Fyctia
Chapitre 18 fin
Marylou s'extirpe tant bien que mal des cuisses de Joan en réalisant quelques souplesses et acrobaties périlleuses, puis reprend sa place côté conducteur, hilare.
- J'ai laissé Titine allumée à cause de toi ! Ce n'est pas bien pour la planète.
Joan lui sourit d'un air taquin, tandis qu'elle éteint le moteur.
- Si tu ne m'avais pas allumé, tu aurais pensé à l'éteindre.
Marylou pouffe.
- Tu es un pro des jeux de mots !
- Faut bien rire un peu dans la vie !
- Tu as bien raison. Tellement de gens ne rient plus de nos jours.
- Ils n'ont qu'à arrêter de regarder la télé. C'est anxiogène et ça rend les gens dépressifs. Je n'ai pas de "poubelle télévisuelle" chez moi, et je n'en aurai jamais.
- Moi j'en ai une seule, dans le salon. Je ne la regarde jamais, mais Mandy oui. Elle est accro aux émissions de télé réalité : L'académie des stars et autres Cœurs à réparer. Elle pique une crise si elle loupe un épisode ! Et encore, j'ai résisté à NetFlex. Toutes ses amies passent leur temps à regarder des séries américaines débiles qui se ressemblent toutes. Quel monde pathétique !
Joan soupire.
- On ne va pas refaire le monde ici quand même ? On y va ?
- Oui, désolée ! Quand je commence à parler avec toi, je ne sais plus m'arrêter.
Il sourit gentiment et met la main sur la portière.
- Mais non, tu ne parlais pas seule, je te rassure.
Ils sortent en même temps de la voiture, et Joan se dirige vers une porte à peine visible dans la nuit, située à l'arrière de la maison, donnant sur la cour intérieure et la grange.
II appuie sur la poignée puis s'efface en se courbant légèrement pour laisser passer Lou.
- Après vous mademoiselle !
Lou laisse échapper un éclat de rire.
- Ta galanterie est complètement anachronique, mais j'adore ça !
Joan se redresse et la suit dans ce qui ressemble à un cellier, braquant sa lampe de poche devant eux, un sourire aux lèvres.
- Tu vas voir si je suis anachronique, belle de nuit !
Lou frisonne en entendant cette douce menace, et se décale pour le laisser passer, ne connaissant pas les lieux. Elle se sent remplie d'excitation à l'idée de ce qui va se passer cette nuit.- je n'arrive pas à croire que j'ai la chance de passer toute une nuit avec un bel homme, gentil, sensuel, doux, et qui me donne des surnoms plus craquants les uns que les autres !-
Il lui indique une porte sur le côté.
- C'est par là !
Ils entrent dans la cuisine, et Joan commence à allumer des bougies disposées un peu partout sur la table et les plans de travail.
Il quitte soudain la cuisine avec son briquet à la main, et disparaît dans le sombre couloir.
Lou enlève son manteau et le pose sur une chaise.
Elle fouille la poche intérieure zippée pour y retrouver le préservatif féminin qu'elle avait pris soin de glisser là avant de partir de chez Lily.
Elle entend soudain la voix étouffée de Joan qui l'appelle.
- Pourquoi tu restes dans la cuisine ? Tu as faim ?
Marylou sourit et lui répond en criant un peu.
- Non ! Mais je ne sais pas où tu es !
- Dans le salon ! Première porte à gauche !
- J'arrive !
Marylou se déplace lentement dans le couloir sombre, une main vers l'avant. -Les bougies c'est romantique mais pas pratique !-
Joan fait tout à coup irruption devant elle, lui arrachant un cri de surprise.
La main posée sur le torse de Joan, le cœur de Lou s'emballe et elle a de nouveau très envie de lui, tout de suite.
- Pardon ! Je ne t'avais pas vue dans le noir. Je viens d'allumer un feu dans la cheminée du salon. Tu peux te mettre à l'aise pendant que je vais nous préparer un petit plateau gourmand.
Les mains de Lou se tendent vers les épaules de Joan, et elle se hisse sur la pointe des pieds pour déposer un tendre baiser sur ses lèvres.
- Viens avec moi, on mangera plus tard !
Joan lui rend son baiser avec passion et la serre fort contre lui.
- J'arrive vite, promis ! Je me disais juste que tu aurais peut-être envie d'être seule quelques instants à la lumière du feu. Tu sais, pour installer le truc dont tu dois me faire la démonstration.
Marylou percute. - Il a raison, je ne vais pas aller dans les toilettes ou la salle de bains ou je ne verrai rien avec la faible lumière d'une bougie. Je serai mieux devant le feu. Il est tellement prévenant ! Je craque !-
- Je veux bien que tu me laisses seule deux minutes seulement, et ne te lance pas dans de la grande cuisine.
Elle lui donne un dernier baiser sensuel et appuyé avant d'ajouter.
- Je n'ai faim que de toi.
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Gottesmann Pascal
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Il y a 3 mois
M.B.Auzil
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TammyCN
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M.B.Auzil
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Sabrina PAUGAM
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Hécate Lomëwen
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Alexandra ROCH
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IvyC
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