Alconstance Un Noël (beaucoup trop) proche de toi ! 5 - Nicolas (2/2)

5 - Nicolas (2/2)

Le sentier menant aux chalets est éclairé par des lanternes en fer forgé. La neige craque sous nos pas. Et là… c’est la folie. Chalets en rondins, guirlandes à foison, couronnes sur chaque porte, et en prime, une sculpture en glace du Père Noël au milieu. Henry dans toute sa splendeur.


— J’ai réservé le plus beau chalet du village, annonce-t-il en se frottant les mains. Vous allez adorer.


Je me fige. Attends… il a dit le chalet ? Un seul ?


— Mais y’a une petite surprise…


Vic et moi, en chœur dans nos têtes : Putain, non…


— Ah non… soupire Vic. Je déteste quand tu dis ça.


Henry éclate de rire et lui tapote l’épaule.


— Victoria, fais-moi confiance. Tout va bien se passer.


Je croise les bras, sceptique. Vu la journée, j’en doute. Mais pour Ninon, ça vaut le coup.


— Henry… crache le morceau.


Il lève les mains, faussement innocent. Monique se cale contre lui, tendre. Ils sont beaux à voir, je ne peux pas dire le contraire.


— Disons que… pour l’esprit de cohésion et la compétition saine… j’ai pris l’initiative de nous loger… tous ensemble. Dans le même chalet.


… Bordel.


Un silence de plomb s’abat sur nous. Franchement, je m’en doutais. C’est tellement du Henry, ce genre de coup tordu. Et le pire… c’est qu’il n’a pas tort. Niveau cohésion d’équipe, c’est une putain de bonne idée.


Henry continue de sourire comme s’il venait de nous annoncer qu’on avait gagné au loto.


— C’est parfait, non ? Un vrai chalet traditionnel, avec un salon chaleureux, un feu de cheminée, une grande table en bois pour partager les repas…


— Et combien de chambres ? coupe Rémi, visiblement plus pragmatique que nous tous.


Henry hésite. Une seconde de trop. Merde. Je sens l’embrouille à plein nez.


— Trois.


Je me crispe. Voilà.


— Henry… On est quatre, fait remarquer Vic, déjà sur la défensive.


Il claque des doigts, faussement surpris.


— Ah, c’est vrai ! Mais ne vous inquiétez pas, c’est un chalet spacieux… Y a un canapé-lit très confortable dans le salon. Ninon aura sa propre chambre, ma femme et moi la nôtre. Les deux autres devront se partager entre vous trois.


Je ferme les yeux et prends une grande inspiration. Respire, Nicolas. Respire.


— Donc… soit je partage une chambre avec l’un de vous, soit je dors dans le salon ?


— Exactement ! s’exclame Henry en levant les pouces, comme s’il venait d’inventer l’eau chaude.


— Et ça t’a semblé être une bonne idée ?! s’étouffe Rémi en levant les bras au ciel.


Mais à quoi bon protester ? On n’a pas le choix. Et puis, faut pas se mentir : c’est un putain de test. Tout ce qu’Henry fait, c’est un test. Chaque respiration, chaque regard.


— Évidemment ! Vous êtes les prétendants au poste de président adjoint. Vous devez apprendre à vivre ensemble, à bosser ensemble… et surtout, à fêter Noël ensemble.


Et voilà. Qu’est-ce que je disais ?


Ninon, elle, saute presque de joie. Je crois pas l’avoir vue sourire comme ça depuis… des années. Et rien que pour ça, je me force à ravaler ma réplique acerbe.


— Trop bien ! Ça va être comme une colocation géante !


Vic la fusille du regard. Pas besoin de mots, elle la désintègre sur place. Moi, je reste silencieux. Elle a caché ses mains dans ses poches et, honnêtement, c’est peut-être la meilleure chose qu’elle pouvait faire pour sa peau.


Cette histoire de vivre tous ensemble ? Ça pourrait nous rapprocher. Ou ça va finir en bain de sang. Mais je dois avouer… ça pourrait devenir très intéressant.


— Une colocation forcée, nuance Vic, le ton sec comme un coup de trique.


Elle passe une main sur son visage, exaspérée. J’avais bien capté qu’elle gérait mal le changement… mais là, c’est presque risible.


— Moi qui pensais avoir un peu de paix après nos journées de défi…


Je tente de détendre l’ambiance, mais Vic, c’est un mur. Même un char d’assaut ne passe pas. Henry, lui, se marre et nous fait signe d’avancer.


— Allons, allons ! Voyez ça comme un cadeau du Père Noël !


Rémi et Ninon échangent un regard complice qui me fait tiquer. J’sais pas si j’apprécie de voir ce con de Rémi si proche de ma sœur. Même si, ouais, je lui fais confiance… en théorie.


On se dirige donc vers le fameux chalet. Un vrai bijou. Vic traîne des pieds, mais elle suit. Comme une ado qu’on traîne en colo. Exaspérante… et mignonne à la fois.


Je la regarde faire, un sourire en coin qui me brûle les lèvres. L’envie de la titiller me démange. Grave. Je sens qu’on va vraiment bien s’amuser.

Tu as aimé ce chapitre ?

8

8 commentaires

Krissa Danos

-

Il y a 25 jours

Super chapitre ! Henry me plie de rire ! C'est un petit malin et je sens d'avance qu'on ne va pas s'ennuyer dans ce grand et spacieux chalet héhé ! Bravo pour ce chapitre!

Sarael

-

Il y a un mois

Hâte d'avoir la suite 🥰

Eva Baldaras

-

Il y a un mois

🥰
Vous êtes hors connexion. Certaines actions sont désactivées.

Cookies

Nous utilisons des cookies d’origine et des cookies tiers. Ces cookies sont destinés à vous offrir une navigation optimisée sur ce site web et de nous donner un aperçu de son utilisation, en vue de l’amélioration des services que nous offrons. En poursuivant votre navigation, nous considérons que vous acceptez l’usage des cookies.