Fyctia

Il était temps que je me fasse à l’idée que le bus ne passera pas, une heure que je l’attends dans le froid, une perte de temps, car rien n’indiquait qu’il ne passerait pas. Je pris mon courage à deux mains, ou tout du moins une main l’autre étant occupé à prendre appuie sur ma béquille.

— Allez April, courage tu vas y arriver, tu as fait une longue, très longue pause.

Je m’encourageai à voix haute, quand une voiture s’arrêta de l’autre coter de la route.

— April !

La personne me fit de grand signe, mais avec la nuit tombée je ne parvenais pas à distinguer qui ça pouvait bien être, je me décidai d’enlever mon casque, comme ci il m’empêcher de mieux voir. Je plissai les yeux, et tendis l’oreille, au cas où.

— April ! Monte je te ramène.

C’était Liam, qu’est-ce qu'il fait ici ?

— Il rentre chez lui probablement.

Me marmonnais-je.

— Tu as décidé de me reparler ? Et d’enfin cesser de m’ignorer ?

— On en parlera quand tu seras montée, dépêche-toi, tu vas finir congeler sur place !

— On ne va pas dans la même direction, tu pars à l’opposer de chez moi, je vais rentrer à pied.

— April Scott, cesse de faire ta tête de mule juste cinq minute, et monte ! Je l’entends à ta voix que tu as mal, et tu es loin de chez toi je ne te laisserai pas rentrer seule par ce temps !

Le voilà entrain de descendre de sa voiture, emmitoufler comme jamais.

— Tu fais quoi ? Remonte, je suis suffisamment grande pour rentrer seule chez moi.

— Je te raccompagne, tu ne veux pas monter, donc je reste avec toi, ça me fera un peu de marche en comptant le retour.

— Bien si sa t’amuse.

Je remis mon casque et avança, tout en l’ignorant. S'il a cru qu’il pourrait revenir comme si de rien était, et que je pourrais lui pardonner de m’avoir ignoré alors que je tenter de m’expliquer, et bien il se trompe. Je ne pardonne pas aussi facilement.

On marcher depuis un moment quand je sentis taper sur mon épaule, je retire mon casque d’une oreille.

— Quoi ?!

— On peut parler ? Je pense qu’il est temps que nous ayons une conversation concernant tu sais quoi.

— Tiens, tu es décidé à enfin avoir une discussion ? Hier soir j’ai tenté de m’expliquer tu as préféré m’ignorer. Mais là monsieur est décidé donc je dois écouter ?

Il lâcha un long soupire, avant de reprendre la parole.

— April, s’il te plait, laisse-moi t’expliquer.

Il me fixa longuement, attendant une réponse de ma part. Mais en toute franchise je ne sais pas si je suis prête à entendre son baratin, mais j’ai également envie de connaitre son excuse.