Estel RYCKELYNCK un noël de conte de fée Chapitre 3

Chapitre 3

On continue de se taquiner jusqu’à ce qu’on arrive devant chez moi. Alicia habite un petit peu plus loin. Je lui dis donc au revoir et à demain. Demain j’ai un peu plus de chance car c’est Alicia qui fait l’ouverture du magasin donc je peux dormir un peu plus. Même si en ce moment qu’on se le dise Morphée n’est pas très sympa avec moi. Cette histoire de bouquet de fleurs et de livres m’empêche souvent de dormir.


Arrivée chez moi, je fis la même chose que d’habitude, à savoir : manger, lire, regarder Netflix et aller me coucher. En ce moment, je regarde la série Gilmore Girls. C’est une série américaine romantique et comique d’environ six saisons. C’est l’histoire d’une mère et de sa famille (qui sont très proches) qui affrontent la vie. Il ne me reste plus beaucoup d’épisodes, mais c’est une série que j’adore.


Après avoir regardé pendant environ une heure ma petite série, je décide qu’il est temps d’aller me coucher. Même si je ne commence qu’à huit heures demain matin, il est préférable que j’aille me coucher le plus tôt possible, car je sais que j’ai encore au moins une heure devant moi à essayer de trouver le sommeil. Je crois que Morphée n’est pas mon plus fidèle admirateur. S'il peut passer le plus clair de son temps loin de moi, il le fait.


Le lendemain matin, le réveil a été très dur. Comme je l’avais prédit la veille, Morphée n’avait pas été mon plus grand allié. Je n’avais fait que ressasser cette histoire de bouquet toute la nuit (pour être tout à fait honnête j’avais aussi un peu rêvé du bel étalon qu’on avait eu comme client la veille). Je peux être tranquille sur ce point, on ne le reverra sûrement jamais. Son affaire avec sa femme a dû s’arranger.


En arrivant à la boutique, je vis Alicia en grande conversation avec un client. J'allai donc poser mes affaires avant d’aller lui dire bonjour. Quand je ressortis elle me fit un signe rapide de la main avant de continuer à conseiller son client. Pour ma part, je m'attelle à faire les comptes du magasin. (chose que je dois faire depuis plusieurs jours, mais que je n'ai pas vraiment la motivation de faire).


Au final, ça m’a pris environ trente minutes de le faire et j’en tire une satisfaction de l’avoir fait. La matinée passa assez rapidement sans aucun événement notable. Cependant, vers 13 heures, on vit arriver Alexandre. Il porte un pull beige, un pantalon marron assez clair. Une veste chemise de couleur grise très foncée presque noire et des baskets blanches. Lui qui la dernière fois avait, malgré la situation, un sourire assez communicatif, aujourd’hui son sourire est de façade, et je le sais, c’est une de mes marques de fabrique lorsqu’il s’agit de cacher mes émotions, ses yeux ressemblent actuellement à une mer agitée et j’ai l’impression d’être un bateau pris au piège dans cette tempête bleu lagon.


Je mets un peu de temps à revenir à la réalité et là, actuellement, je mets une note mentale, me faire la morale au sujet des hommes, d’autant plus ceux déjà pris, mais encore une fois, ce n’est pas moi que je vais devoir reprendre et vite ! Non là, c’est une magnifique jeune femme d’1m65 aux cheveux châtains foncés, aux yeux bruns et à la sexualité aussi débridée que son humour et qui s’avère être mon associée que je dois arrêter.


_ Bonjour Alexandre, dis-je en arrivant à leur hauteur et jetant un regard réprobateur à ma meilleure amie, comment allez-vous et que puis-je faire pour vous ? Le bouquet a plu à votre femme ?

_ Bonjour Violette, malheureusement comme je l’expliquais à Alicia, je ne serais pas de nouveau dans cette boutique si tôt, s’il lui avait plu, elle l’a trouvé trop fade, trop neutre, trop original… Je savais que vous seriez les plus à même de m’aider.

