MAISIAM SEMES VILMA Chapitre 42 UN BON PLAN

Chapitre 42 UN BON PLAN

- Ce n'est pas lui !

- Comment !?

- Nick a un tatouage de fer à cheval sur la clavicule droite...

On entend des bruits, Hank et Nick entrent à leur tour ! Nick hurle !

– Stallion !?

– Lui, c'est mon frère Noah ! Nous sommes jumeaux !

– Tu as un frère ?

– J'en ai trois, j'en avais trois... Noah avait retrouvé ma trace, il y a deux mois, et je ne voulais pas le voir, c'est sa faute si mes parents m'ont foutu dehors... Mais depuis la mort de Vilma, j'avais accepté de lui pardonner et de le laisser revenir dans ma vie...

- Oh Putain de bordel de merde !

Après toutes ces émotions, Thomas, Montclart, Hank et SC déclarent que ceci a trop duré. Montclart appelle quelqu'un et cette personne confirme ses déclarations. Il est plus que temps de confronter CQS.


Mais pour cela, il faut d'abord écarter un problème, celui de l'agression de Lara Dinegio–Fandells, Montclart et SC vont avec le légiste.

– OK, doc, vous êtes sûr de ce que vous avancez, vous avez trouvé des traces de follicules dermiques autres que celles de Lara Fandells ?

– Ja, d’après les prélèvements ADN que vous m’avez fait parvenir, j’ai pu isoler trois traces différentes !

– Lesquelles ?

– Mademoiselle Sullivan, tout d’abord, Marshall Shangens et une autre inconnue.

– Bien pour les deux premiers, c’est normal, ce sont eux qui l’ont découverte et qui lui ont porté les premiers soins.

– Qu'en est-il de « notre suspect » ?

–Négativ ! Lieutenant, je peux affirmer qu’elle n’est pas entrée en contact avec la plaie. 

- Comparez la troisième empreinte génétique avec celle de Monsieur Jones, s'il vous plaît.

- Ja !

- Bon Shérif, mise en place de la première partie du plan ! Tout est OK de votre côté ?

- Tout est en ordre, nous sommes prêts !

- Qu'on lui envoie une bagnole !


Voilà un peu plus de vingt minutes qu'ils la font poireauter, c'est inqualifiable ! Déjà qu'ils aient osé venir la chercher avec une voiture de patrouille devant tous les voisins, c'était inadmissible, mais là, elle a le sentiment qu'on se fiche de sa gueule, mais elle va les faire payer, tous ! Une horrible blonde à lunettes pénètre dans le commissariat. Après s’être présentée à l’accueil, elle prend place face à Renatee et extrait de son sac un magazine, qu’elle commence à feuilleter. Elle se croit chez le toubib, celle-là, pense Renatee, en critique sarcastique qu’elle est.

Helena Dillinger exerce là une mission d’observation commandée par Montclart, elle a compris que Renatee est quelqu’un de particulièrement irascible, aussi, elle entreprend de tourner les pages de son magazine assez bruyamment. Puis, ceci ne produisant pas l’effet escompté, elle se lève nerveusement, pose son magazine et dit à Renatee, en réajustant ses lunettes sur son nez :

– Je suis tellement anxieuse ! Après ce qui m’arrive, c’est un peu normal… Je ne sais plus très bien où j’en suis. Pour tout vous dire, elle se penche vers Renatee et chuchote, je suis témoin dans une affaire de stupéfiants, et les dealers que j’ai dénoncés me menacent de mort. Vous vous rendez compte, de mort ! Moi ! Renatee ne dit rien. Elle se contente d’écouter, avec un sourire pincé, de ceux qu’arborent les personnes imbues d’elles-mêmes. Bien sûr qu’elle est curieuse, mais parait détachée. Tout un art que de se faire passer pour une confidente potentielle, alors que vous êtes le pire ennemi de l’interlocuteur ! La femme aux lunettes respire la naïveté et la maladresse. La proie idéale !

