous déployons deux nouvelles victimes, ce qui nous amène au nombre de cinq. Je n’ai pas besoin d’en savoir plus. J’éteins la télévision et j’abandonne mes brocolis que je viens de faire réchauffer au micro-onde pour attraper ma veste dans le vestibule et rejoindre l’allée.
Mon message est envoyé dans le groupe. Je démarre ma voiture et je me rends jusqu’au centre-ville, là où se situe Weasley & Co’. C’est limite notre quartier général, quand nous avons un problème. Par chance, je trouve une place juste devant la vitrine. Quand je m’apprête à entrer, je me rends compte que la porte est verrouillée, ce qui est plutôt inhabituel.
— Angie ? questionné-je en frappant contre la vitre pour annoncer mon arrivée. Grouille-toi, ça pèle dehors !
Quelques secondes s’écoulent. Ma sœur ne daigne pas montrer le bout de son nez.
— Jackson ? tenté-je cette fois-ci en réitérant mon geste.
C’est peu probable qu’il soit encore là à l’heure du déjeuner. À moins que Jackson et Angie… oups…
— Qu’est-ce que tu fais dehors ?
La main posée sur le cœur, je fais volte face pour me retrouver en tête à tête avec Lilie, son tailleur et son chignon parfait.
— Ton rouge à lèvres a bavé.
— Non ?
Je souris. Lilas est la perfection même. Chez elle, tout est carré. Elle a ce besoin compulsif d’afficher une esthétique sans défaut. Elle comprend très vite que j’ai menti et sort la main de son sac à main dans lequel elle allait probablement en sortir un miroir de poche pour corriger son erreur inhabituelle.
— J’ai l’impression que Angie n’est pas là ou qu’elle est là et qu’elle ne veut pas ouvrir… dis-je, pleine de sous-entendus.
Mon aînée tente d’appeler à la boutique, avant d’essayer sur la ligne personnelle de l’absente. Rien. Absolument rien. Ça en devient presque inquiétant à ce niveau là.
— Peut-être qu’elle est avec…
— Impossible. Surtout quand on doit se montrer aux aguets, me coupe-t-elle fermement.
C’est à mon tour de fouiller dans mon sac à main pour en sortir une clé de l’établissement : à utiliser qu’en cas d'extrême urgence, d’après Angélica. Tout a l’air en ordre à l’intérieur. La boutique est propre et bien rangée. L’arrière boutique est étincelante. Au milieu de la pièce trône un mannequin sur lequel un tissu de toute beauté attire mon œil.
— Je suis sûre que je serais parfaite là-dedans… murmuré-je en m’approchant.
— Camie ! me rappelle-t-elle à l’ordre.
Je soupire bruyamment pour montrer mon mécontentement et je marche dans ses pas, pendant que nous nous enfonçons pour rejoindre la salle de pause qui, elle aussi, est vide. Lilie tente de rappeler Angie. En vain.
— Bon sang, où est-ce qu’elle a pu aller ?! s’énerve-t-elle.
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Feline Grey
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