Ah bah c'est pas une jolie facette d'Artus sénior là ! Il n'a vraiment pas envie de s'inclure dans la vie de son fils plus que là. Le seul point qui semble l’intéresser c'est savoir s'il fait de la musique ou si il aime ça (genre il comprend pas que son fils doit juste avoir envie de NE PAS être dans la musique ?). Et le fait de rejeter les crises de Junior, sous prétexte qu'il ne les a jamais vues... Ouais il s'en fiche en fait. Du moins c'est l'impression que cela donne. ^^ J'ai lu ta réponse au commentaire de Paige plus bas, c'est compréhensif. :)

Il ne s'en fiche pas, il ne sait pas comment faire (c'est toujours la même chose que quand il explique à Matt qu'il ne sait pas comment s'y prendre). Lui il n'a pas eu de présence paternelle, et quand Eliaz était là c'était pour le mépriser, donc non seulement il ne sait pas comment il doit se comporter avec Junior, mais il n'est pas non plus conscient du besoin de son fils de l'avoir près de lui, puisque lui-même a "survécu" juste avec sa mère. S'il parle de musique c'est juste parce qu'il est comme Matt : il se raccroche aux gens via ses centres intérêts. J'en parle peu dans ce roman, mais dans mes brouillons sur Artus Junior, ce dernier explique qu'en gros le seul vrai lien intime qu'il a avec son père c'est l'opéra. C'est leur passion commune (ça et les tisanes mais c'est pas pareil XD).

Je suis mitigée à travers ce chapitre (non pas l'écriture, mais vraiment le personnage du père ^^ ). Je comprends le désire de Junior de vouloir s'éloigner de la carrière de chant & musique : il n'a pas envie qu'on le compare toute sa vie à son père et être que le " fils de... ". Artus ne semble pas vraiment impliqué dans l'éducation de son fils, il déçoit par cette distance (physique et sentimental) et je pense que c'est aussi un moyen pour son fils de marquer sa différence. Je suis plus sceptique sur cette histoire de refus de la vérité, les crises "imaginaires" de Junior - selon Artus. Peut-être un moyen pour lui refuser de croire qu'il a besoin de lui ? Qu'il doit intervenir ? Je ne comprends pas très bien de mettre ça sur de la mythomanie. Là ça me semble très obscure.

Je comprends ton point de vue. J'ai glissé cette allusion pour mon univers, mais ça n'a pas vraiment d'intérêt pour cette histoire en particulier. J'ai pas mal de brouillons en prévision d'écrire un roman (ou une novella - à voir la longueur) sur Artus Junior. J'essaye de construire sa psychologie dès maintenant. Les crises de nerfs de Junior sont bien réelles (je me suis basée sur le modèle des meltdowns autistiques, même si Artus Jr n'est pas autiste, c'est le même principe d'effondrement qui se traduit par une rage incontrôlée et une incapacité brutale à gérer ses émotions). Artus père pense que Shelley raconte n'importe quoi et que son fils est parfaitement calme et serein vu que lui c'est à chaque fois comme ça qu'il le voit. Junior est vraiment quelqu'un de très doux, très posé, très calme, donc Artus père ne peut pas imaginer un seul instant qu'il fait vraiment des crises de nerfs. Par contre, il déteste son ex-femme, et si Matt n'était pas intervenu avec ses avocats, Shelley aurait sans doute transformée l'histoire de son coup de poing en une version alternative des violences de Bertrand Cantat où Marie Trintignant en sortirait vivante. Pour le coup, j'ai déjà vu ça chez des couples séparés quand un des parents ne voit pas son enfant régulièrement. L'ex conjoint perd toute crédibilité parce que les gens sont aveuglés par leur rancoeur. Dans le même style, ma grand-mère n'a jamais cru ma mère quand elle lui disait que mon oncle était fou et violent. Il a fallu attendre qu'elle se retrouve à la retraite à vivre seule avec lui pour qu'enfin elle réalise que ma mère n'était pas une mythomane.

Je dois être trop fleur bleue :p (ou chanceuse). Je n'ai jamais vu une telle escalade avec les exs ^^".

Alors que moi j'ai vu des pépites ces dernières années XD J'apprécie d'autant plus ma vie pépère depuis. :D