Fyctia

Me voilà entrain d’arpenter les rues, casque sur les oreilles, une béquille en main pour m’aider à marcher, et l’autre prise par les affiches pour Rio, et comme objectif de ne pas me reblesser, j’ai suffisamment de douleur.

Je passe devant ce fameux café, celui d’il y a une semaine, où je les vu pour la première fois, que je les entendu pour la première fois, mais aussi celui où je me suis fait suivre juste après par un fou furieux, heureusement qu’il était là.

Je regardai par la fenêtre en passant, il était présent à une table, avec Jackson et Raven, j’accélère le pas, je ne souhaite pas être vu, surtout après mon message à Raven, je sais qu’elle m’a répondu, mais je ne l’ai pas ouvert, non pas par peur, mais je préfère juste fuir mes responsabilités comme une enfant de cinq ans, c’est bien plus simple comme ça ! Même si je suis consciente que tôt ou tard je la croiserai et que je devrais trouver une excuse pour ma non-réponse, mais nous n’y sommes pas encore pour ce point, et fort heureusement pour moi, car je n’ai toujours pas réfléchi à l’excuse que j’utiliserai, et j’espère que j’aurai beaucoup de temps devant moi.

Une fois le café totalement disparu de mon champ de vision je me décide enfin de ralentir le pas, une douleur intense se fit ressentir, je mis ma main devant ma bouche pour y laisser un hurlement à peine audible, je savais très bien que je n’aurai pas dû aller aussi vite, être à la limite de courir, pour fuir des gens qui se fiche de moi, moi April Scott, 24 ans, je préfère me reblesser, et souffrir comme jamais pour fuir mes propres voisins que je finirai tôt ou tard par croiser, la seule personne que je serai susceptible de parvenir à fuir c’est Liam, mais ai-je réellement envie de le fuir éternellement ? Je n’en suis pas très sûr.

Mes esprit repris, la douleur passer, je me remets en route, avec prudence et grande difficulté, je suis à environs une demi-heure de chez moi si je n’étais pas blessée, donc faire demi-tour ne sera pas utile autant que je continue, et que je prenne un bus plus tard pour rentrer, c’est à dire en fin de journée, mes affiches étant plastifiés j’en colle quelques-unes aux arrêts de bus devant lesquelles je passe, ils sont généralement bien fréquenté, car ils se trouvent proche de grand bureaux, donc mes affiches seront vu, et peut-être même plus que sur internet, du moins je l’espère.

Je pris une pause dans un café bien différent de l’ancien, celui-ci était vide, et calme, mais ce n’est pas dérangeant, bien au contraire, cela me permet de me reposer, sans redouter de tomber sur qui que ce soit que je pourrai connaitre, je commandai mon chocolat blanc, je suis bien contente qu’ils en fassent ici aussi, ainsi qu’un muffin cœur fondant au chocolat noir, un vrai délice, rien de tel pour me remonter un peu le moral, et surtout me réchauffer. Je pense que ce café va devenir mon nouvel endroit favori, mais à voir les jours d’influence et le genre de fréquentation qu’il peut y avoir.

Lorsque je regarde mon téléphone il affiche 18h00, il fait de plus en plus froid, et ma jambe me fait vraiment très mal, j’ai marché toute l’après-midi, qui plus est dans le froid, et surtout la neige, rien de tel pour que ma cicatrice me fasse mal, je m’avance doucement vers mon arrêt qui affiche vingt-minute d’attente pour le prochain bus, l’attente sera longue, mais je ne me vois pas rentrer à pied, et le prochain arrêt ce trouve à autant de temps de marche, donc mieux vaut que j’attende ici.

Le casque sur les oreilles je regarde une vidéo en attendant, il a un peu de retard au vu de la neige, je suppose, car voilà maintenant trente longues minutes que j’attends, sans aucun signe de civilisation, et je l’avoue c’est un peu flippant d’être seule à un arrêt de bus, dans le noir et sans aucun passage.