Fyctia
Alexander - Part.1
Quel con ! Quel con tu es Alex ! - me dis-je coincé dans les embouteillages pour rentrer chez mon oncle -
Depuis que je suis arrivé à Londres, tout va de travers, rien ne s'est déroulé comme je m'y attendais et davantage depuis que j'ai rencontré Anastasia.
Premièrement, ça m'accable de devoir partager un seul et même bureau et dossier.
Deuxièmement, elle est insupportable.
Troisièmement, elle me rend dingue.
C'est de loin, le troisième point qui m'exaspère le plus. Comment arrive-t-elle à me retourner le cerveau de la sorte ? Cette situation me tape vraiment sur les nerfs.
Je me dis, à mi-chemin entre l'agacement et le trouble ; maudit soit-elle de réussir à me manipuler à sa guise. Bien qu'elle soit une compétitrice affirmée et carriériste, elle reflète tout ce que je n'aime pas chez une femme, et pourtant elle me captive, elle me fascine.
Je sauterais bien dans ses draps pour passer une nuit avec elle, ça c'est certain que ce ne serait pas refus ! Mais putain, je ne peux quand même pas coucher avec la fille de mon boss ! C'est tordu de démarrer ma carrière de cette façon.
Tandis que, je suis pensif avant de me reprendre en m'autoflagellant. De quoi j'aurais l'air, si à peine débarqué à Londres, en sachant pertinemment d'avance que je me mettais à flirter avec la seule et l'unique personne avec qui je dois collaborer dans les années à venir. - Il faut que ça cesse une bonne fois pour toute. Nous n'avons rien à faire ensemble. - Me dis-je tel un nouveau mantra.
J'ai une brillante carrière qui m'attend, je me dois de prouver à mon père que je suis capable de voler de mes propres ailes sans son aide. C'est bien pour ceci, que ce ne sera certainement pas une femme qui se mettra en travers de mon chemin en venant me distraire.
D'un autre côté... C'est vrai qu'elle est vraiment bien roulée, et surtout ses jolies petites fesses quand elle s'arrange pour qu'elles soient bien moulées dans ses vêtements... Quelle torture, quelle stupide torture m'inflige-t-elle !
- STOP. Me dis-je en me blâmant une fois de plus, de laisser mes pensées dériver vers elle. -
__
Je finis par arriver à bon port sur la belle Green Street. Je claque sans ménagement ma malheureuse portière qui ne m'a pourtant rien fait, mais c'est comme ça, je suis sur les nerfs. Nous sommes vendredi soir, notre dossier ne prend pas la tournure que j'espérais, nous ne sommes pas d'accord avec Anastasia, la neige tombe encore à gros flocons, il fait un froid de canard et pour couronner le tout, elle est partit en sautillant avec un large sourire. - Ca m'exaspère profondément. -
Aussitôt rentré, je retrouve mon cousin dans l'immense salon de l'appartement. Voir son visage aussi ravi de m'apercevoir que crispé, m’interroge sur ce qu'il peut bien le mettre dans cet état. Avant même de le rejoindre, je défais le bouton de ma veste, lui propose un verre, puis m'affaire à servir deux Scotch.
-Remède à tous les soucis, ma poule. - lui dis-je en lui tendant le verre, qu'il boit d'un trait sec -
-Coach moi ! - me dit-il avec un regard on ne peut plus sérieux - Toi tu sais comment y faire avec les femmes, avec ton style de dandy elles te tournent toutes autour - me lance-t-il en riant à demi mot -
-Ce n'est pas comme ça que ça marche Charli... Tu as avoué tes sentiments à la copine d'Anna, c'est ça ? - il se contente d'hocher de la tête en signe d'affirmation - Et alors ?
-Elle ne me répond plus depuis deux heures. Franchement, je pense que c'est mort, j'ai tout foiré avec elle.
