MAISIAM SEMES VILMA Chapitre 29 UN ACCIDENT ?

Chapitre 29 UN ACCIDENT ?

Un SMS m'annonce l'arrivée des Malloy, H a vraiment l'air fatigué, je décide de le laisser un peu tranquille. Je descends dans le hall et je les vois tous, ils sont tous là, même SC et Montclart, et pas loin Wendy et Hank. Lara un peu surexcitée me demande comment il va, je les rassure, plus de peur que de mal, mais il s'en est fallu de peu. J'autorise Lara à monter le voir. Hank m'en dit plus, il semble que H a mis en cause une Buick Regal noire, je fais tout de suite le rapprochement avec l'espèce de timbré qui a failli me rentrer dedans après la station du triangle. Nick déclare que lui aussi a vu une bagnole de ce style faire demi-tour sur le parking du ranch et ça deux ou trois fois cette semaine, il s'est dit que c'étaient les clients du gîte blanc qui s'étaient gouré de route. Hank dit qu'il va enquêter. Lara descend nous rejoindre, H s'est endormi.

Je décide de congédier mes potes, il n'y a plus grand-chose à faire de toute façon. Et puis Marlon a un rendez-vous important tout à l'heure, il ne faut pas qu'il soit en retard ! Ma petite Sissi me dit que normalement, je dois reprendre les cours demain, mais que je ferais mieux de demander une dispense. Putain ! C'est vrai, avec tout ce qui se passe, j'ai complètement zappé de fignoler mon devoir sur l'affect. Tant pis là, c'est un cas de force majeure. Lara refuse de quitter l'hôpital, si je n'étais pas si mal fichu, je resterais avec elle. Max et Marlon repartent vers Mecclesfield, j'embrasse Lara et prends le chemin de ma maison, dans deux semaines les parents vont rentrer...

Tandis que nous partons tous, Lara qui nous regarde par la fenêtre remarque un truc bizarre ! Pourquoi Sissi et Nick sont-ils venus dans la même voiture ?

Quelques trop courtes heures plus tard, Max est déjà debout, Marlon lui flemmarde dans son lit. Il a du mal à se motiver, même s'il ne lui reste que trois heures à tirer, les TIG qu'il a été condamné à faire à la salle des archives du tribunal, lui paraissent insurmontables. Il prend la précaution de couvrir son corps dénudé, car c'est un rituel immuable, à chaque fois qu'il doit se lever de façon impérative, cinq minutes après que le réveil a sonné, c'est la mélodieuse voix de Max qui lui intime l’ordre de se bouger un peu le cul. Et pour l’inciter à se lever, elle lui lance toujours la même phrase : "Tu ne veux pas décevoir Marsh hein ? Tu sais qu’il a donné sa parole ? Et tu lui as donné la tienne ! Le deal, c’est le deal, tu fais tous tes TIG cet été et une place pour toi au club à l’année à la rentrée. Et d'habitude, il lui répond : Oui ! Maxine, ma grande sœur adorée, je me lève tout de suite !  Mais ce matin, elle ne vient pas, près de dix minutes se sont écoulées et Max n’a toujours pas fait son apparition ! Marlon un brin inquiet se lève, enfile une tenue décente et se rend à la cuisine, le petit déjeuner est prêt, une bonne odeur de lait chaud, tout ou presque comme chaque matin ! Presque, car il manque Maxine. Marlon veut l’appeler, inconsciemment son cœur s’est mis à battre la chamade, puis un bruit émanant de la salle de bain le rassure tout à fait, la voilà qui nous fait ses vocalises ! Sans demander la permission, il se glisse dans la salle de bain encore embuée, trouvant Max emmaillotée dans une serviette éponge en train de s’épiler les sourcils.

–  Eh ben alors ! Sarah Bernhardt ! T’as oublié de venir me réveiller ?

– Non, mon cher ! Pour une fois, j’avais décidé de te faire confiance !

– Ah ! Eh bien, tu vois, t’avais raison !

– Oui ! C’est très bien ! Mon petit frère, très sérieux !

– Mais ouais quoi ? Je me suis levé oui ou non ? Et puis si tu voulais bien me laisser la place…

– Pas tout de suite, je n’ai pas fini l’autre œil !

– Ah ces meufs toujours soucieuses d’atteindre la perfection ! De toute façon, toi, tout ce que tu fais, c’est parfait, inutile de te torturer ainsi. Et moi bientôt, je serai comme toi !

 – Je l’espère bien, mais afin de t’aider à y parvenir, j’ai quand même dû trafiquer un peu ton réveil, tu t’es levé une heure plus tôt que d’habitude…

– J’avais remarqué, je te signale ! "La garce ! Sept heures du mat". Mais tu vois, moi aujourd’hui, j’avais décidé d’être sérieux et je vais y aller sans rechigner et tout propre et…

Eh bien tant mieux ! Je viendrai te chercher, on rentrera ensemble. Marlon se prépare et pour la première fois, il n'est pas obligé de courir pour prendre le bus. Il vient enfin de quitter les sous-sols du tribunal où il a fini de classer les dossiers des W à Z, le dernier tiroir de sa trépidante matinée, l’air plutôt gai. Saisi d’une envie pressante, il court aux toilettes, où il reste suffisamment longtemps pour que les couloirs soient pratiquement vides à sa sortie. Léger comme une plume, il s’apprête à descendre les escaliers quand, en haut des marches, son corps est projeté en avant. Il pousse un cri et, dans un dernier réflexe, tenta d’amortir sa chute avec ses mains, mais après quelques roulades, on le trouve gisant au sol, inanimé.

Max attend son frère devant la maison de justice ! Elle s’étonne de ne pas avoir vu son incorrigible frangin en sortir le premier, mais, pourtant de nombreux civils ont déjà quitté l’établissement, et toujours pas de Marlon. Elle ne prend pas en considération les rumeurs d’accident qui commencent à circuler, et s’énerve en se demandant ce qui peut bien le retenir ‘S’il m'a refait le coup du mur, je lui éclate la tronche’. Des sirènes se font alors entendre, et Maxine ne s’en formalise que lorsqu’un petit camion de pompiers stoppe devant elle. Voyant les secouristes s’activer jusqu’à l’intérieur du bâtiment, avec un brancard sur roulettes et une malle de premiers secours, un pressentiment pousse Maxine à les suivre.

Sous le préau, des magistrats, ainsi que des jeunes apprentis, se sont attroupés autour de quelqu’un qui hurle de douleur. Max reconnaît aussitôt la voix de son frère et, sans réfléchir, écarte d’un geste brusque les personnes gênantes. Avec horreur, elle découvre Marlon étendu par terre, gémissant tout ce qu’il peut en se tenant le bras. Alors que les pompiers entament les soins, Maxine sent l’hystérie prendre le dessus.

– Qu’est-ce qu’il a ? Crie-t-elle. Hein ? Dites-moi ce qu’il a ?!

– Calmez-vous, Mademoiselle, conseille un pompier. On s’occupe de lui.

– Ne me demandez pas de me calmer ! C’est mon frère !

– Mais oui ! Surenchérit Marlon, très agacé. Ça ne se voit pas ? »

Le secouriste reste, une seconde, interdit par la colle que lui pose le gamin. C’est vrai qu’avec ses cheveux bruns, son visage ovale, et hormis quelques taches de rousseur et ses yeux gris, Marlon est le portrait craché de sa sœur. Même petit nez rond, même menton pointu. Seul leur style vestimentaire diffère, le jeune garçon préférant le style rappeur avec pantalon large et casquette à l’envers.

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