Fyctia
Chapitre 16 POESIES
N'importe quoi ! Non, mais quelle blague ! Ton âme n'était faite pour personne ! Je continue ma lecture par ce qu'il y a en dessous, une prose des plus surprenantes.
Ce que je peux aimer M… Mais, il ne me voit pas. Et, sa bande de parasites, avec cette négresse en tête, l’empêche de revenir vers moi. Aujourd’hui encore, je l’ai aperçu, j’ai voulu courir vers lui, mais l’autre naine bourgeoise s’est encore interposée. Je les hais tous. Pourtant, si M sortait avec moi, nous pourrions tous être amis… Je voudrais qu’ils m’acceptent, mais ce que j’aimerais vraiment, c’est que M me reprenne dans sa vie. Et, elle continuait sur la page suivante.
Avant, nous étions amis, M et moi…
M ! Où es-tu en ce moment ? Pourquoi ne viens-tu plus ?
M, tu étais un ami et bien plus encore...
Je n’aime pas ça, je pressens une suite qui va fortement me déplaire !
– Euh, tout ça me laisse un peu perplexe, c’est qui ce M ? J’ai bien reconnu à travers des métaphores poétiques (négresse et naine bourgeoise) les personnes de Sissi et Lara. Quelle tolérance, cette Vilma ! Ce n’est pas un journal, mais un livre de sang !
Quoi Marlon ? Il a eu une relation intime avec Vilma ? Je croyais qu'il déconnait, moi ! Ah !? Mais, vous êtes sûrs que ce n'est pas de lui qu'elle parle ? C'est qui alors ?
Ouais, j'ouvre au post-it vert, et là, je tombe sur le cul ! Il y a une photo de moi en noir et blanc, je ne sais pas où et quand elle a été prise, et en dessous, je lis ça :
Mon seul amour, de moi, tu es si loin parfois
Attentive, j’espère encore un regard de toi
Répondras-tu enfin à mes exigences ce jour ?
Sauras-tu trouver mon cœur brûlant d’amour ?
Héros de mes rêves fous, tu es tout pour moi. Si le sujet de cet acrostiche n'était pas si parlant, là, j'aurais pu trouver ça joli !
Une aigreur remonte dans ma gorge. Nul doute n’est encore possible !
– Vilma ? Mais, putain de merde, c'est quoi ce bordel ? Je ne comprends pas !
Bien sûr que je comprends, mais je ne peux pas l’admettre ! Cette découverte me chamboule trop, je suis à la limite de l’évanouissement, plein d’horreur certes, mais aussi de remords. J’ai haï sans modération cette fille, alors qu’elle aspirait à d’autres sentiments de ma part !… Je ne parviens pas à cacher ma stupeur, doublée d’un embarras légitime. Montclart, l'air compréhensif, reprend.
– Écoutez Marsh, autant être clairs, ce n'est pas fini et avant de vous en dire plus, je vais vous laisser digérer tout ça, j'ai d'autres choses à vous montrer.
– Putain de merde ! Qu'est-ce qui va encore me tomber sur la gueule ?
SC sort d'une caisse estampillée “évidences” quatre cercueils de carton peints en noir… Des cercueils miniatures ornés des portraits parfaitement reconnaissables de Nick, Audrey, Lara et Max !
Dans un souffle quasi inaudible, les seuls mots que je parviens à prononcer sont grossiers. Je suis épouvanté par ces bibelots morbides. C'est après coup que je m'aperçois qu'il n'y a pas de Cercueil à l'effigie de Marlon, ni de Sissi. Ces cercueils sont pleins, me fait remarquer Montclart, il ouvre celui à l'effigie de Nick, qui contient un pauvre serpent desséché, celui d'Audrey contient un squelette de bestiole, rongeur quelconque, Lara est assujettie à un oiseau, il y a encore des plumes accrochées à la carcasse, beurk, mais le plus Horrible m'attend dans le cercueil de Max, je n'arrive pas à en croire mes yeux, un fœtus !? Il y a un fœtus humain dans le cercueil ! C'est horrible ! Dégueulasse !
- Pour finir Marsh...
- Quoi encore ? Que va–t–il me sortir de sa boite à joujoux pour tarés, des yeux montés en boucles d’oreille ?
- Madame Renatee Malloy vous accuse directement de ce meurtre, vous ou votre petite bande, et je vais être honnête avec vous, sans l'avis éclairé du docteur Dillinger, j'aurais été enclin à penser comme elle, au début. Pourtant, le journal de Vilma témoigne d'une animosité récurrente entre mère et fille, pensez-vous que Renatee, aurait pu commettre un infanticide ?
– J'avoue que je n'y ai absolument pas pensé, c'est une salope, elle aussi, telle mère, telle fille, mais je ne la vois pas faire ça, elle est trop handicapée du cerveau pour manigancer un plan de cette envergure. Ce n'est que mon avis, bien sûr.
– Nous en avons fini. Je suppose que rester dans le coin, au cas où j’aurais besoin de vous revoir, ne vous posera pas de soucis majeurs ?
J’acquiesce. Puis, sans réfléchir, je me lève et sort comme un automate.
L’interrogatoire m’a épuisé. Je m'assois dans la salle d'attente, voyant ma tronche déconfite, ils veulent tous savoir ce qui se passe, mais impossible de le leur dire ! Montclart demande aux Malloy de venir à leur tour. Je les regarde partir, atone. H demande aux filles de me déstresser pendant qu'il va nous chercher de quoi nous rafraîchir au distributeur. Sous les caresses de Sissi, je peux enfin sortir un mot : Putain ! Et, je libère ce que j'ai sur le cœur ! Elle m'aimait, elle était folle de moi, vous comprenez ? Elle a fait tout ça parce qu'elle était folle de moi. Nick émet un son guttural trahissant une envie de vomir, et Sissi me regarde, l'air blasé., Lara, elle rigole, et me lance :
– Tu te rends compte Marsh que si tu l'avais baisée cette pute, on n’en serait pas là ?
Je reste interloqué et je regarde Lara comme elle venait de dire la chose la plus stupide au monde. Lara me rassure.
– Eh Marsh, détends-toi, je plaisante, si ça se trouve, elle aurait pu faire pire quand tu l'aurais larguée comme une merde !
Pendant qu'il s'affaire sur le distributeur, H qui commence à avoir faim, remarque une boite de donuts tous frais sur la table, il s'approche de celle-ci, mais n'ose pas en prendre un, une femme blonde aux cheveux longs, l'air distingué, l'enjoint à se servir, elle ne se présente pas, mais lui demande qui il est, H lui répond entre deux bouchées qu'il est le cousin de Marsh, qu'il est en visite pour s'éloigner un peu de Chicago et qu'il est très surpris de se retrouver mêlé à une affaire de meurtre sanglant dans une telle cambrousse. La blonde l'interroge sur les Autres aussi, il répond ce qu'il sait, de vieux amis d'enfance pour les Malloy et Lara, Sissi c'est sa meuf, elle se montre intriguée par le blond avec l'air absent qui somnole sur son siège, elle lui demande si c'est bien Nick, H lui confirme et demande si elle le connaît. Elle reste évasive, elle le remercie et disparaît. H mate son cul, et termine ses achats de boissons, il prend la boite de donuts avec lui.
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