-Mais non ! Soit pas aussi défaitiste avant même de savoir ce qu’elle pense. Arrête tes films et serre nous un second Scotch à la place de déprimer pour rien ! - lui lancé-je avec un sourire de biais pour le détendre dans sa paranoïa imaginaire -
Je comprends tout d'un coup l'attitude d'Anastasia tout à l'heure. J'en mettrais ma main à couper qu'elle est partie rejoindre ses amies à ce sujet, d'où son expression aussi joyeuse en partant du cabinet. Tandis que je suis tiré de mes pensées quand Charli me tend un verre, il s'installe et nous trinquons, sans aucune raison.
-Et toi, ça se passe comment au bureau ? Vous ne vous êtes toujours pas sautés dessus avec Anna ? - me lance Charli, presque hilare -
-Je prends sur moi pour ne pas sortir de mes gonds, mais sinon, ça va. - je me tourne vers lui, pour lui adresser une tape sur l'épaule en riant - D'ailleurs, j'avais oublié de te le dire, mais tu ne m'avais jamais dit qu'elle était comme ça, fumier !
-Comme quoi ? - me lance-t-il en explosant de rire -
-Charmante ! - nous nous mettons simultanément à rire bruyamment avant qu'il ne reprenne un air convenable -
-Ne fais pas le con avec elle Alex... Je ne voudrais pas être au milieu d'une guerre froide entre vous deux ma poule. - me lance-t-il amicalement mais avec une certaine gravité dans la voix -
Message reçu, cinq sur cinq. Après cet intermède, je m'arrange pour éviter le sujet. Pendant que Charli continu de se morfondre de ne pas avoir de nouvelle de sa chère dulcinée.
__
Après plusieurs heures, à voir son expression désespérée, c'est moi qui suis désespéré de passer un vendredi aussi merdique.
-Arrête de faire la gueule Don Juan, tu vas trouver une solution ! - lui lancé-je en le taquinant -
-Et quelles solutions tu proposes, le bourreau des cœurs ? - me rétorque-t-il avec un ton morose -
-Je ne sais pas, si elles sont toutes ensemble ce soir, tu dois bien savoir où elles sortent, ou, où ta douce habite !
-Quoi ! En plus elles sont toutes ensemble ? Mais comment tu sais ça ?
-Simple supposition, c'est un truc de nanas de faire des choses comme ça. Tu as ta solution, maintenant, bouge toi ou arrête de faire la gueule, c'est insupportable.
-Ouais, j'avoue que même, moi je m'insupporte, putain ! - me lance-t-il en riant franchement de lui-même -
Avant toutes tentatives de recherches, Charli prend le temps d'écrire à chacune de ses amies pour tenter d'apprendre où elles pourraient bien se trouver. Pas de réponse. Tandis qu'il monte un plan d'enfer pour trouver Ophélie dans la capitale, il m'explique son plan. Apparemment j'en fais parti et il se met à m'expliquer qu'elles ne sortent que dans les mêmes endroits.
Sans avoir le temps de dire quoi que ce soit, nous nous engouffrons dans ma voiture et je suis les instructions de Charli. Après être passés au pied de son immeuble, rien. Nous poursuivons vers l'Alchemist, rien. Le Pim's, rien.
Il ne reste plus que le Cirkus. Arrivés devant l'entrée, Charli salue le videur puis il s'empresse de dialoguer avec lui. Quelques secondes plus tard, il revient vers moi.
-Elles sont là ! - me dit-il avec les yeux pétillants -
Nous entrons dans le club, et je ne peine pas à apercevoir Anastasia au premier coup d'œil. C'est facile, c'est la seule femme aussi distinguée qui se trouve ici.
- Je ne peux m'empêcher de penser, que ce lieu ne reflète absolument pas ce qu'elle est. Elle mérite mieux que ça. -
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M. Florisoone
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Il y a 4 ans
Paupipauline
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kleo
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MusefulMindset
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