Fyctia
Chapitre 29
| Dimanche 20 Décembre - 10h01 |
Bien que je sois vaseuse ce matin, c'est sous les meilleurs auspices que je me réveille.
Une délicieuse odeur de café et de salé vient me chatouiller le nez pendant que j'ouvre un œil. Je cligne plusieurs fois des yeux pour trouver une vision nette afin de profiter du spectacle que m'offre Alexander.
Il est là, installé sur la petite table dans la suite en train de feuilleter le journal local. Il est simplement vêtu d'un peignoir, les cheveux ébouriffés, cette simple vision le rend incroyablement séduisant.
– Le petit déjeuner de la princesse est servi. - m'adresse-t-il d'une voix douce - J'ai commandé un café serré pour toi, je crois que c'est comme ça que tu les aimes, non ?
Je lui adresse un grand hochement de tête en guise de remerciement tout en prenant une gorgée de mon ristretto.
Je prends place à ses côtés pour déguster le full Scottish breakfast qu'Alexander nous a commandé. Il m'explique joyeusement qu'il lui tenait à cœur de me faire découvrir le traditionnel petit-déjeuner Écossais, qui est selon lui, encore meilleur que celui des British. Je découvre une grande assiette complète et un porridge. - Je me mets à rire quand Alexander m’explique que les Écossais ne rigolent pas sur le choix de l'avoine. -
Quoi qu'il en soit, la journée commence parfaitement bien.
Tout est réuni pour coller un large sourire sur mes lèvres.
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Après mon régal gustatif et visuel, nous avons traîné un moment avant de se mettre à travailler sur notre affaire. Nous avons accordé nos violons quant à la méthode que nous allions mettre en place et comment nous allons nous y prendre pour gagner un maximum de temps.
C'est sur les coups de 19h que nous lâchons le boulot en sentant nos estomacs s’éveiller.
– Tu préfères manger ici ou sortir dîner à l'extérieur ? - débuté-je -
– Comme tu veux, de mémoire le restaurant de l'hôtel est très réputé.
– Et si on croise l'autre vipère ? - lancé-je incertaine -
Il m'assure qu'il n’y aura pas un nouveau coup de Trafalgar. Je me contente d'hocher de la tête en filant me préparer pour sortir de la chambre.
J’enfile une petite robe noire, ma paire de cuissardes, je prends mon manteau sous le bras et nous sortons de notre suite en direction du restaurant situé au rez-de-chaussée.
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Mon instinct ne m'avait pas trompé. Dès que nous sortons de l'ascenseur je ne peux m'empêcher de jeter un œil vers le comptoir et je découvre qu'elle l'occupe. Alexander tient parole en s'appliquant à l'ignorer superbement pendant que je la dévisage.
Elle affiche toujours une mine déconfite en le voyant. Les yeux ronds, les épaules tombantes, on pourrait croire qu'un bus est en train de lui foncer dessus. Elle finit par me regarder avec le même air de panique pendant que je prends un malin plaisir à la fusiller du regard.
– Prend ça bitch. –
Aussitôt installés, Alexander avait raison.
Le restaurant est de très loin à la hauteur de sa réputation.
Nous avons choisi le menu dégustation, accord mets et vin tournant autour de la châtaigne sous toutes ses formes. Salée puis sucrée, un véritable délice pour les papilles. Le tout accompagné de vin blanc, de vin rouge puis de champagne pour le dessert.
J'ai appris durant notre dîner plusieurs anecdotes sur notre client, Mr Douglas.
Il s'avère qu'il est largement respecté par les habitants pour la survie économique la ville de Dumfries avec son exploitation florissante.
Arrivés au terme du dîner, c’est Alexander qui se décide à prendre les choses en main en m’entraînant non pas vers l’ascenseur mais vers l’extérieur. Je me retiens de trépigner physiquement mais c’est exactement ce qu’il se passe dans ma tête à cet instant précis.
– Prête à découvrir Dumfries ? - finit-il par me lancer en démarrant sa jaguar -
– Evidemment ! J'ai cru que tu ne le proposerais jamais !
Sur ces paroles, nous nous mettons en route pour le centre-ville. Durant le trajet, de délicats flocons se mettent à tomber sur la ville pendant que je découvre les jolies décorations festives suspendues au dessus de chaque rue. En à peine quelques minutes, nous arrivons à proximité d'une immense place où se trouve à première vue le marché de Noël de la ville.
Dès que nous entrons sur la place, je suis instantanément plongée dans l'ambiance féerique qui baigne le lieu. L'endroit est rempli de petits chalets en bois et de pub de fortunes proposant des spécialités locales. Au milieu se trouve un immense siège où prône le père Noël, des dizaines d'enfants trépignent d'impatience de prendre une photo avec lui.
Un mélange d'odeurs de cannelle, de bière, de sucre et de vin chaud flotte dans l'air pendant que nous errons dans les allées du marché. Je tente de poser mes yeux partout pour ne pas manquer une seule miette du spectacle.
Les gens sont tellement souriants et chaleureux, je n'aurais jamais imaginé que les Ecossais étaient d'aussi bons hôtes.
Au fil de notre visite, nous nous arrêtons devant plusieurs petits chalets pour admirer les trouvailles que proposent leurs vendeurs. Nous arrivons finalement devant un petit pub où Alexander me hâte de le suivre. Tandis que j'arrive un sourire collée aux lèvres, je lis qu'une immense pancarte vante qu'ici se trouve le meilleur vin chaud du pays depuis 1971.
– Je vais te faire découvrir le meilleur vin chaud de ta vie ! - m'adresse-t-il fièrement -
– Fait attention, tu t'adresses à une fan absolue. - rétorqué-je malicieuse -
– Tu peux me faire confiance, tu me supplieras de revenir après avoir goûté celui-ci !
Je lui retourne un sourire carnassier en pensant qu'il y a bien des choses que je pourrais bien lui supplier mais pour l'instant, je me contenterais de son fameux vin chaud.
Quelques instants plus tard, deux grands verres nous parviennent. Aussitôt après avoir savouré le liquide, j'écarquille mes yeux de surprise en fixant Alexander qui me jauge.
C'est un subtil mélange de vin, d'épices caractéristiques, d'orange avec une pointe de malt. Je pousse un long – Mmh – de surprise et de plaisir. Il avait raison, il est vraiment excellent.
– Mon dieu !
– Je ne te l'avais pas dit ? Le secret, c'est qu'ils y ajoutent du scotch de la fabrique du père Douglas. - me lance-t-il fièrement -
Je me mets à secouer la tête en riant pour admettre qu'il avait bien raison.
Je manque de tomber du banc lorsque je sens les doigts frais d'Alexander remettre en place l'une de mes mèches de cheveux tombée sur mon visage.
Son simple contact suffit à me rendre fébrile, me rendant désireuse de rompre les quelques centimètres qui nous séparent. Il est clair que notre attirance et notre complicité deviennent de plus en plus puissantes d'heure en heure.
Tandis que je reprends mes esprits, je trouve le chemin de ses yeux pour observer ses grandes iris pétillantes.
– Prête pour la suite ? - finit-il par m'adresser, complice -
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Encore et toujours, MERCI pour vos lectures ! ❤️
31 commentaires
M. Florisoone
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Il y a 4 ans
Paupipauline
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Il y a 4 ans
Cendre Elven / Mary Ann P. Mikael
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Paupipauline
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foreveradream
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kleo
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Noëlia
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Paupipauline
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MusefulMindset
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Il y a 4 ans