Ellover Un Noël (pas si) catastrophique 30/ Nouveau depart

30/ Nouveau depart

Je devais chercher mes mots et avoir l'air absent car Sébastien se racle la gorge d'une façon des plus sensuelles qui existent et me relance.

- Louisa, je t'écoute. J'aimerais vraiment savoir ce qui t'a rendue triste. Tu peux te fier à moi, je ne te jugerai pas. Et s'il faut que je te kidnappe et t'enferme dans la voiture pour avoir mes réponses, j'en suis capable.


Son humour me met à l'aise et j'apprécie vraiment ses intentions, seulement, comment résumer ma vie en quelques phrases?


- Ne te moque pas, promis?

- Juré.


Ma jambe tremble tellement je suis nerveuse et des frissons froids parcourent toute ma colonne vertébrale.


- D'accord. Alors, pour résumer, mon premier amour m'a retrouvée sur les réseaux sociaux. Nous avons beaucoup discuté durant quelques mois et je pensais... Je pensais que peut-être...


J'observe Sébastien qui semble attentif et me laisse poursuivre.


- Mais quand on s'est vu, il a été odieux, suffisant, arrogant et malaisant. Je n'ai reconnu ni mon premier amour, ni celui avec qui j'avais discuté tous ce temps.


Sébastien me regarde et soupire.

- Et c'est pour cette raison que tu as pleuré? Tu ne fais pas le deuil de l'image que tu avais de lui et qui avait fait renaître des sentiments?

- Non pas du tout... Enfin, un peu. Je n'étais pas amoureuse, seulement, je me disais que peut-être quelque chose se rallumerait quand on se verrait. Je sais : c'était stupide. Et finalement, après notre entrevue catastrophique, il m'a envoyé des messages horribles puis m'a demandé de lui laisser une chance de s'expliquer lors d'un rendez-vous.


Devant les yeux interrogateurs qui me scrutent, je continue mon monologue, tout en me rendant compte de ma naïveté.

- Ce que j'ai fait. Le rendez-vous avait lieu tout à l'heure.

- Et ça s'est mal passé, n'est-ce pas ?

- Je n'aurais pas pu imaginer pire... Il a tenté de s'expliquer et voyant que je remettais en cause son comportement et l'idée que nous puissions être de nouveau en couple un jour, il s'est énervé...


Sébastien patiente toujours, calmement, il semble m'écouter avec bienveillance. Mais ma phrase laissée en suspens paraît l'intriguer. Finalement, d'une voix grave, il me demande :

- A-t-il été violent avec toi?

- Qu'en paroles. C'est moi qui ai fini par m'emporter... Je l'ai giflé. Et je lui ai dit que je ne voulais plus jamais le revoir.


Une larme coule sur ma joue et je sens la tête de Sebastien bouger. Ses yeux cherchent les miens. Une fois trouvés, sa main essuie ma larme et son pouce passe doucement sur mon menton.

- Qu'a-t-il pu te dire pour te mettre dans cet état?


Ma gorge se noue. Je suis incapable d'en dire davantage. Impossible pour moi de lui raconter mon passé. Et si je commence à lui répéter les mots de Marius, je n'aurais pas d'autre choix que de tout lui expliquer.


Devant mon mutisme, Sébastien m'offre un sourire compréhensif.

- Prends ton temps. Si tu veux m'en parler, tu sais que je suis prêt à t'écouter.

- Je... tout ça est loin de moi, je ne veux pas... Même Emy ne connaît pas toute mon histoire.


Mon souffle est saccadé; exprimer ces quelques mots m'a demandé beaucoup d'énergie.

- Pas de problème Louisa. Je te le répète. Prends ton temps.


Sébastien se tourne vers l'horloge et une grimace se dessine sur son visage. Il doit repartir travailler. Pas besoin de dire quoi que ce soit, nous nous sommes compris. Je me lève en même temps que lui. Sans surprise, il passe devant moi et règle la note.


Sortis du bâtiment, nous avançons lentement vers sa voiture.

- Je ne retourne pas en ville sinon je t'aurais déposée.

- Merci c'est gentil. Je vais prendre un peu les transports et je continuerai à pied, ça va me faire du bien.


J'espère que je n'ai rien brisé dans notre relation. Nous semblons gênés tous les deux. Alors que je ne m'y attends pas, Sébastien saisit ma main et m'attire contre lui. Il me serre un instant dans ses bras et embrasse le sommet de mon crâne. Je crois que j'ai mal interprété son silence!

- Ne laisse pas cet abruti te rendre triste. Tu vaux bien plus que ce qu'il pense.


Mes yeux se relèvent vers son visage. Il embrasse mon front et se détache de moi.

- Bel après-midi Louisa, à ce soir. Et fais attention avec l'inconnu, promis?


Un fin sourire se dessine sur ma bouche. Cet homme me rassure, me reconforte et paraît vouloir me protéger, pourtant je doute. Ce qui n'empêche pas une chaleur de se faire ressentir dans ma poitrine.

- Promis. Travaille bien, à ce soir.


Avec la virilité et l'élégance qui le caractérisent, il monte dans sa voiture et part tout en me faisant un signe de la main.


Pourquoi cet homme est-il si prévenant avec moi?


Songeuse quant à notre relation et à cet homme qui semble n'avoir aucun défaut, je sens mon téléphone vibrer dans la poche de mon manteau. Oh mon Dieu, c'est Valériane ! J'hésite longuement à décrocher.


- Allo?

- C'est comme ça que tu me quittes Louisa?! Par courrier recommandé ? J'aurais pensé que tu m'appellerais, que tu m'en parlerais avant, qu'on aurait l'occasion de discuter, mais non! Je suis tellement déçue de ton comportement...


Ne voulant pas en écouter davantage, je prends la voix la plus ferme que je me connaisse, sans toutefois m'énerver :

- Valériane je ne te dois rien. J'ai donné six longues années de ma vie pour ce job pourri, j'ai été là à chaque fois que tu en as eu besoin, notamment pour remplacer Mélisse et qu'est ce que ça m'a valu? Des congés payés quand je les demandais? De la reconnaissance? Une augmentation ? Rien du tout ! Alors oui, on m'a proposé mieux et j'ai sauté sur l'occasion.


Un silence pesant suit cette longue tirade, à tel point que je me demande si elle m'écoute toujours.

- Valériane, tu es toujours là?

- Euh... oui désolée... Je, euh... Et pour le préavis?


Je soupire et expire lentement avant de lâcher :

- Je pense que c'est le moins que vous puissiez m'accorder après tout l'investissement dont j'ai fait preuve, non?

- Je... Oui, on va s'arranger Louisa. Je te souhaite bon courage pour la suite. Je t'enverrai un mail pour les modalités. Et tu passes quand tu veux...

- D'accord, j'attends ton mail, merci.


Elle raccroche sans en ajouter davantage. De toute façon la conversation était terminée. J'hallucine... Si j'avais su que savoir dire non pouvait m'aider...


Mon téléphone se fait de nouveau remarquer. Je le saisis et réponds avec un grand sourire

- Salut ma chérie! Alors comment vas-tu? J'ai vu que tu avais essayé de m'appeler, désolée j'étais avec Romain... Comment s'est passé ton rendez-vous avec Marius?


Au son de sa voix, je comprends qu'elle n'approuvait pas forcément cette entrevue. Elle n'imagine pas à quel point elle était dans le vrai... Réellement, je crois que je n'ai pas envie d'en parler, Sébastien m'a soulagée.

- Il est simplement resté celui que j'avais vu la dernière fois et dans ses récents SMS.

- Je suis désolée...

- Mais je lui ai mis une sacrée gifle et Sébastien m'a emmenée déjeuner...

- Attends, quoi??

Tu as aimé ce chapitre ?

8

8 commentaires

Lil'Etoile

-

Il y a 2 ans

Louisa m'avait manqué !! C'est toujours un plaisir de suivre les aventures de tes "héros"... Je suis la seule qui ne le sens pas Sébastien ? En tout cas hâte de lire la suite !

Ellover

-

Il y a 2 ans

Non pas la seule, ça dépend des moments

cschwaller

-

Il y a 2 ans

Quel plaisir de retrouver les aventures de Louisa !! Hâte de lire la suite

Ellover

-

Il y a 2 ans

Merci beaucoup! Hâte de la partager avec vous

Rose Foxx

-

Il y a 2 ans

🦋💖

iris monroe

-

Il y a 2 ans

Coucou, je passerai te lire bientôt je n'avais pu que tu avais publié à nouveau.

Jess Swann

-

Il y a 2 ans

Ah voici donc la suite. Sébastien est vraiment prévenant. J'ai presque envie de dire : trop beau pour être vrai

Ellover

-

Il y a 2 ans

:p on verra
Vous êtes hors connexion. Certaines actions sont désactivées.

Cookies

Nous utilisons des cookies d’origine et des cookies tiers. Ces cookies sont destinés à vous offrir une navigation optimisée sur ce site web et de nous donner un aperçu de son utilisation, en vue de l’amélioration des services que nous offrons. En poursuivant votre navigation, nous considérons que vous acceptez l’usage des cookies.