- De nos jours, on ne sait plus à qui se fier, poursuit Helena. Hier encore, ma mère me parlait de cette pauvre fille du coin, d’à peine 20 ans, qu’on a retrouvé poignardée dans une rivière. Si c’est pas malheureux, mourir si jeune. Sept coups de couteau, qu’on lui a mis !

- Ce qui est malheureux, Madame, lance alors Renatee en grinçant des dents, c’est que les responsables n’ont toujours pas été arrêtés. Mais je sais qui ils sont, moi, et ils ne l’emporteront pas au paradis d’avoir tué ma fille ! 

Le docteur Dillinger en reste stupéfaite. Les poings serrés, Renatee exprime de la rage et une haine palpable défigure son visage. Pour Helena, cette femme est une terreur, la personnification d’une violence presque animale, mais où est son chagrin ? La porte de la salle d’interrogatoire s’ouvre et une femme assez jeune quoi un peu boudinée dans ses vêtements froissés en sort. Rénatée reconnaît sans peine la jeune journaliste, qui ne lui jette pas un seul regard. Helena a une idée !

– Celle-là, c’est une journaliste, il parait que c’est elle qui aurait tenté de buter la jeune fille du manoir !

La jeune Fandells, il lui est arrivé quelque chose ?

Vous ne savez pas ? Eh bien, alors qu’elle était descendue au sous-sol de la maison qu'ils occupaient, quelqu'un qui se trouvait là lui aurait enfoncé un couteau dans la poitrine !

- Ah ? Que me dites-vous là ? Et alors, elle est morte ?

- Non, le coup n’était pas mortel !

- Tant mieux… Ça me laissera le champ libre pour plus tard !

- Mais je me demande pourquoi ils la laissent partir…

- Parce que ce sont des incompétents ma petite dame ! La preuve, ils n’ont même pas pu arrêter l’assassin de Vilma, ces incapables… 

Helena n’ajoute rien, elle observe, guettent une larme, un soupir, mais rien, elle est convaincue que Renatee n’a rien à voir avec l’agression de Lara… On ne lui laisse pas le soin de continuer son interrogatoire quant à l’accident des jeunes Corroya, Malloy et Tembrody, un agent en tenue la prie de le suivre à l’étage. Elle s’exécute et salue Renatee Pénétrant dans un bureau d’interrogatoire, Eddy Thomas l’y attend.

– Alors, Docteur, que pensez-vous de cette première approche ? »

Helena ôte ses lunettes, encore dans ses pensées. Encore un cas désespéré, pense-t-elle, Helena aime bien aider la police, et sa qualité de psychothérapeute avait constitué un atout de choix dans la résolution de certaines enquêtes. Elle était ainsi en mesure de définir l’état d’une personne à ses gestes ou ses paroles, et dans le cas de Renatee, elle se montre confuse.

- Difficile à dire, commence-t-elle, un peu ébranlée. Cette femme bouillonne de violence et de désir de vengeance. Elle n’a pas caché être la mère de mademoiselle Hamilton, mais plutôt que de fondre en larmes et de se placer en victime, elle préfère jouer la mère justicière. Le fait que je sois là comme témoin dans une affaire de drogue ne lui a fait ni chaud ni froid, à mon avis, elle est tellement obsédée par sa haine qu’elle n’arrive plus à dissocier le bien du mal. Néanmoins, ce qui est troublant, c’est qu'elle a affirmé connaître l’identité des assassins de sa fille, et que je crois qu’elle pense être dans le vrai. Je la crois également capable d’avoir renversé Harvey Corroya, et tué le frère de Nick Tembrody, qu'elle a sûrement confondu avec celui-ci ! Si tant est que ce soit arrivé, il est aussi probable si elle en a eu l'occasion de pousser Marlon Malloy dans l’escalier du tribunal !

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