LoveHurt Tyler & Jonas Chapitre 11 (Partie 1) - TYLER

Chapitre 11 (Partie 1) - TYLER

Tyler essaya de se calmer, mais peu importe à quel point il essayait, les tremblements qui parcouraient ses mains ne cessaient pas. Il n’arrivait plus à reprendre son souffle, il avait l’impression de suffoquer, de manquer d’air, peu importe les bouffées d’air qu’il prenait, ça ne suffisait plus. Il pouvait entendre son cœur battre à un rythme effréné dans ses oreilles. Il pouvait sentir de la sueur couler le long de son front et des vertiges le prirent soudainement d’assaut. Il constata avec horreur que des faibles sanglots sortaient de sa bouche et il réalisa la situation. Il n’était pas chez lui, il n’était pas seul. La peur que quelqu’un le surprenne dans cet état lui retourna l’estomac. Il ne pouvait pas se permettre de se faire attraper dans cet état si vulnérable. Il ne pouvait pas laisser quelqu’un d’autre le blesser dans cet état. Il serait incapable de se défendre. Alors, il mordit violemment son poing sans se soucier de la douleur et du sang qui l’accompagna. Il pouvait toujours sentir ses larmes couler, mais les faibles sanglots avaient cessé, avalés par son poing.


Il essaya de se calmer, mais sans succès, il se sentait bien trop anxieux et pas en sécurité dans la maison de quelqu’un d’autre dans cet état. Il préférait que ses crises soient chez lui, dans sa chambre, en toute intimité, sans personne pour le déranger et sans s’inquiéter que quelqu’un puisse le voir dans cet état.


Tyler détestait ses humeurs, mais détestait encore plus ces crises de paniques où il n’avait pas le contrôle sur lui-même, sur ses émotions, ses pensées et surtout sur son apparence.


Alors qu’il était profondément pris dans sa panique, essayant de ne pas faire de bruit, il ne remarqua pas qu’il n’était désormais plus seul dans la pièce. En entendant son nom, il ne put s’empêcher de tressaillir. En voyant son meilleur ami accroupi devant lui qui le regardait d’un regard inquiet, il sentit la peur envahir son corps.


La chose qu’il détestait encore plus que ses paniques était de se montrer si vulnérable. Il détestait se montrer si vulnérable pendant ses crises. C’est pourquoi il n’autorisait que ses parents à le voir dans cet état. Même ses frères ne pouvaient pas le voir comme cela, car il refusait de se montrer, il se trouvait trop pathétique dans ces moments-là. Mais c’était surtout pour empêcher les autres de le blesser, comme on avait pu le faire auparavant. Il savait bien que tout le monde pouvait profiter de lui dans cet état, il l’avait déjà vécu et il s’était juré de ne plus jamais se montrer si vulnérable, faible devant quelqu’un d’autre.


Et maintenant, il avait échoué. Il savait que Jonas ne lui ferait jamais de mal, néanmoins cela n’empêcha pas la peur irrationnelle qui accompagnait cette réalisation. Et avant qu’il ne puisse faire quelque chose pour se sortir de cette situation, Jonas le devança.


  —  Ça va, Tyler, ce n’est que moi, je ne vais pas te faire du mal, chuchota Jonas calmement en levant les mains en signe de paix.


En voyant Jonas si inquiet pour lui, et qui semblait si peu disposé à le blesser, il ne put s’empêcher de se détendre légèrement malgré lui. Malgré la peur irrationnelle qui était toujours présente, il savait que Jonas n’allait jamais lui faire du mal, et qu’il était juste vraiment inquiet.


 —  Qu’est-ce qui s’est passé ? Est-ce que tu es blessé ? Demanda Jonas inquiet.


L’inquiétude de Jonas le surprit, il voulait lui dire qu’il n’était pas blessé, mais peu importait combien il le voulait, les mots ne sortirent pas. Et il refusa de croiser le regard de Jonas, se sentant toujours honteux que quelqu’un puisse le voir dans cet état. Il avait l’impression qu’il allait être jugé. Ce qui était ridicule puisque Jonas n’était pas le genre à juger.


