SmallRed la famille Walker tome 1 Rachel 10.1 . Auden

10.1 . Auden

Je déteste ce garçon. Malgré qu’il soit parfait, je ne le sens pas. Je suis vraiment le pire des grands frères pour Rachel. Je surveille leurs déplacements depuis qu’ils ont quitté l’appartement lors de notre dernière soirée ensemble. Ma petite sœur va nous tuer si elle apprend que son téléphone est géolocalisé. Depuis l’incident d’il y a cinq ans, nous faisons attention au moindre geste et à nos paroles.


Ils vont au parc d'attractions où on devait se rendre tous les cinq grâce aux invitations pour l’événement de “la nuit étoilée”. Je voulais lui faire la surprise, mais il lui a proposé. Je ne comprends pas pourquoi Lincoln Davis a obtenu ses billets alors qu’ils ne sont même pas vendus. Il n’est pas très populaire en dehors de l’université. A part quelques exclusivité qu’il a pu interviewer pour des magazines. Donc, la place a été offerte à ma secrétaire, Séria. Cacher derrière nos déguisements nous nous déplaçons tranquillement sans être dérangé par les fans.


Nous les avons perdus de vue lorsque toutes une équipe du parc se sont mis à les entourer dès leurs arrivés. Nous n’avons pas pu approcher plus car une personne nous a redirigés à l'opposé. Nous sommes allées déposer nos affaires avant de pouvoir nous déplacer librement dans le parc.J’ai ensuite perdu mes petits frères qui sont allés s’amuser dans les montagnes russes. Il reste Séria qui marche derrière moi. Je lui geste des coups d’œil de temps à autre mais elle observe les décors et les boutiques sans qu’elle puisse me demander si nous pouvons regarder à l’intérieur. Je ne mange pas les petites filles dans son genre. