Fyctia

Marylou entre et découvre le salon. C'est une petite pièce chaleureuse avec une grande cheminée ouverte ou le feu de bois crépite.

-Trop romantique !-

Il y a un petit canapé bleu marine placé à deux mètres du feu, et des fauteuils près de la fenêtre, avec une grande bibliothèque pleine de livres et de cadres photo qui habille tout le pan de mur opposé à la porte.

Elle se dirige vers le canapé puis enlève ses bottes et son jean pour mettre le préservatif féminin en place.

-C'est tellement plus confortable de ne pas avoir le stress de devoir mettre un préservatif masculin en pleine action !- Elle fourre l'emballage dans la poche du jean, puis hésite un instant.

Elle n'a pas envie de se rhabiller. Cela ralentirait Joan d'avoir à lui retirer ses vêtements, et puis elle a envie que tout roule, sans moments gênants, sans stress.

- Personne ne peut rester sexy en enlevant un jean stretch !-

Elle enlève également son pull et son tee-shirt, se retrouvant juste en tanga. Elle ne porte pas de soutien gorge, sauf quand elle fait du sport.

Elle pense à l'attendre allongée de façon alanguie sur le canapé, mais elle a trop froid. Le feu vient à peine d'être allumé et des frissons parcourent la peau de ses jambes et de ses bras.

Elle fait le tour de la pièce et découvre sur un des fauteuils un plaid gris tout doux avec des petits rennes blancs dessus. Elle décide de s'en faire une sorte de toge en l'enroulant autour d'elle et en faisant un gros nœud au milieu de ses seins.

-Zut ! Pas de miroir pour voir le résultat !- Déplore t-elle.

Elle s'assoit en tailleur devant le feu en attendant Joan, et profite du spectacle envoûtant des flammes dansant devant ses yeux dans un ballet sans cesse renouvelé.

Lou est impatiente de découvrir le corps de Joan et où se situe son fameux tatouage. Elle est un peu stressée, mais beaucoup moins que quand elle était jeune et découvrait les relations intimes. Elle apprécie d'avoir l'expérience de l'âge, même si elle n'a connu charnellement qu'un seul homme, et elle est décidée à prendre le temps d'apprécier cette rencontre totalement imprévue dans sa vie, même si il ne doit pas y avoir de lendemains. -Carpe diem ! Ou yolo, comme dirait Mandy.-

Joan entre dans un bruissement de vêtements avec un petit plateau sur lequel sont posés deux mugs remplis à ras bord d'un liquide fumant.

II sourit chaleureusement et le dépose au sol à la gauche de Lou. Il s'assoit à sa droite, en tailleur également, puis engage la conversation.

- Voilà. Tu es devant ma télé de l'hiver.

- Je me suis collée au feu, j'avais un peu froid.

- C'est vrai que la température n'est pas aussi élevée que dans ta voiture ! Attends, je vais chercher un tapis que je ne laisse pas devant le feu en temps normal pour éviter l'incendie.

Il se relève d'un bond et se dirige vers un coin de la pièce.

Lou en profite pour examiner le contenu du plateau. Il y a plusieurs petits ramequins également, avec des fruits secs et d'autres petites choses. -Ce n'est pas vraiment le genre d'amuses bouches dont j'ai envie !- Pense t-elle.

Elle hume le contenu d'un des mug. -Hum ! De la tisane à la camomille ! J'adore cette plante.-

Elle sourit et interpelle Joan qui est revenu près d'elle avec le tapis.

- Tu nous as fait une petite camomille pour nous faire dormir ?

Elle se lève pour que Joan déploie le tapis au sol. Il le recouvre ensuite d'une couverture épaisse et moelleuse en lui répondant :

- La camomille ne fait pas dormir. C'est une plante digestive, très bonne pour le foie.

- Tu en connais un rayon sur les plantes.

- Un peu.

-Joan paraît gêné. Empressé mais timide. Il fait des phrases beaucoup plus courtes que d'habitude, et ne me regarde pas dans les yeux.-

Ils s'assoient en silence côte à côte sur le sol recouvert maintenant d'une couche épaisse et douce.

Marylou frissonne et porte le mug à ses lèvres. Puis elle le repose un peu brusquement sur le plateau.

- Très bonne ta tisane. Mais je ne suis pas venue passer la nuit chez toi pour papoter et discuter de plantes. Elle prend un air coquin et lui demande :

- Tu m'avais dit que tu avais un tatouage bien caché. Tu me le montres ?

Joan sourit, l'air soulagé qu'elle prenne les devants, et la regarde enfin en face.

- Il faut que je me déshabille pour te le montrer.

- Et alors ? Je suis déjà presque à poil au cas où tu n'aurais pas remarqué !

Il rit à sa remarque, et enlève son pull avant de le jeter sur le canapé.

Comme il s'arrête là et la regarde avec un air mystérieux, elle prend à nouveau les rênes.

- Je t'ai déjà vu en tee-shirt. Allez, enlève moi tout ça vite fait !

Joan sourit et mime le salut militaire.

- Ok ma petite louve, à tes ordres !

Il se lève pour retirer son pantalon de rando, puis enlève son tee-shirt anthracite, avant de se rasseoir en silence.

Marylou semble avoir aperçu quelque chose dépasser de son caleçon bleu azur, comme une petite queue en haut de sa cuisse gauche.

Sans dire un mot, elle rapproche son bras gauche, et glisse sa main sur sa cuisse, la curiosité l'emportant sur la gêne qui est née entre eux depuis quelques instants, au moment fatidique de se découvrir vraiment.

Elle caresse sa peau et suit le tatouage de l'index, relevant le tissu qui cache le reste. Elle découvre un joli gecko vert qui semble remonter le long du haut de sa cuisse jusqu'au creux de son aine.

- C'est mignon et sexy à la fois ! pense t-elle à voix haute.

Elle voit des petits picots sur la peau de Joan et ses poils se dressent tandis qu'il est parcouru d'un frisson.

Elle relève la tête et croise son regard assombri par le désir. Il fonce alors vers ses lèvres et l'embrasse fougueusement.

Lou ne s'attendait pas à cette charge soudaine, et elle bascule en arrière sur le tapis, évitant de justesse le plateau.

Heureusement, Joan a amorti sa chute avec une main posée derrière son cou, et elle se retrouve sous lui, surprise mais terriblement excitée. Ils se dévisagent un instant, puis les yeux de Joan glissent sur le corps nu de Marylou, le nœud du plaid ayant lâché dans la chute.

Le torse de Joan, qui la domine entièrement, semble sculpté dans le roc.

Ses muscles saillants roulent sous sa peau, un spectacle encore plus fascinant que les flammes du feu. Lou tend ses mains vers lui et caresse la peau douce et presque imberbe de son torse, puis celle de son ventre, qui recouvre ses abdominaux irrésistiblement attirants. Joan l'embrasse dans le cou, puis glisse sa langue vers son épaule, traçant un sillon de plaisir. Puis il remonte et lui mord gentiment le cou, lui arrachant un petit gémissement de désir.

Il murmure alors dans son oreille :

- Tu es très belle et sensuelle ma petite louve.

Lou cambre ses reins pour plaquer son corps contre le sien et sentir la chaleur et la force de son désir pour elle.

Joan reprend ses lèvres et caresse son sein d'une main experte, pinçant doucement le téton, et faisant naître des picotements dans le ventre de Lou qui gémit plus fort.

Soudain tout s'accélère.