Juxbook Un cœur enneigé 15 - AVANT (1/2)

15 - AVANT (1/2)

16 août 2011


Le jour suivant fut encore plus fabuleux, extraordinaire et exceptionnel.

Après notre première nuit ensemble, je me suis rendue au restaurant pour ma journée de travail et Ethan est retourné à son domicile.

Je ne sais pas l’expliquer mais les premières heures ont été difficiles. Il me manquait et je ne comprenais pas comment tout pouvait arriver aussi vite.

Alors je lui ai envoyé un message sur le numéro de téléphone qu’il m’a laissé avant de se séparer pour nos journées respectives. Je lui ai demandé quand nous allions nous revoir, lui et ses petits brunchs.

Comme je l’imaginais, il était très content de ma démarche, moi qui ne fais jamais le premier pas.

J’ai encore du mal à me l’avouer parce que je ne sais pas me l’expliquer mais il a raison au fond. Nous sommes piqués.

Telle une évidence.

Des âmes sœurs.

S’il avait conscience de mes doutes, de mes interrogations qui tournent en boucle dans ma tête, je sais déjà ce qu’il me dirait. Ethan aimerait que je me laisse aller, que je laisse l’avenir faire les choses et me prouver la connexion que nous pouvons améliorer et rendre de plus en plus forte et incroyable.

J’aimerais être comme lui.

De ce qu’il m’a montré, il est intelligent, sait ce qu’il veut et ne se met pas la pression. À ses yeux, tout vient à point à qui sait attendre et jamais il n’aurait les mêmes phrases qui tournent en boucle dans ma tête :

Ai-je raison d’espérer ? D’y croire ? De foncer ? D’aimer ? Est-ce que je dois me laisser faire ? Paraître moins dure ? Moins inaccessible ?

Ce qui est sûr, c’est que nous nous sommes retrouvés le soir même en bas de mon immeuble, prêts à revivre les mêmes soirées et nuits que la veille.

Lorsque nous nous sommes retrouvés, nous nous sommes câlinés sans hésiter. Un câlin doux, sincère, très peu oppressant. Juste assez pour montrer de l’intérêt à l’autre, avant de nous diriger vers mon appartement.

Nous avons passé notre soirée devant la télévision. Nous avons déménagé notre faux lit pour le placer dans le salon et se faire un coin cinéma cocooning. Avant de venir me rejoindre, il est allé au supermarché du quartier pour faire le stock de bonbons, pop corn et chips. Son unique but était de me faire plaisir, de me faire sentir comme une princesse, une nouvelle fois.

Lorsque j’ai vu le contenu du sac en papier qu’il tenait dans sa main, j’étais mal à l’aise à l’idée qu’il ait encore dépensé, pour moi, pour nos repas, uniquement parce que je suis incapable d’avoir les placards de ma cuisine pleins à craquer. J’ai, cependant, tenté de faire abstraction pour ne pas le vexer si son intention n’était pas de me faire sentir nulle sur l’entretien de mon appartement. Ce que je pense n’était en effet pas le cas.

Alors nous avons préparé tout le salon pour l’occasion. Il a installé une guirlande de mini lumières leds tamisée pour une ambiance intimiste, nous allons changer nos vêtements pour enfiler une tenue confortable et douillette, et nous nous posons devant mon film d’animation préféré, me calant entre ses bras.

Nous avons regardé deux films avant de nous endormir, toujours dans les mêmes pièce et position.

Le lendemain, nous nous sommes réveillés, encore plus proches l’un de l’autre. Nous avons passé une nouvelle soirée à nous confier, nous dévoiler, parler de nous, nos vies, nos entourages, nos espérances et croyances. Toujours dans le respect, la bienveillance, avec une once de sensualité.

Nous n’avons pas été plus loin, comme si nous n’en ressentions pas le besoin.

À ce moment, nos câlins, nos caresses, nos tendresses nous suffisaient et parlaient à notre place.

Il a compris que j’avais besoin de temps, d’espace, de confiance pour avancer et m’ouvrir sans que je n’ai eu à lui dire concrètement. Ce matin-là, j’espérais, en revanche, avoir assez vite une discussion avec lui sur mes attentes, mes craintes et notre avenir.

Nous n’avons pas eu le temps de déjeuner ensemble. Le réveil a sonné plusieurs fois avant que nous n’acceptions de nous lever alors nous avons dû nous préparer rapidement à rejoindre chacun notre journée de travail.

Et me voilà, à onze heures du matin, à servir tout type de café - de l’expresso au décaféiné - à mes clients habitués pendant que lui gère l’organisation d’événements nationaux importants. Nous n’avons pas vraiment le temps de communiquer pendant nos journées et ça me convient. Je n’aimerais pas créer une dépendance quelconque de sa part, d’autant que ce n’est pas mon genre d’échanger des messages pendant de longues heures. Selon moi, rien ne vaut plus que les moments physiques, en face à face.

Cependant, la situation ne m’empêche pas de penser à lui encore et encore. Je me demande ce que lui de son côté ressent, si je suis la seule à m’emballer même s’il est globalement plus entreprenant et sûr de lui que moi.


- Table 12, m’annonce Marina en me tendant un plateau avec trois cafés et croissants.

Tu as aimé ce chapitre ?

6

6 commentaires

Hooper (Seb Verdier)

-

Il y a 7 jours

😉

Sarael

-

Il y a 7 jours

Je les aime d'amour

Virginie Roekens

-

Il y a 8 jours

Hello, je suis passée. Je veux bien aussi :)

Mapetiteplume

-

Il y a 8 jours

Retour de like de soutien 🥰

Chloé Hazel

-

Il y a 8 jours

Il semblerait que la petite Inès ait du mal à se passer d’Ethan 👀

Emmy Jolly

-

Il y a 8 jours

Elle est accro là ou je me trompe ?
Vous êtes hors connexion. Certaines actions sont désactivées.

Cookies

Nous utilisons des cookies d’origine et des cookies tiers. Ces cookies sont destinés à vous offrir une navigation optimisée sur ce site web et de nous donner un aperçu de son utilisation, en vue de l’amélioration des services que nous offrons. En poursuivant votre navigation, nous considérons que vous acceptez l’usage des cookies.