Alconstance Un Noël (beaucoup trop) proche de toi ! 1- Victoria (2/2)

1- Victoria (2/2)

L’intérieur de l’hôtel particulier est somptueux. Le sol en moquette rouge est magnifique, les murs sont ornés de tableaux tous plus impressionnants les uns que les autres. L’ambiance qui y règne est romantique. Des fauteuils en velours roses sont disposés aux quatre coins de la pièce. Des pots de fleurs séchées parsèment également l’espace. C’est magnifique. Henry a dû payer une fortune pour privatiser l’endroit toute une soirée et pour pouvoir déplacer les tables. D’ordinaire, ce n’est pas un lieu de réception.


Mes yeux sont attirés par une femme aux cheveux blonds, à la plastique de rêve. Je ne peux m’empêcher de sourire. Je m’approche et pose une main sur son épaule. Elle sursaute légèrement avant de rigoler et de me prendre dans ses bras. Son parfum de violette est toujours un plaisir pour mes sens.


— Vic, enfin, tu es là. Henry se demandait si tu allais arriver en retard.


Je reste sans voix. La soirée ne commence que dans une heure, et elle ose me faire cette remarque ? Un petit tic nerveux pulse à ma tempe tandis qu’elle éclate de rire.


— Je rigole, Vic, il n’est toujours pas arrivé.


Je reprends un souffle qui m’avait abandonnée avant de la serrer à mon tour dans mes bras. Nous faisons la même taille, elle et moi, et nous nous entraînons dans la même salle de sport. Bien qu’elle ait une plastique de rêve, elle ne l’entretient pas comme elle le devrait. Et c’est bien dommage.


Je regarde autour de moi. Il n’y a pas grand monde. Beaucoup d’employés de l’hôtel particulier, mais peu de notre entreprise. Près du bar, Rémi est en grande conversation avec le mixologue. Amy l’observe également avant de m’attraper le bras.


— Rémi aussi a essayé de me tirer les vers du nez, tu sais. Et je n’ai rien dit ! me confesse-t-elle, son petit regard mutin posé sur son homme.


Je ne réponds rien. Je refuse de me mettre en colère contre elle. Après tout, elle ne fait que son travail, et elle le fait à la perfection.


— Henry doit arriver dans combien de temps ?


Elle regarde sa montre accrochée à son poignet fin et d’un blanc immaculé.


— Je dirais d’ici une bonne vingtaine de minutes.


J’acquiesce. Lui non plus n’aime pas arriver en retard. Après tout, l’inconvénient d’être toujours en avance, c’est qu’on finit par s’ennuyer.


La porte d’entrée s’ouvre à nouveau et laisse entrer celui qui m’agace depuis le jour où il a rejoint la société. Plus grand que moi, il est surtout terriblement arrogant. Amy sautille sur place. Elle l’adore. En même temps, il essaie de charmer toutes les nanas de l’entreprise. Je n’ai jamais succombé à son petit manège, et ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer.


Nicolas s’approche de nous. Son parfum boisé enveloppe l’espace. Ses yeux d’un vert pénétrant ont, je dois l’admettre, un certain charme, mais il ne correspond en rien à mes critères. Il ne fait clairement pas de sport, n’a pas une bonne hygiène de vie et, surtout, il est bordélique. Une horreur à chaque fois que je dois traiter avec lui.


Il s’arrête près de nous et embrasse Amy sur la joue. Elle perd aussitôt ses bonnes manières, minaudant comme une gamine de quinze ans. Bon, je dois bien avouer que, dans son costume de soirée, il est plutôt mignon, mais c’est tout ce que je concéderai comme compliment.


— Amy, tu es splendide ! roucoule-t-il, alors qu’il sait parfaitement qu’elle est avec Rémi.


Je fronce les sourcils. Pourquoi prononcer ce genre de compliments à une femme qui n’est clairement pas disponible ? Cela m’échappe.


Son regard glisse lentement sur moi, insistant. Un frisson me parcourt l’échine. J’ai envie de reculer, mais il s’approche, envahissant mon espace. J’ai envie de le remettre à sa place, de lui rappeler que lui et moi ne faisons que travailler ensemble mais j’ai promis à mon amie d’être plus sympa avec lui. Au moins pour cette soirée.


— Tu es… waouh ! déclare-t-il en laissant traîner ses mains – sans aucun doute sales – sur le tissu vaporeux de ma robe.


Je fais un geste de recul pour qu’il arrête, mais au lieu de se stopper, il s’approche un peu plus.


— Bonjour, Vic !


Il a le don de m’agacer. Les seules personnes à qui j’autorise ce surnom ridicule sont Amy et Rémi. En aucun cas cet abruti de première.


— Je ne m’appelle pas Vic, et tu le sais parfaitement.


Son sourire s’élargit alors qu’il me fixe avec son regard de fouine. Il finit par s’excuser et nous laisse enfin tranquilles. Pourquoi faut-il toujours qu’Amy soit dans les parages quand il est là ? Si je suis seule, je ne le croise jamais, et c’est parfait ainsi. Amy est un aimant pour lui. Un jour, je lui ferai remarquer que la femme qu’il convoite est déjà prise. Peut-être arrêtera-t-il enfin ce petit jeu malsain avec elle.


— Vic ! T’as promis ! se plaint mon amie.


Je lève les yeux au ciel. Oui, je vais être plus gentille. Mais d’abord, j’ai besoin de savoir ce que manigance notre patron… qui arrive enfin avec sa femme.


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3 commentaires

Krissa Danos

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Il y a un mois

L'apparition de Nicolas ! (j'avoue qu'il est beau quand même) J'ai envie d'en savoir plus sur lui et je vais être servie, je pense ^^ Baaah oui, il m'intrigue déjà voyons! (juste parce qu'il a les yeux verts, j'avouuuue). 🤓 Le caractère de Victoria me plaît de plus en plus. Elle va droit au but, n'est pas de celles qui se laissent faire, elle est forte et vive ! J'aime bien ce début d'histoire en tout cas. 👏
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