Paupipauline UN ÉCOSSAIS AU PIED DE MON SAPIN Chapitre 32

Chapitre 32

Prise dans le tumulte de mes pensées lascives, j'ai l'impression que le temps est suspendu pendant que nous restons-là, à cultiver le champ de notre complicité.


Je le désire.

Tout entier.


Je bouillonne intérieurement, pendant qu'il me scrute avec la même lueur charnelle. Mes sens sont déchaînés et je devine que les siens le sont aussi. Ses lèvres semblent m'appeler en silence d'or, et tout de lui me rend fiévreuse. Je pourrais jurer que nous pourrions littéralement nous dévorer si nous n'étions pas entourés d'une vingtaine de personnes.


Malgré tout, notre tension finit par s'évanouir lorsque les filles reviennent à notre table et la musique reprend en diffusant des chansons actuelles. Les uns et les autres se mettent à chanter, voir à beugler, en buvant des litrons de bière.



– Tu as aimé ? - débute-t-il doucement en désignant son kilt -


– Le kilt ? Quelle arme de séduction massive !


– Et ce n'est que le début Anna... - poursuit-il avec un regard aguicheur -



Même avec un semblant de contenance, notre attirance est désormais impossible à dissimuler.

Est-ce une nouvelle fois l'alcool qui nous désinhibe ?

Ou serions-nous arrivés au point de non retour ?


Le moment où, la raison est le chemin escarpé et où, la passion est le gouffre en dessous de nos pieds.


J'aimerais avoir le courage de lui crier que je ne tiens plus. Qu'il faut que nous rentrions à l'hôtel pour qu'il apaise – enfin – le feu qui me consume lentement, mais je n'en fais rien.

Je reste une nouvelle fois passive, pendue à ses lèvres, pendue à ses mots.


Sans avoir le temps de réagir, tiré par la main, il se lève en m'entrainant collée à lui, dans la foule qui se déchaine. Tout juste arrivés au milieu de la piste de fortune, il ne tarde pas à me faire tournoyer sur moi-même. Durant un moment nous rions aux éclats pendant que nous dansons complices, dans une valse des temps modernes.


Au fur et à mesure de la soirée, nous n'avons pas arrêté de danser une seule minute. Tantôt collés, tantôt sautillant, le tout nous rapprochant dangereusement à chaque nouveau tempo.


Contrairement à moi, Alexander commence à être fortement éméché. Il faut dire que ses amis veillent sur son verre comme le lait sur le feu. Néanmoins, je l'entends bredouiller quelques mots à Eliott avant qu'il ne pose son verre vide sur une table. Une nouvelle musique démarre et son tempo est beaucoup plus sensuel que les précédentes.


Ses yeux pétillent pendant que je prends en main, ce que je suppose, notre dernière danse.


Dans une ultime parade amoureuse, je m'applique à faire le tour d'Alexander en lui caressant doucement le visage, les épaules, le torse. Sa tête tourne de gauche à droite et je remarque qu'il en perd la tête pendant que je lui tourne autour.


J'adore ça.

Il semble aussi apprécier ce jeu.


Je finis par trouver le chemin de ses bras en collant mon dos à son torse. Dès lors, je me mets à onduler tout mon corps contre lui. Chaque nouvelle basse semble le mettre dans la même transe que moi. La température est littéralement en train d'exposer pendant que je le sens déposer ses mains sur mes hanches, mon ventre, mes cuisses... Notre danse ne laisse place qu'à l'excitation pendant que mon cœur s'emballe pendant qu'il découvre à l'aveugle mes courbes.



– Putain. Tu me rends fou Anna. - souffle-t-il entre ses lèvres pendant qu'il suit la lanière de mon porte-jarretelles du doigt -



Je réprime un rire narquois en me contentant de sourire malicieusement.


Evidemment que je le rends fou.


Notre proximité l'exalte depuis déjà plusieurs danses. Collée à lui, je peux tout sentir de son anatomie et surtout tout l'effet que je lui procure. Cette sensation suffit largement à me mettre moi-même dans un état second, le désirant encore davantage.


La chanson prend fin et même si j'aurais voulu poursuivre ce moment jusqu'à l'explosion de nos corps, je me fais violence pour revenir à la réalité. Je fais volte-face en me retrouvant dans ses bras. Pendant que son expression est haletante, je saisis doucement son menton pour trouver le chemin de ses yeux.



– Il est tard et demain nous avons du travail... - lancé-je à contrecœur -



Notre prise se détache pendant qu'il passe doucement sa main dans ses cheveux comme pour reprendre le contrôle de son âme. Rapidement, il m'entraine en dehors de la foule. Non pas sans tituber légèrement. Nous retrouvons son groupe d'amis que nous saluons avant de prendre le départ du petit pub.


