Paupipauline UN ÉCOSSAIS AU PIED DE MON SAPIN Chapitre 42

Chapitre 42

| Christmas Eve - 17h38 |



Je brave la neige, le vent, les températures avoisinant les négatives et tout ça pour un foutu testament. La seule chose qui me motive à ne pas rebrousser chemin est bien la perspective de retrouver Alexander et d'avoir un moment de calme avec lui juste avant les hostilités de ce soir.


Même si je peste à intervalles régulières contre la neige, petit à petit je progresse en direction de l'Oxford Street. J'en profite même pour lever le nez de mon écharpe pour laisser aller ma curiosité vers les grandes fenêtres éclairées jusqu'à apercevoir une silhouette familière au loin.


De toute façon, qui d'autre qu'un homme sous un parapluie pourrait bien attendre au corner de l'Oxford ? J'ai rapidement la confirmation à ma supposition quand je reçois un sourire éblouissant de la part d'Alexander.


Les seuls bruits dérangeant le calme plat est la neige qui tombe. On se croirait véritablement dans un film avec ces décorations de Noël pour seule source lumineuse, un parapluie, lui, moi. Tout est réuni pour que les deux protagonistes tombent enfin dans les bras l'un de l'autre.


Encore quelques pas et j'arrive tout près de lui pour me cacher sous son parapluie mais aussi pour en profiter pour me blottir près de lui.



– Fichue tempête de neige ! - lancé-je en soufflant sur le bout de mes doigts gelés -



Il se met à rire doucement en passant doucement un bras autour de mes épaules tout en m'incitant à avancer.



– Je sais et encore, apparemment ils annoncent le pic en fin de soirée.



Sans dire un mot de plus, nous nous dirigeons d'un pas cadencé sous son parapluie qui joue son rôle à merveille. Néanmoins, plus nous gagnons du terrain et plus le vent et la neige s'intensifient et j'ai bien peur de tomber en plein dans la tempête.


Alors qu'Alexander semble entendre mes pensées, nous accélérons encore plus la cadence pour rejoindre le plus rapidement le cabinet à la 107 Oxford Street. Et après quelques minutes à braver le froid et la poudreuse nous arrivons finalement au pied du grand immeuble.


Je déverrouille en vitesse la porte et nous nous engouffrons à l'intérieur sans attendre. Arrivés au treizième étage, le cabinet est plongé dans le noir pendant que je rejoins notre bureau à l'aveugle. Aussitôt à hauteur des deux lampes, je les allume pour diffuser une lumière plus douce que les spots habituels et je quitte mon manteau qui commence à prendre sérieusement l'eau.


A peine dévêtue de mon manteau, c'est à Alexander de m'imiter avant de se mettre à ricaner dans sa barbe.



– Sexy le pull de Noël... - me lance-t-il moqueur -



Je lui adresse un sourire carnassier pour répondre à son attaque.



– Tu juges un cadeau à son emballage ?



Je marque une courte pause pendant qu'il me fixe, un sourcil arqué et le regard pétillant.



– Tu as des nouvelles du coursier ?



Il se contente de rire doucement en hochant de la tête en rivant ses yeux à son téléphone pour suivre l'arrivée du coursier. Apparemment il est géolocalisable. Je me dis que c'est technique de nos jours les livraisons !


Alexander m'informe qu'il devrait arriver d'ici une dizaine de minutes pendant que je check rapidement ma boîte mail pour me tenir au courant des dernières nouvelles. A part quelques anciens clients qui me souhaitent de bonnes fêtes, il n'y a rien d'autre.


Je manque de tomber de ma chaise lorsque je sursaute de peur en étendant une puissante rafale s'écraser sur les immenses vitres de l'immeuble. La force est telle qu'elle fait trembler les murs en faisant siffler les fenêtres.


Nous nous adressons tous les deux, un regard stupéfait en pensant que ceci ne présage rien de bon et surtout si nous restons coincés au cabinet.


Enfin, quoique...


Tout un tas de pensées érotiques me viennent en tête pendant que je l'observe du coin de l'œil. C'est vrai que l'on pourrait s'amuser dans ce grand cabinet. Le grand bureau en verre, la commode des dossiers, même les fauteuils pourraient y passer. La douce chaleur qui montait en moi chute en flèche lorsque je manque de tomber, pour la deuxième fois, lorsque l'interphone se met à sonner.


