Dacia Vénus s'habille en chemise à carreaux Chapitre 18

Chapitre 18


Je chante, je danse et virevolte parmi les hautes herbes jaunies par le soleil printanier. Benjamin fait la moue, tandis que j'ai de nouveau dix an.


Ça fait si longtemps que je n'ai pas pris le grand air. J'ai envie de profiter de la texture de la terre meuble sous mes talons, de l'odeur de la paille dans mes narines et sentir le vent dans mes cheveux. Benjamin se contente de me regarder courir et tourner sur moi-même, à la manière d'une ballerine —plus précisément, d'une ballerine ivre, car je ne sais pas du tout danser —, avant de s'accroupir et étendant les mains devant lui. Ses longs doigts s'entremêlent pour former un carré simulant l'objectif d'une caméra, par lequel il m'admire, s'improvisant metteur en scène.


Il met les mains en porte-voix au loin, me donne des consignes, me replace.


—Viens par ici, m'appelle-t-il. Benjamin me fait signe de le rejoindre alors que je m'apprêtai à faire la roue:" On a éviter une catastrophe!".


Benjamin m'invite à m'agenouiller à son côté pour regarder à travers le cadre formé par ses doigts. Il m'indique une zone sur laquelle j'ai "dansé" quelques instants plus tôt.


—Qu'est-ce que je suis censée voir? dis-je en plissant les yeux. Je me concentre mais ne vois pas où il veut en venir.


J'approche timidement ma joue de son épaule. Benjamin a l'air si parfait que j'ai l'impression de faire tâche à côté de lui. Je penche la tête sur ma droite et Benjamin retiens son souffle.


Il se redresse à mon contact, tandis que l'électricité statique chatouille ma joue avant de se propager jusqu'à mon cœur. Je suis nulle en science, et en biologie de manière générale, mais c'est à ce moment précis que j'ai l'impression que le cœur et les poumons sont reliés par une ligne à haute tension. Alors que le premier organe s'emballe, le deuxième se contracte, privant mon cerveau d'oxygène. Je retiens un regard dans sa direction, de peur de croiser ses yeux et d'y lire la même tension que celle présente dans ses muscles.


Je fixe mon attention sur ses longs doigts qui épousent le paysage en l'encadrant, comme le ferait le tableau d'un grand maître. Comme le dirait Steph: "Longs doigts égale longue..."


—Dans ton scénario, reprend Benjamin sans jamais détourner le menton dans ma direction. Tu te focalise trop sur le cadre, affirme-t-il en coupant ma réflexion.


Je sursaute, prise en flagrant délit de pensées lubrique, avant de faire volte-face. Bordel, Steph a déteint sur moi!


Benjamin fait la moue, son visage à quelques centimètres du miens. Mon cœur et mes poumons reprennent leur travail respectif, alors que mon cerveau s'est mit en mode "Off". Je le regarde, stupéfaite. Il est tellement près de moi que je sens son souffle chaud sur mes lèvres. Ses yeux dérivent vers ma bouche un instant, je lui souris niaisement.


—Tu m'écoutes, au moins? souffle-t-il.


Je me racle la gorge et recule mon visage. Je mords ma lèvre inférieure, honteuse.


—Je suis toute à toi...


Benjamin me considère un instant, l'air songeur. Après un silence qui réussi à me mettre mal à l'aise, Benjamin ouvre enfin la bouche.


—On devrait... commence-t-il. Et ma petite voix intérieure anticipe sa phrase: "Aller faire l'amour dans la paille? Visiter ta chambre? Quoique... contre un mur, c'est bien aussi!" s'emporte-t-elle. Aller faire deux, trois courses, affirme-t-il.


Ma petite voix intérieure coure se cacher derrière un ballot de paille.


Le trajet jusqu'à la petite boutique se fait dans le plus grand et le plus embarrassant des silences. Tout comme le chemin du retour. Heureusement, le "centre-ville" ne se trouve qu'à cinq minutes en voiture, pourtant cela me semble une éternité. Bien que j'en aie terriblement envie, je me retiens de lui adresser un compliment concernant une casquette grise de laquelle s'échappent des mèches brune, que Benjamin a revêtue avant de quitter la fermette. Avec sa barbe de trois jours, elle lui donne un côté "homme de la campagne", loin de l'image de l'acteur Parisien.


Je le préfère avec sa barbe et sa casquette.



****


Et, coucou, bonjour !! J'espère que vous allez bien ^^


On début ce week-end avec un nouveau chapitre xD Je dois vous avouer qu'il n'est pas certain que j'en écrive plus de deux, aujourd'hui.


Comme vous le savez (peut-être), ce style d'écriture et de genre ne m'est clairement pas familier, aussi pour vous proposer du contenu fluide et dynamique, cela commence à me prendre de plus en plus de temps :-( D'ailleurs vous aurez peut-être remarqué que les deux derniers chapitres sont un peu plus "détaillés" que les précédents, ce qui, je trouve, fait perdre en dynamisme.


Après, ce n'est que mon ressentit par rapport à la vision que j'ai pour l'écriture de ce genre d'histoire, donc n'hésitez pas à me donner vos points de vues^^


Bref, je vais faire le maximum pour améliorer tout cela dans l'avenir.


Des bisous à toutes et à tous, et encore merci pour votre soutient.


Kiss, Kiss,


Dacia.

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