 —  Tyler, s’il te plait, est-ce que tu peux juste hocher la tête pour me dire que tu n’es pas blessé, je commence à être vraiment inquiet, implora Jonas.


C’était la première fois qu’il entendait Jonas si désespéré, et en entendant le ton suppliant de Jonas, il ne put s’empêcher de céder avant de hocher faiblement la tête, espérant que Jonas comprenne qu’il n’était pas blessé.


 —   Est-ce que je peux ?  Demanda Jonas en faisant signe en direction de ses poings.


Il hocha faiblement la tête à la question, ne sachant pas à quoi s’attendre. Il fut surpris de sentir les mains de Jonas sortir son poing de sa bouche meurtrie pour essuyer doucement le sang qui avait coulé. Et essuyer presque tendrement ses joues mouillées avant de prendre doucement, mais fermement, ses mains tremblantes entre les siennes, comme pour les empêcher de trembler.


 Tyler fut alors transpercé par la douceur et la tendresse des soins de Jonas à son égard. Il n’avait jamais laissé quelqu’un prendre soin de lui dans cet état, pas même ses parents, et elle n’avait jamais essayé de prendre soin de lui non plus. Alors, sentir quelqu’un prendre soin de lui si tendrement sans jamais le blesser ou profiter de la situation le secoua.


Il avait toujours pensé que personne ne voudrait s’occuper de lui dans cet état, qu’il serait toujours un fardeau. Et voir Jonas s’occuper de lui comme s’il le voulait et que ça ne le dérangeait pas le bouleversa. Il ne comprenait pas pourquoi Jonas voudrait s’occuper de lui comme ça, quand elle ne s’était jamais occupée de lui dans une de ses crises, préférant toujours fuir pour le laisser seul afin de se calmer.


 — Maintenant respire en même temps que moi, un deux trois, on souffle, un deux trois, on expire, dicta calmement Jonas en prenant des inspirations et des expirations exagérées pour faire comprendre à Tyler ce qu’il devait faire.


Alors qu’ils répétaient l’exercice plusieurs fois, Tyler fut soulagé de réussir enfin à reprendre une respiration harmonieuse et normale.


 — Tu te débrouilles bien, Tyler, je sais que tu es probablement fatigué, mais est-ce que tu peux maintenant essayer de me désigner cinq choses que tu peux voir dans la pièce ? Demanda Jonas sans jamais lâcher ses mains qui tremblaient toujours.


Tyler hésita quelques instants, avant de se forcer à répondre pour ne pas davantage inquiéter Jonas et pour pouvoir calmer la crise qui perdurait malgré ses progrès.


 — Une table, ta lampe violette, la plante verte devant ton lit, la peinture et les photos accrochées au mur, murmura doucement Tyler sans jamais lever les yeux vers son ami.


 — Merci. Tu dois être fatigué, on va te mettre au lit, ça sera plus confortable que le sol, déclara Jonas en l’aidant à se relever. Tyler ne voulait pas parler davantage, donc il fut soulagé lorsqu’il remarqua que Jonas n’attendit pas de réponse et n’essaya pas de le forcer à parler.




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12 commentaires

Concetta Weber

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Il y a un an

☺️

Emiliee

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Il y a un an

Continue c'est chouette !!!

LoveHurt

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Il y a un an

Merci beaucoup contente que ça te plaise ! :)

Chloézoccola

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Il y a un an

:)

marywoodroman

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Il y a un an

Retour de like, avec mon double like de scout ! Merci encore pour tes encouragements sur Bitchin' summer

LoveHurt

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Il y a un an

Merci beeaucoup et derien ! :)

Elsa T.

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Il y a un an

Like de soutien. Bonne chance :-) !

LoveHurt

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Il y a un an

Merci beaucoup ! :p

VelvetRope

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Il y a un an

À jour :)

LoveHurt

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Il y a un an

Merci ! :)
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