_ D’accord, reprenons tout au début, quels étaient ses mots exacts au sujet du bouquet ?

_ Elle a dit qu’elle préférerait quelque chose de plus coloré, avec des fleurs un peu plus connu et de plus volumineux.

_ J’ai la vision, je vais vous montrer quelques idées et vous me direz ce que vous en pensez, proposais-je à Alexandre.


Pendant la demie heure qui suivit, j’ai passé en revu toute la boutique, tous les plus beaux spécimens, et au final nous nous sommes mis d’accord sur une association d’anémones, d’azalées, de laurier rose, de lavande,du muguet et des roses rouges évidemment !

Une fois le bouquet emballé et payé, Alexandre s’en va en nous souhaitant une bonne fin d’après-midi et nous lui souhaitons de ne pas le revoir de sitôt.


_ oui enfin moi si je pouvais le revoir tous les jours, je ne dirai pas non. Me dit Alicia.

_ Dois-je te rappeler que même s’il est beau à en tomber par terre, il n’en est pas moins très amoureux de sa femme ! Je lui rappelai.

_ Je ne demande pas à ce qu’il tombe amoureux de moi, juste passer un petit moment avec lui, si tu vois ce que je veux dire ! Elle dit tout en rigolant et en faisant un clin d'œil.

_ Tu me déprimes, tu le sais ? Je lui dis en finissant par rigoler également.

_ C’est pour ça que tu m’aimes ! Elle fit semblant de vouloir me faire un câlin.

_ Je ne suis pas sûre de ça, mais tu peux toujours en rêver. Je dis en la repoussant, car je n’aime pas trop les effusions.


Elle n’eut pas le temps de riposter, car une cliente entra dans le magasin. Je sentis que je n’allais pas beaucoup apprécier cette dame, car à peine arrivée dans le magasin, elle commençait déjà à nous regarder de haut, l’air de dire qu’on est inférieur à elle car nous, on travaille dans un magasin de fleurs. Je peux me tromper, mais mon instinct me trompe rarement.


_ Bonjour, je viens chercher les fleurs que j’ai commandé dit-elle

_ Bonjour, est-ce que je pourrais avoir votre nom et une carte d’identité s’il vous plaît ? Je lui répondis tout en pressentant qu’elle allait m’agacer.

_ Vous ne devez pas avoir beaucoup de commandes donc je suppose que vous devez savoir qui je suis ! Nous dit-elle en soufflant.


Je sentis Alicia s’approcher de moi pour me souffler quelque chose à l’oreille.


_ Elle va vite m’agacer celle-là, je vais essayer de me calmer sinon je vais lui refaire le portrait. Elle finit par me dire.


Au même moment, je vis une femme trébucher puis s'effondrer dans la rue, ignorant les

protestations de la furie, je me ruai dehors pour aider la pauvre femme, laissant à Alicia le soin de celle que j'associerai sans peine à une Mandy en puissance. Si, je la vois bien tourmenter un groupe de trois copines brune, blonde et rousse en les humiliant. Arrivée à la hauteur de la blessée, je remarque qu'elle a l'air tout simplement épuisée et que ses sacs de courses ont l'air bien trop lourds pour une personne aussi frêle.


_ Madame, est-ce que vous allez bien ? Rien de cassé ? Dis-je inquiète, en me penchant vers elle

_ Oh merci mademoiselle, c’est gentil de vous inquiéter pour moi, j’étais un peu perdue dans mes pensées, me dit-elle visiblement désemparée.

Tu as aimé ce chapitre ?

8

0

0 commentaire

Vous êtes hors connexion. Certaines actions sont désactivées.

Cookies

Nous utilisons des cookies d’origine et des cookies tiers. Ces cookies sont destinés à vous offrir une navigation optimisée sur ce site web et de nous donner un aperçu de son utilisation, en vue de l’amélioration des services que nous offrons. En poursuivant votre navigation, nous considérons que vous acceptez l’usage des cookies.