Marie-Léa Artus Un renne pour Noël Chapitre 7 : POV Isabelle

Chapitre 7 : POV Isabelle

Nous sortons toutes les deux de ma chambre pour rejoindre le salon où nous attend Adam. Cependant, je me retiens de rire en l’entendant pester contre notre machine à café.

— Fait chier !

— C’est comme ça que vous parlez aux femmes ? me moqué-je en m’approchant de lui.

— Non, répond-il en se tournant vers moi, un sourire en coin. D’habitude, je suis plus…Tactile.

Je le regarde, un sourire en coin, n'ayant pas l'intention de le laisser gagner si facilement. Il se tourne vers moi, son regard devenant plus perçant, et il lève un sourcil comme s'il attendait une réaction de ma part.

— Tactile, hein ? Dis-je en me rapprochant encore un peu, amusée mais aussi sur mes gardes. C’est une manière élégante de dire que vous êtes du genre à toucher sans permission ?

Son sourire s’élargit, et il semble prendre un plaisir presque malsain à cette danse de mots. Son regard me fixe intensément, un mélange de défi et de charme qui me fait légèrement vaciller, mais je refuse de me laisser déstabiliser.

— Ça dépend de la permission, rétorque-t-il, l’air faussement innocent.

Je roule des yeux, m'approchant de la machine à café pour changer de sujet, mais une part de moi reste consciente de sa présence derrière moi, chaque geste qu'il fait, chaque mot qu'il prononce comme une promesse d'une tension qu'on ne peut ignorer.

— Il faut juste tourner le bouton. Comme ça…

Pour appuyer mes propos, j’appuie sur le bouton et la machine se met en route.

— Vous êtes une sorcière ? fait Adam, les yeux écarquillés.

— Non. Juste une bricoleuse.

Je prends la tasse fumante et commence à la boire, sous le regard méfiant de Adam.

— Vous êtes une sorcière, affirme-t-il comme pour lui-même.

— Non. Je suis pire.

Je le fixe un instant, un sourire en coin, savourant la curiosité déconcertée dans son regard. Il semble déstabilisé par ma réponse, comme si mes mots étaient une promesse de quelque chose qu’il ne comprend pas encore.

— Pire ? répète-t-il, un brin amusé mais aussi sur ses gardes. Ça me donne encore plus envie de savoir ce que vous cachez.

Je l'ignore, préférant prendre une gorgée de café, mais le voir si perplexe est un peu satisfaisant. C’est presque trop facile de le déstabiliser, et ça me fait sourire encore plus. Cependant, je n’ai pas le temps de m’attarder sur le sujet.

Quelques minutes plus tard, nous sortons tous les deux dans la cour du ranch. Adam a enfilé une chemise qui n’a absolument rien à voir avec le travail qu’il est censé faire aujourd’hui – il semble plus sortir tout droit d'une réunion importante qu’être prêt à manipuler du foin ou des outils. Son pantalon est parfaitement repassé, ses chaussures trop polies. Et il ne semble pas avoir la moindre idée de comment tenir une fourche.


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