Fyctia
Chapitre 7
Alyssa
-Je ne suis toujours pas d'accord mais si c'est ce que vous voulez, très bien je ne vais pas aller contre votre volonté. C'est vous qui décidez après tout.
-Elle n'est jamais d'accord celle-là, murmure Hélios en levant les yeux au ciel.
Apparemment je suis la seule à l'avoir entendue. Qu'il m'agace !
-Répète plus fort j'ai pas entendu.
Il se tourne vers moi, un demi sourire affiché sur ses lèvres charnues. Ça me donne envie de les embrasser, de les...stop. Stop ! Mais je ne vais pas bien, je ne vais pas me mettre à fantasmer sur ses lèvres et encore moins sur lui en général.
-Moi ? Je n'ai rien dit. Tu dois être fatiguée de cette longue journée.
Mais quel...Bordel je me retiens vraiment de le frapper. Je ne sais pas d'où me vient cet accès de colère contre lui mais j'ai envie de l'encastrer comme jamais je n'en ai eu envie. Sauf la fois où...Non je ne dois pas y penser c'est du passé et même si cela c'est passé dans ce même village je n'y pense pas où du moins j'essaye.
-Ho c'est vrai excuse-moi, j'avais oublié que j'entendais des voix qui proviennent de toi, ironie-je.
Ange s'esclaffe et mes parents sourient. Sauf que ce n'était pas le but. Je souffle et finis mon assiette. Je n'ai qu'une envie, c'est de monté dans ma chambre, prendre une douche et dormir, dormir et encore dormir. Je suis morte. Je dois rattraper les heures de sommeil qu'il me manque.
Mon téléphone sonne et je l'attrape de ma poche arrière.
-Chérie on a une règle tu te rappelles ? Déclare mon père dans un soupire.
Oui oui je sais. Pas de téléphone à table, je suis totalement d'accord avec lui mais c'est important. J'ai un travail à côté et je dois répondre.
-Désolé, c'est pour le boulot.
Je n'écoute pas ce qu'il dit et sort de la maison en décrochant.
-Bonjour Laurel un souci ?
-Madame Anderson, désolé de vous déranger à cette heure tardive mais notre client de Los Angeles, veut vous parler. Maintenant.
-Monsieur Smith ? Répondis-je sourcils froncés.
-Celui la même. Je l'ai mis en attente sur la ligne mais je peux vous le transférer si vous voulez.
Monsieur Smith est notre client le plus compliqué mais celui qui nous paye très généreusement. Je ne peux pas le remballer chaque fois que mes propositions ne lui plaisent pas. Malheureusement. Il réside à Los Angeles mais c'est un français.
-Faites. Je vais écouter ce qu'il a à me dire maintenant.
-Très bien. Je fais ça.
Un petit bip résonne quelques secondes plus tard et la voix sèche de monsieur Smith atteint mon oreille. Je me retiens de soupirer. J'ai hâte de clôturer le contrat avec lui mais il y a toujours quelque chose qui ne va pas.
-Bonjour monsieur Smith, vous avez demandé à me parler ?
J'entends sa langue claquer contre le palais comme chaque fois qu'il est contrarié.
-Madame Anderson, je ne suis pas satisfait de ce que vous m'avais envoyé. Je vous demande un lien ok épuré, avec une touche de chic mais que ça ne fasse pas une maison sans vie et c'est exactement ce que vous m'avez envoyé.
C'est plutôt lui est sans vie et agaçant. Pire qu'Hélios. Quoi que ça reste encore à déterminer. Mais pourquoi je me mets à penser à lui ! Bordel.
-Je ne comprends pas où vous voyez que la planche que je vous ai envoyé soit sans vie comme vous dites. Nous avons convenu des couleurs des murs et maintenant c'est l'esthétique qui vous pose problème. Il va falloir m'aiguiller sur ce que vous voulez exactement.
Je me retiens de raccrocher et de l'envoyer boulet. Je ne sais pas comment je fais pour tenir des fois. Je me le demande.
-Les meubles que vous avez choisis sont trop ternes, qui datent de la préhistoire, c'est ridicule et je ne parle même pas des chaises et des rideaux que vous m'avez proposer.
-Très bien, je vais vous modifier ça. Avez-vous d'autres suggestions à me faire ? Des idées qui vous sont venues depuis notre dernier appel ?
Qui datent de trois jours et son contrat avec lui durent depuis des mois. Vivement que cela se finisse même si c'est un client qui nous rapporte beaucoup. Avec un peu de chance il parlera à ses amis qui en parlera à d'autres et nous rapportera des clients tout aussi riches.
-Je n'ai rien d'autre à vous soumettre. Pensez-vous que vous pourrait m'envoyer la planche pour demain matin ? Ma femme revient demain matin mais repars ensuite et on va en discuter ensemble. Bien évidemment je vous verserai une généreuse somme pour votre travail aussi tard. Je suis conscient que je ne suis pas votre seul client.
Je me passe une main sur le visage. Je vais encore travailler tard et je ne peux pas refuser sinon je sais que ça pourrait me porter préjudice pour plus tard. L'argent que je reçois me sert a rembourser le prêt que j'ai demandé à la banque il y a trois ans. Je suis bientôt à la fin de ce remboursement et je vais enfin pouvoir être tranquille.
Je n'ai pas d'inquiétude à me faire sur l'évolution de mon entreprise. J'espère que ça va perdurer pour plusieurs années, c'est mon projet de toute une vie. J'ai tout fait pour réussir et je ne lâchera pas maintenant même si certaines clients peuvent être compliqués. Ça arrive dans chaque métier.
-Madale Anderson cela vous va ? Reprend Smith face à mon silence.
-Très bien. Je vais faire en sorte de vous l'envoyer pour demain matin. Passez une bonne soirée monsieur Smith.
-De même pour vous aussi Madame Anderson.
Je raccroche et et soupire d'épuisement. Je sens que je vais encore y passer plusieurs heures et sacrifier mon sommeil. Je rentre dans la maison et retourne dans la salle à manger. Ils ont débarrasser les assiettes de plats et mange le dessert. Des fruits pour ce soir.
-On ne t'a pas attendu chérie pour prendre le dessert, ça ne te dérange pas ?
Je secoue la tête. Je n'ai plus faim et je dois me mettre au travail dès maintenant si je veux avoir une chance de finir le plus tôt possible.
-je vais monter dans ma chambre pour travailler. Bonne soirée à tous, dis-je d'une voix morne.
-Mais il est 22h chérie. C'est pas un peu tard pour le travail ?
J'hausse les épaules.
-Je dois bien rattraper le travail que je ne fais pas la journée.
Il hoche la tête visiblement inquiet pour moi. Mais il n'a pas besoin de s'inquiéter. Je vais bien, juste fatigué. Ça arrive à tout le monde. Même au meilleur.
7 commentaires
Aurélie Benattar
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Annie.
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