Fyctia
Chap 2 : Mister Gadzart Part 2
... C'est avec une mine déconfite, que je soupire et que je jette un dernier regard vers la belle inconnue pour avancer d'un pas, puis de deux jusqu'à présenter mes papiers et pénétrer dans le long couloir menant à l'avion...
Après tout, qu'aurais-je pu faire de plus, même si j'avais été son conjoint ?
Je ne connais pas le fond du problème.
Tu ne peux pas tout contrôler. Tu as fait de ton mieux...
C'est encore dans l'attente du décollage que je m'assieds confortablement, que j'allume ma tablette et que je consulte les messages que j'ai reçus, afin de passer le temps...
Hello, Mister Gadzart, m'a écrit mon assistante favorite Claire.
Je souris car c'est resté le surnom que l'on m'a donné quand j'ai rejoint cette entreprise, il y a à peu près onze ans de cela. Les années passent... Et les études universitaires sont loin derrière moi...
Te rappelles-tu le bon vieux temps, quand tu portais avec élégance et fierté le costume d'ingénieur des arts et métiers ? Oh que oui !
Je continue la lecture du mail.
J'éteins la tablette, extrêmement contrarié.
Satanée Voyage !
On dirait bien que les astres ne sont pas de mon côté.
Je soupire déçu, les huit jours à Dubrovnik devaient être exceptionnels...
Soleil, champagne, baignades, plongées, excursions, soirées...
De toute façon... Ton épouse n'est pas avec toi...
Je n'aurais pas dû l'abandonner. Je me sens terriblement coupable...
Tout à coup, des applaudissements me tirent de ma rêverie. La jeune femme a finalement réussi à embarquer, et la voilà devant moi, encore essoufflée.
— Je suis ici, me précise-t-elle avec un sourire soulagé, en me montrant la place près du hublot.
Mes lèvres s'étirent spontanément lorsque je me relève. Je me décale ensuite et la laisse prendre place à côté de moi. Il semble que le destin ou plus réalistement les équipes de l'aéroport aient fait leur job...
Tout est bien qui finit bien, non ?
Alors pourquoi mon cœur s'emballe encore ?
Pour tenter de me calmer et de me distraire du mieux que je peux, je décide de me plonger dans la lecture d'un roman policier. Pourtant, au bout de quelques pages, ma concentration ressemble plus à celle d'un adolescent, en pleine crise d'hormones.
Mes yeux, eux sont aimantés et ne peuvent s'empêcher de scruter notre mystérieuse inconnue. Cela fait-il de moi un voyeur ?
Non et tu sais très bien pourquoi !
Bon sang ! Pense à autre chose !
Le vol ne dure que quelques minutes jusqu'à Paris... Facile à dire... C'est plus fort que moi. Mon cœur bat à tout rompre, me prouvant ce que j'espérais tant ressentir...
12 commentaires
Louisa Manel
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Il y a 3 mois
Marion Mannoni
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Il y a 3 mois
Dine79
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Il y a 3 mois
Marion Mannoni
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Il y a 3 mois