Alexander m'adresse un sourire satisfait avant de s'empresser de répondre et de descendre récupérer notre butin. Quelques minutes plus tard, il est de retour avec le paquet en les mains, victorieux, qu'il agite tel un trophée.



– Enfin ! - crié-je les deux mains jointes -



Nous ouvrons le colis sans attendre et sortons les deux testaments contenus à l'intérieur. Alexander relit celui en gaélique écossais, moi je m'attaque à celui dans ma langue natale.


Tandis que nous nous activons à vérifier les documents, une nouvelle bourrasque de vent vient frapper de plein fouet l'immeuble en le faisant davantage trembler cette fois-ci. Sans avoir le temps de faire quoi que ce soit, j'entends d'abord un léger bip émanant du couloir avant de me retrouver dans le noir.


L'obscurité la plus totale.


C'est drôle mais le fait de se retrouver dans le noir total donne toujours cette impression d'être immobilisé alors que nos sens prennent le relais de la perte de la vision.



– C'est quoi ce bordel ! - bougonné-je -


– Regarde, tout le quartier est dans le noir... - me répond-il doucement -




Je cherche désespérément mon téléphone pour me faire office de source lumineuse mais celui-ci est éteint. Foutu iPhone et batterie à deux balles.



– Met le flash de ton téléphone pour finir de vérifier les docs. - lancé-je en ultime recours -


– Met plutôt le tien, le mien est HS. - me répond-il tout aussi résigné -


– Merde !


– Ce n'est pas grave, on vérifiera plus tard. Autant partir avant que ça ne s'empire.



Je lève un doigt en l'air pour le stopper dans son élan même si je sais qu'il ne me voit pas. Je réfléchis rapidement à une solution et dans un élan de lucidité je me souviens que l'une de nos collaboratrices – Helen – allume constamment des bougies bon marché sur son bureau.


Sans dire un mot de plus, je file à l'aveugle en direction de son bureau. C'est sans effort que je tombe sur les fameuses bougies en évidence sur son bureau. Il ne me reste plus qu'à trouver le briquet. Je tâte la table, rien. Son premier tiroir, rien. C'est dans le second tiroir, entre les crayons que je tombe sur la forme correspondant à un briquet.


Je tente de l'allumer et bingo.


Je m'attaque à allumer une, puis deux, puis trois bougies devant les yeux épatés d'Alexander qui me fixe à une certaine distance. J'attrape deux bougies de la main gauche et l'autre de la main droite. Je me décide à rejoindre mon bel Ecossais qui continue de me fixer en se mordant la lèvre inférieure et une drôle de lueur dans les yeux.


Une lueur propice à tout sauf à travailler.



– Putain Anna... - l'entends-je souffler entre ses lèvres, lubrique -

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39

39 commentaires

M. Florisoone

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Il y a 4 ans

Oh j'aime que ce soit Alexander qui ait une idée coquine derrière la tête au lieu d'Anna pour une fois, qui elle se contente d'allumer les bougies pour les éclairer :p

Paupipauline

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Il y a 4 ans

Ahah totalement ;P

La Plume d'Ellen

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Il y a 4 ans

Oh oh oh... le chapitre suivant risque d'être bouillonnant ! 😉

Paupipauline

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Il y a 4 ans

Ahah, yeeees ;P

Fanfan Dekdes

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Il y a 4 ans

Ah quand même ! Il me tardait de les voir être beaucoup plus proche....

Paupipauline

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Il y a 4 ans

On y arrive, on y arrive ! ;P

Jane Moody

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Il y a 4 ans

Enfin on y arrive :) Je commençais à me demander si il n'avait pas un soucis hormonal. :D Il me faudra tout de même une explication au fait qu'il ne se soit rien passé alors qu'ils partageaient le même lit, je n'arrive pas à comprendre.

Paupipauline

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Il y a 4 ans

Ahah pas de soucis hormonal x) On avance doucement, dans la vraie vie on est pas des animaux quand même x)

Jane Moody

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Il y a 4 ans

On n'a pas le même vécu alors... :D Mais n'oublie pas qu'on n'est pas dans la vraie vie, tu écris une romance, ça doit être réaliste tout en étant différent, il faut faire fantasmer les lectrices sur quelque chose qu'elles ne vivent pas au quotidien. ^^

Noëlia

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Il y a 4 ans

De quelle façon va-t-il la dévorer toute cru notre petite Anastasia ? ;D
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