Paupipauline UN ÉCOSSAIS AU PIED DE MON SAPIN Chapitre 11

Chapitre 11

A peine arrivée en bas de l'immeuble, Ophélie ne tarde pas à me recevoir en se jetant dans mes bras de toute sa force. Tandis que je mets mets à rire devant tant d'émotivité, je lui rends son étreinte en la berçant doucement.


Trois étages plus tard et après avoir claqué sa porte sans ménagement, elle plonge ses grandes iris bleues dans les miennes en me tenant par les mains.


-C'est une catastrophe, je ne suis pas prête du tout ! - me lance-t-elle l'air paniquée -

-Mais non, ça ne peut pas être si grave ! Raconte-moi, et avec les détails croustillants ! - tandis qu'elle m'envoie un doux sourire, elle débute son récit -

-Bha... En fait, pour tout t'avouer nous avons commencé à nous rapprocher pendant que tu étais en France... Petit à petit, nos conversations sont devenues plus profondes et finalement c'est un peu comme si on s'était avoué que l'on se plaisait, mais au début, ça s'est arrêté là ! - elle se met à triturer nerveusement ses doigts - Et tout à l'heure, ça a carrément dérapé, il m'a déballé ses sentiments, comme ça !


Je me mets à rire aux éclats devant son air ahuris. Je ne peux m'empêcher de penser silencieusement, so drama queen !


-Et alors ? Ca fait des années que tu n'attends que ça ! Il était temps qu'il se passe quelque chose quand même ! Tu lui as répondu quoi ?

-Rien ! Qu'est-ce que tu veux répondre à ça ! - j'explose littéralement de rire cette fois-ci -

-Mais Ophie ! Vous vous tournez autour depuis des années, dis-lui que ses sentiments sont partagés !

-Oui ! Mais tu vois, j'aurais aimé qu'il me séduise, qu'il y ait cette période de séduction... Là, il s'est simplement contenté de me dire tout ça, c'est trop facile de se la jouer comme ça !


C'est vrai qu'il aurait pu être plus subtil dans son approche, mais à sa décharge, ce n'est pas vraiment le genre à s'encombrer de ce genre de choses qu'il juge futiles. J'ai une affreuse envie de rire, rien qu'en imaginant dans quel état il doit être à ce moment précis sans réponse de sa part - il doit sûrement sauter au plafond me dis-je en riant intérieurement -


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Ester et Carla finissent par arriver et avec elles, de sacrées provisions d'amuses bouches en tout genre et d'alcools, plus forts les uns que les autres.


Sur ce, nous avons passé une bonne partie de la fin de la journée à discuter à propos de cette fameuse déclaration d'amour, notre constat est sans appel : il faut qu'elle lui réponde ! Tandis que nous la poussons à répondre, elle n'en fait rien, elle n'est pas décidée à rendre les armes de si tôt.


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Après nous être gavés de solide et de liquide, c'est Ester qui a la formidable idée de sortir pour changer les idées de notre amie. Alors qu'il n'est que 22h30, nous sommes déjà bien éméchées après avoir vidé un certain nombre de bouteilles et nous décidons de nous rendre au Cirkus pour une de nos folles soirées entre filles.


Sitôt dit, sitôt fait. Nous nous mettons à dévaler les escaliers de l'immeuble en titubant et en gloussant de nos états déjà bien entamés. Alors que nous marchons - pas sans peine - dans une épaisse couche de fine poudreuse, je sens mon téléphone se mettre à vibrer...


  • - Charli - 22h46 : Anna, je sais que tu es avec Ophie, vous êtes où ?
  • - Charli - 22h46 : Soit pas vache, dis moi ! Il faut vraiment que je lui parle !

Tandis que je me mets à rire en lisant son message, j'ai l'impression que c'est une question de vie ou de mort. Alors qu'Ester et Carla se mettent aussi à rire, nous nous rendons rapidement compte qu'il nous a envoyé à nous trois le même message.


Ophélie devient rouge comme une pivoine en nous faisant promettre, de ne surtout pas lui répondre. Après lui avoir, une fois de plus, exprimé notre désaccord à laisser le pauvre Charli dans cette inconfortable position, nous ne répondons pas, et nous nous remettons en chemin.


