Fyctia

Je repris mes esprits en me rendant compte que j’avais passé cinq minutes à l’observer. Je me re concentra sur Lila. Le pompier lui demanda son adresse pour pouvoir la ramener chez elle et il nota l’adresse sur son GPS. Arrivée devant, il la fit descendre et me retendit sa main pour m’aider à descendre. Je le remercie pour toute l’aide qu’il avait pu nous apporter et une fois qu’il fut parti, je raccompagne Lila jusqu’à son appartement.

Une fois que je l’eus raccompagné dans son appartement et que j’eus vérifié qu’elle n’avait plus rien besoin, j’entrepris de regarder les stations de métro pour pouvoir rentrer chez moi, car je le rappelle, je n’ai toujours pas le permis. Je dis au revoir à Lila et me dirige vers la station de métro. Celui-ci arriva dix minutes plus tard. Je monte dedans et je me mets à regarder mes mails professionnels le temps d’arriver au travail pour ne pas perdre de temps.

Arrivée au magasin, je m’empressai de tout raconter à Alicia, celle-ci a rigolé pendant au moins dix bonnes minutes quand je lui ai raconté la “drague” de Lila sur le pauvre pompier. Je lui ai d’ailleurs dit qu’elle l’aurait trouvé très charmant, mais que je n’ai pas pris son numéro pour elle, car je sais qu’elle est très compliquée avec l’amour. Mais je lui ai promis de lui montrer si un jour, on le recroise (même si j’espère ne pas le recroiser de si tôt ou alors en dehors de son cadre de pompier).

Il était à présent temps de fermer la boutique et de rentrer. Étant donné qu’Alicia avait fait l’ouverture ce matin, c’était à moi de faire la fermeture. Je me dépêche donc de fermer avant de louper le dernier métro. Par chance, celui-ci avait un peu de retard donc je réussis à l’avoir de justesse sinon j’aurai demandé à Alicia ou à Clara de passer me chercher. Il faut vraiment que je pense à passer mon permis.

La soirée se déroula sans encombre, je finis le livre que j’avais commencé et en profiter pour en commencer un nouveau. “ Le chevalier au bouclier vert” d'Odile Weulersse. C’est un roman historique pour les enfants, mais j’aime bien le relire de temps en temps. Je lis environ 150 pages avant de me rendre compte que je suis fatiguée et qu’il est vraiment temps que j’aille me coucher.

Le samedi arrivé, je n’avais qu’une hâte, être à demain, car le dimanche et le lundi, on ne travaille pas. J’aime beaucoup mes petits clients, mais du repos ça fait également du bien. Je vais pouvoir reprendre mon activité favorite : ne rien faire. J’aime beaucoup être occupé, mais des fois, il m’arrive aussi d’aimer procrastiner. Ma tenue de la flemme par excellence se résume alors à un jogging gris stitch assorti à un tee-shirt bleu avec le même petit personnage loufoque dessus et un chignon mal fait regroupant l’ensemble de mes cheveux châtain clair/blond et mes pantoufles pingouin. Je réfléchissais à ce que je pourrais cuisiner pour notre soirée quotidienne du dimanche soir avec les filles, lorsque notre nouveau client habituel passe la porte avec notre blessée préférée.

_ Bonjour Alexandre, bonjour Lila, comment allez vous ? Vous voulez une chaise pour vous asseoir ? Je leur demandai.

_ Bonjour ma petite Violette, ça me fait plaisir de vous voir ! Vous n’avez pas grand monde aujourd’hui, ça me désole pour vous, vos bouquets sont tellement beaux pourtant ! J’ai une belle entorse à la cheville, mais les médocs m’aident pas mal à gérer la douleur, sinon je me porte bien et c’est entièrement grâce à vous, mon côté têtu aurait empiré mon état. Me répondit Lila.

_ Je suis encore plus têtue que vous donc dans tous les cas vous seriez allée chez le médecin !

_ J’ai en effet pu le constater, et je vous en remercie. Sans vous, je ne sais pas comment j'aurais fait pour rentrer chez moi.

_ Je vous en prie !

Je n’avais pas vu que dans les mains d’Alexandre, il y avait un bouquet de fleurs. Je me demandais pour qui elles étaient.

_ Je voulais vous offrir ce petit présent, je sais que vous passez tout votre temps avec les fleurs, mais je tenais à vous en offrir ! Dit Alexandre, en me tendant le bouquet, je vous remercie d’avoir pris soin de ma mère, je lui dis en permanence de ne pas forcer, mais elle ne m’écoute jamais. Et puis j’étais tellement pris par le travail, que je n’ai vu ses appels que trois heures plus tard.

_ Il ne fallait pas, je n’ai rien fait d’extraordinaire. C’était mon devoir de citoyenne de lui porter secours ! Je lui dis en rougissant, et puis votre mère est très sympat… Attendez, votre mère ??? Dis-je d’une voix un peu plus aiguë que d’ordinaire, mon cerveau ayant du mal à assimiler l’information

_ Et oui, ma petite Violette, ce grand gaillard de 28 ans est bel et bien mon fils, il tient tout de moi, me dit-elle avec un clin d’oeil

_ Bah c’est sympa pour papa ça ! Je tient au moins de lui ma taille et mon goût pour le sport

_ Et ton caractère quant à ta taille ce n’est pas bien compliqué avec mes 1m59 les bras levés ! rigole-t-elle

On a continué à discuter pendant encore environ une demi-heure, puis la mère et le fils me laissèrent seule, j’eu la visite d’une adolescente de 16 ans voulant offrir un bouquet de fleurs à sa petite amie pour leur 1 an, elle était toute gênée par sa demande mais je sus comment la mettre à l’aise et au bout d’un quart d’heure, nous riions aux blagues de l’autre, elle me raconta leur histoire d’amour, qu’elle démarra grâce à la fugue de son chat Bipbip, nom très adapté je trouve pour cette boule de poils très rapide, du moins d’après sa propriétaire. Ce dernier s’était alors perdu dans le parc voisin et avait trouvé refuge sur les jambes de Talullah, la petite amie de ma jeune cliente Scylla. Elles ne s’étaient plus lâchées depuis.

J’espérais tellement avoir ce genre de relations un jour, c’est peut-être mon côté amoureuse de l’amour qui me fait dire ça. Je lis tellement de romans d’amour que j’ai des critères beaucoup trop élevés. En tout cas, je n’en reviens toujours pas qu’Alexandre soit le fils de Lila, je comprends mieux pourquoi ce regard me disait quelque chose. Elle a vraiment la même tête que son fils, c’est fou que je ne m’en sois pas rendue compte avant.

La journée continue de passer. Aujourd’hui on a eu pas mal de clients, les gens commencent à ressentir la joie de noël. Comme nous n’avions pas trop de clients là maintenant, on décida de commencer les décorations de noël. Alicia avait l’air d’avoir plein d’idées. Je la laissais donner ses directives et moi je suivais celles-ci. En une heure, on avait fini par bien avancer.

Après on fit la fermeture toutes les deux. Elle devait faire la fermeture toute seule comme je l’avais fait hier mais elle a proposé de me ramener et on était tellement occupé qu’on a pas vu l’heure passer. On arriva à sa voiture et on discuta de l’avancée de nos décorations. On avait presque terminé.