Fyctia

Mais avant cela, il avait des plats à préparer. Partir le ventre vide n’allait pas l’aider. Et ce n’était pas comme s’il pouvait abandonner ses amis chez lui pour partir sans explication.

Après sa douche et après s’être brossé les dents, il partit dans la cuisine où il vit Normani et Sarah détruire sa cuisine. La pièce sentait le brulé, la vaisselle était pleine et il y avait de la farine partout. Il remercia tous les dieux que ses parents n’étaient pas là. Si son père était là, il aurait fait une crise. Son père était quelqu’un d’ordonné. Il aimait que tout soit toujours rangé à sa place. Il pouvait parfois être un peu trop maniaque de la propreté, contrairement à Jonas qui passait son temps dans une chambre toujours désordonnée.

Jonas prit une profonde inspiration, la dernière chose qu’il voulait faire un dimanche après-midi était de ranger la cuisine. Il s’avérait cependant qu’il n’aurait pas trop le choix. Au moins, il n’aurait pas à s’inquiéter pour Tyler pendant un petit moment puisqu’il sera trop distrait par la cuisine.

— Enfin, t'es là ! Elles nous demandent de goûter depuis tout à l’heure, on craint d’être empoisonnés ! Dit Nathan.

— Pitié, on a besoin de toi plus que jamais ! C’est le code rouge, dit Tetsuya.

— Il y a peu de chances d’être empoisonné comme ça. Et c’est quoi le code rouge ? Demanda Nolan.

— Comment tu as pu oublier ? Le code rouge signifie danger de mort ! Répondit Tetsuya.

— Les garçons exagèrent toujours, dit Sarah en remuant une pâte noire.

— C’est vrai, ne les écoute pas, on se débrouille très bien, confirma Normani.

— Les filles, je pense que vous en avez assez fait. Vous devez être fatiguées. Merci pour le dur travail, maintenant que je suis là, je vais prendre le relai, vous pouvez aller vous reposer, dit Jonas en leur souriant gentiment.

Les filles hésitèrent, puis elles partirent en voyant Jonas si déterminé à prendre le relai. Jonas commença par nettoyer toute la cuisine, du sol au plafond jusqu’à ce que tout brille de propreté. Puis, il fit toute la vaisselle. Il lui fallut vingt minutes rien que pour la vaisselle.

Puis il commença à préparer le déjeuner, Jonas adorait cuisiner, mais il adorait par-dessus tout cuisiner avec de la musique. C’est pourquoi il donna le rôle de DJ aux garçons pendant que les filles se reposaient en regardant les dernières nouveautés sur Netflix.

Les choix des chansons des garçons étaient hilarants et complétement farfelus.

Jonas voulait préparer un plat qui ne prenait pas trop de temps, car il voulait vite se rendre chez Tyler. Il se leva les mains et décida de préparer des pizzas maison avec de la pâte à pizza déjà préparée. Comme ça, il lui restait juste à mettre la sauce tomate ou la crème fraiche avec les accompagnements sur les pizzas et à les mettre au four.

Il opta pour une pizza à la crème fraiche lardon et pour une autre pizza sauce tomate avec des poivrons sur le dessus, de la mozzarella et des tranches de chorizo. Ainsi que du basilic. Maintenant que les pizzas étaient au four, ses pensées revinrent vers Tyler.

— Est-ce que ça va ? Demanda Normani les sourcils froncés.

Jonas sursauta, il ne l’avait pas vue venir.

— Tu m’as fait peur !

— Désolé, j’oublie que tu es effrayé trop facilement, gloussa Normani. Mais sérieusement, est-ce que tout va bien ? Demanda Normani plus sérieusement.

— Oh oui, ça va, ne t'inquiète pas, je réfléchis juste à un devoir.

Jonas savait que c’était une piètre excuse qu’il avait là, mais il ne pouvait juste lui dire ce qui s’était passé hier. Tyler était quelqu’un de plutôt privé malgré son attitude décontractée.

— Tu n’arrêtes pas de te tordre les doigts dans tous les sens depuis tout à l’heure. Et tu ne fais ça que quand tu deviens trop stressé ou anxieux. Est-ce qu’il s’est passé quelque chose hier ? Demanda Normani.

Jonas ne répondit pas, ce n’était pas comme s’il pouvait juste lui dire la vérité, il savait que Tyler n’avait pas aimé être vu comme ça et qu’il aimera encore moins que d’autres soient au courant de son effondrement. Et ce n’était pas comme s’il était doué pour mentir, il savait que Normani pouvait voir à travers lui et ses mensonges. Alors, il préféra se taire avant de se trahir. Elle était beaucoup trop perspicace pour être trompée.

— D’accord alors, je suppose par ton silence qu’il s’est passé quelque chose hier soir, mais que pour une raison quelconque, tu ne peux pas me le dire. Hm, est-ce que cela concernerait Ty…

Avant qu’elle ne finisse sa phrase, la minuterie du four sonna pile au même moment pour leur faire savoir que les pizzas étaient prêtes. Jonas en profita aussitôt pour la fuir et se dirigea vers le four pour les sortir. Aussitôt les pizzas sorties, les garçons se ruèrent vers les pizzas.

Ils s’installèrent tranquillement autour du canapé pour manger. Jonas remarqua que Normani n’arrêtait pas de lui lancer des regards comme pour lui dire que la conversation n’était pas finie, mais il feignit l’ignorance et continua de manger.

— Putain, tu cuisines mieux que ma mère, Jonas ! Ne lui dis jamais que je t’ai dit ça, hein, dit Tetsuya en engloutissant une part.

— Ferme-là, j’essaye de regarder ma série, souffla Sarah.

— Tu regardes encore tes animés ? Qu'y a-t-il de si bien là-dedans ? Demanda Nathan.

— Tu ne peux pas comprendre. Les animes, c’est incroyable. Je ne peux pas croire que je suis amie avec des perdants qui n’aiment pas les mangas ou animés, se plaignit Sarah en se reconcentrant sur son anime où un petit garçon aux cheveux blancs et un garçon aux cheveux verts bavardaient joyeusement.

— J’ai essayé une fois, et j’ai plutôt bien aimé Fullmetal Alchemist même si l’idée de la transmutation humaine pour sauver leur mère est complétement ridicule. Il est impossible de transmuter un être vivant, je veux dire, même avec la loi fondamentale de l'échange équivalent, il parait quand même improbable qu’elle suffise pour pouvoir recréer une vie et pire encore reconstituer un mort…

— C’est bon, on a compris Nolan, tu peux t’arrêter là, gémit Sarah.

— Pour être honnête, je préfère les séries, je trouve que ça a l’air plus réaliste, dit Normani.

— Oh non, pas toi aussi, on doit s’allier contre les garçons, pas s’allier avec eux, dit Sarah, dépitée.

— Désolée, dit Normani sans l’être.

— Et toi, Jonas, pourquoi tu es si silencieux ? Non, laisse-moi deviner, c’est à cause de l’amour, c'est ça. Merde, je le savais. Maman avait raison de dire que l’amour et les mariages étaient le fléau du monde, dit Tetsuya d’un ton dramatique.

La mère de Tetsuya était une gentille dame, cependant, après son divorce, elle avait été déterminée à faire savoir à tous que l’amour et le mariage n’étaient que des foutaises. À chaque fois qu’ils se rendaient chez Tetsuya, sa mère ne manquait jamais de leur faire savoir qu’ils étaient jeunes et ne devaient pas commettre les mêmes erreurs qu’elle. C’est-à-dire tomber amoureux et se marier.