Fyctia
Chapitre 5
La nuit dernière a été un véritable calvaire! J'ai pas remis les pieds dans le salon depuis que j'ai quittée le groupe, pour me réfugier dans ma chambre. Sauf pour aller aux toilettes.
Deux fois passages passés inaperçu, car mes amis —et Dylan—, s'étaient agglutinés autour de la table-basse. Devant le téléviseur. Alors j'ai peins, encore et encore, la musique à fond dans mes écouteurs. Résultat des courses: j'ai le ventre qui gronde, des yeux de carpes et je suis exténuée.
Ah, oui! Et ma chambre est en bordel, avec tous les tubes de gouache qui trainent un peu partout!
Mais au moins, j'ai la salle de bains pour moi toute seule, sans avoir à craindre les tambourinages de Steph. Je ne la croise qu'à la sortie de la douche, avachie sur le canapé. À la place que Dim occupait hier. Elle a dormi ici? Je jette un coup d'œil que je pense discret sur sa position quasi fœtale, et Steph balance la tête en arrière pour me lancer un regard noir.
—Tu es toujours vivante?
—C'est quoi cette question? murmuré-je pour ne pas réveiller le reste de l'appartement.
Même s'il est déjà 08h30 et que mes colocs ne font jamais la grâce matinée le dimanche. Sauf Séverine qui travaille jusque tard les samedis. Steph remonte le plaid sur sa poitrine avant de croiser les bras.
—Fais-moi un câlin, marmonne-t-elle, le regard adouci.
Je lève les yeux au ciel: tous ça, pour ça! mais ne peux résister à son invitation. M'approchant du canapé, je constate que mon amie à le teint pâle. Elle non plus, n'a pas beaucoup dormi. Je me penche pour l'étreindre et elle m'attire violemment contre son opulente poitrine.
—Tu sors? murmure Steph à mon oreille.
Je me contente d'opiner de la tête et son 90C se dégonfle.
—O.K. Alors, je vais être seule aujourd'hui… souffle-t-elle.
Détournant le visage dans sa direction, je me demande de quoi elle parle. Pour le moment tous le monde dort et les garçons ne sont pas vraiment du genre à quitter l'appartement. Sauf pour aller en boîte.
—Les gars vont faire visiter la ville à Dylan. Et Sév a déjà annoncée qu'elle allait voir ses parents.
Je lève les yeux vers la fenêtre, incrédule. Le ciel est gris: il va certainement pleuvoir aujourd'hui, mais les garçons qui quittent la tanière en pleine journée… Demain il neige!
Bien sûr, c'est quand je suis à trois blocs de notre appartement que je m'aperçois que j'ai encore oublié mon parapluie. Tant pis! Il est trop tard pour faire demi-tour.
Il est 09h30 quand je sors de l'appartement. J'ai été obligé de prendre mon sac de sport avec moi, car j'ai passé une partie de la nuit à lire le scénario de Miss chemise à carreaux, et l'autre à en faire des copies. Du coup, je n'ai pas eu d'autre choix que de les enfourner dans mon sac pour ne pas m'encombrer.
Mille cinq cent pages! Elle ne sait peut-être pas s'habiller, mais quand il s'agit de travail elle ne fait pas les choses à moitié.
C'est donc avec près de trois milles pages de manuscrit que je grimpe dans ma décapotable, direction le petit café où j'ai donné rendez-vous à Mademoiselle Chloé Carrio, d'après ce qu'indique l'entête du scénario. À 10h00 je devrais être tranquille, même à Paris. Aucune raison que je fasse une crise. Quand bien-même, j'ai volontairement sélectionné un café proche des quais de Seine, juste au cas où.
Je ne suis peut-être pas encore capable de dompter mes pathologies, mais mon cerveau fonctionne parfaitement. Donc, je peux anticiper. Et… je suis fort à ce jeu!
Là, avec le vent dans mes cheveux et aucun mur, ni aucune paroi pour venir me stresser, "je suis le maître du monde", comme dirait Léo. D'ailleurs, il faudra que je prenne de ses nouvelles un de ces jours. Pour l'instant je me contente de filer à travers les rues, relativement déserte, même si le ciel est menaçant.
Je prends une profonde respiration en déposant mes yeux sur la route. Tâchant d'oublier la pensé qui vient de me traverser l'esprit: S'il pleut trop, je vais devoir recapoter le toit…
Les mains fermement ancrées sur le volant, j'essaie de ne penser à rien d'autre qu'à mon rendez-vous. Et j'y parviens. Mais ça me vaut de frôler la crampe, tellement mes jointures sont devenues blanches! Je repasse un bon millier de fois la scène de la petite brune à lunette, qui s'agitait comme si elle marchait sur du charbon brûlant, et un sourire s'empare de mes lèvres malgré moi. La mille et unième fois, je lève les yeux sur un panneau m'annonçant un parking à trente mètres.
Je souffle parce que je sais que je ne pourrais pas aller plus loin avec la voiture. Et que je vais devoir continuer à pied. Un coup de volant à gauche et me voilà garé. Il est 09h45.
Il va falloir que je me dépêche.
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Hellowww, la comu Fyctia! J'espère que vous allez bien ^^
Tous d'abord, je tiens à remercier MorganeRigan, AnnaK, eleni, MagDeville et Mademoiselle K, pour leurs likes, commentaires et partages. (J'en oublie certainement d'autres, alors n'hésitez pas à vous manifester dans les commentaires pour que je rattrape cela) ^^
On se retrouve aujourd'hui pour deux, voire trois nouveaux chapitres de " Vénus s'habille en chemise à carreaux". (Au moins deux, en tous cas)^^
Comme je vous le disais précédemment, je n'ai pas l'habitude d'écrire de la Comédie (encore moins de la Comédie Romantique^^), aussi, j'essaie de faire des chapitres "simples", clairs et plus visuels que détaillés. Pour cela j'ai opté pour une approche plus fluide, en m'attardant un peu moins sur la psychologie des personnages. Ce chapitre fait exception à la règle, car Benjamin doit "faire ressortir " certains troubles qui font partie intégrante de sa personnalité^^
Dites-moi ce que vous pensez de cette nouvelle façon d'écrire, si vous avez des conseils, critiques et autres… Je prends tout xD
Kiss, Kiss.
Dacia.
14 commentaires
Patricia Eckert Eschenbrenner
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Il y a 2 ans
eleni
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Il y a 2 ans
AnnaK
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Il y a 2 ans
LouiseLysambre
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Il y a 2 ans
Dacia
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Il y a 2 ans