Dès que nous passons la porte, la différence de températures entre mon corps et l'extérieur me saisit. Forcée de reprendre mon calme, je me laisse guider par Alexander à travers les petites rues de la ville qu'il connait parfaitement pour arriver à sa voiture.


Je l'observe en ricanant trifouiller dans la poche de pantalon qu'il a délaissé pour son kilt. – Qu'il porte toujours d'ailleurs. – Quelques secondes plus tard, il en sort la clé de la jaguar qu'il me tend.



– Fait attention Anna. Vraiment. Je tiens à cette voiture.


– Mais oui, ne t'inquiète pas ! Ça ira !



Installés à l'intérieur, je découvre le poste de pilotage dernier cri du bolide. Alexander continue à me mettre en garde en profitant pour me donner une tonne d'instructions pour conduire sa bête de course. J'ai l'impression de prendre en main une formule 1.


Je le rassure rapidement en lui disant une nouvelle fois que tout ira bien mais il n'a pas l'air de vouloir boire mes paroles, enfin, c'est ce que je me dis en voyant ses traits tendus. Je démarre le moteur qui vrombit et nous démarrons. Je suis effectivement surprise de découvrir qu'elle est vraiment très nerveuse. Deux secondes après, j'entends Alexander se mettre à crier à plein poumons. J'éclate de rire devant son air de panique en me résignant à rouler au pas. Quatre kilomètres plus tard, nous arrivons sains et saufs à l'hôtel.


Arrivés dans notre suite, Alexander se laisse tomber de tout son poids sur le lit, tout habillé. J'en profite pour me rafraichir, enfiler ma nuisette de nuit. Dès que je prends place à ses côtés, il profite du spectacle que je lui offre pour me scruter de son air enjôleur.

C'est dans un calme plat que seules nos respirations font office de discussion silencieuse et je sais exactement à quelle lutte il fait face intérieurement


Je lutte aussi pour ne pas perdre le contrôle des pulsions qui m'animent.


Même si j'en meurs d'envie, le moment serait mal choisi. Pas comme ça, pas dans cet état.


Je finis par me résigner à éteindre la lumière et je ne tarde pas à sombrer dans un profond sommeil. Le peu de conscience qui me reste m'indique qu'Alexander fait un vrai remue-ménage dans le lit. Il tourne, il vire dans tous les sens. Je suppose que son agitation résulte de son excitation, boostée de surcroit par l'alcool.


Quoi qu'il en soit, je ne tiens pas longtemps avant de piquer du nez pour de bon.

Avec son odeur sur mon oreiller, je crois rêver m'endormir sur son épaule.

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49

49 commentaires

M. Florisoone

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Il y a 4 ans

Hey ! J'aime bien qu'Anna se soit contrôlé, même si clairement, c'était ultra chaud, ils auraient pu se sauter dessus, tout le monde aurait compris 😂 Petite pause pour manger puis je lirai la suite de tes chapitres publiés aujourd'hui ! 😁

Paupipauline

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Il y a 4 ans

Ahah et oui, la patience est une vertu qui se cultive 😂😂 Merci encore pour tous tes commentaires ! <3

Paupipauline

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Il y a 4 ans

PS, bon appétit en retard 😂😂

kleo

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Il y a 4 ans

Deux jolis chapitres. Ils sont craquants tous les 2.

Paupipauline

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Il y a 4 ans

Oh merci 😍💕

Fanfan Dekdes

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Il y a 4 ans

Joli fin de soirée. ;)

Jane Moody

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Il y a 4 ans

J'aimerai quand bien savoir comment ils arrivent à passer leurs nuits dans le même lit sans accrochage. ;) Mes partages plantent trop aujourd'hui, je repasserai. Pourvu que le père noel m'offre un nouvel ordi...

Paupipauline

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Il y a 4 ans

C’est la toute la difficulté de la chose 😜😏 pas de soucis pour le partage, merci beaucoup de me suivre, c’est déjà énorme 😍💕

Paupipauline

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Il y a 4 ans

PS : j’espère que le père noël saura écouter les messages (et peut-être les plaintes) subliminales 🤣🤣

Jane Moody

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Il y a 4 ans

Je crois que j'aurai plus de chances de prier le croque mitaines vu que je n'ai pas été très sage cette année. ^^ ça y est réussi ! Sauf que là chui bloquée sur la page il veut plus la refermer, je crois que j'ai le temps d'aller me faire une tisane. :(
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