Même si notre expédition à pied jusqu'au Cirkus n'a pas été de tout repos, nous terminons par arriver au club. En moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, nous rentrons. Bien qu'il soit plutôt tôt, l'endroit est déjà bondé et l'ambiance à l'air dingue ce soir.


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Comme à chaque soirée, des contorsionnistes dansent suspendus dans les airs et le lieu respire toujours cette atmosphère baroque. Bien que l'endroit soit plein, nous trouvons une petite table à proximité de la piste de danse.


Rapidement, nous prenons commande de notre carburant pour la soirée et nous ne tardons pas, après avoir trinqué à cette soirée à partir nous déhancher sur le dancefloor. Ester et Carla nous quittent quelques minutes plus tard, et nous les regardons partir aux bras de deux jeunes hommes. Elles se sont dégotées deux français, en week-end à Londres.


Tandis qu'avec Ophélie nous regagnions notre table, nous nous replongeons dans une discussion au sujet de son prince charmant. Au bout d'un long, très long moment - et de quelques verres supplémentaires - j'ai fini par réussir à la convaincre de daigner répondre. - Même si elle n'a toujours pas répondu à sa déclaration. -


Ma tête sur son épaule, nous fixons son écran.

  • - Ophélie - 23h47 : Nous sommes au Cirkus avec les filles. On se voit demain pour discuter ?
  • - Charli - 23h49 : Pas besoin de se voir demain. Je suis là, au Cirkus.

Pendant qu'Ophélie effectue un soubresaut sur elle-même, j'observe son expression devenir stupéfaite. - j'avoue que l'information est déstabilisante - J'explose de rire quand elle m'explique son plan A et son plan B.


Plan A : partir en courant.

Plan B : partir en courant, mais encore plus vite !


En moins de temps qu'il ne le faut pour réagir, ce n'est pas une, mais, deux silhouettes que je ne connais que trop bien, se diriger pile dans notre direction. Tandis que j'observe l'air déterminé sur le visage de Charli, celui d'Alexander semble absolument ravi d'être ici, à voir ses sourcils froncés. - Cette scène me fait glousser de rire. Il faut dire qu'il fait tâche dans la foule avec son joli costume de créateur -


C'est de façon expéditive que Charli se hâte à ouvrir la discussion avec Ophélie qui semble être totalement prise au dépourvu. Le ton monte rapidement entre eux et j'entends des bribes de conversation où elle lui reproche d'être trop explicite. - Je comprends son point de vue, la phase de séduction est toujours la meilleure au début d'une relation. -


Je finis par me tourner avec Alexander, il est là, droit comme un i, avec un air de constipé. - Même avec cet air collé sur son délicieux visage, il ne reste pas moins désirable à souhait. -


A voir la conversation s'éterniser entre les deux amoureux transi, il termine par se résoudre à s'installer à côté de moi dans l'immense canapé charleston rouge. Je ne sais pas si c'est l'alcool ou une confiance en moi débordante, j'engage la conversation en frappant légèrement sa cuisse. - Geste que je regrette aussitôt à voir son air hébété -


- je compte sur mes doigts - Hier soir, ce soir, on dirait bien que tu ne peux plus te passer de moi ! - lui lance-je en riant franchement -

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39 commentaires

M. Florisoone

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Il y a 4 ans

Elle est complètement bourrée ! Alexander sera peut-être hyper galant et la ramènera chez elle, ou alors elle va lui sauter dessus 😂

Paupipauline

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Il y a 4 ans

Surprise, surprise ;P

La Plume d'Ellen

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Il y a 4 ans

Je sens que cette soirée va mal finir 😉

Paupipauline

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Il y a 4 ans

Le sixième sens des femmes ça 😜😜

Cendre Elven / Mary Ann P. Mikael

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Il y a 4 ans

Ahahaha. Ils sont pas sortie de l'auberge ces deux là. Ni nos deux héros 😂

Paupipauline

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Il y a 4 ans

Quatuor de l’enfer 🤣🤣

Fanfan Dekdes

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Il y a 4 ans

Ah les copines.... et la solidarité féminine 😁

Paupipauline

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Il y a 4 ans

La solidarité a toute épreuve 😜😂
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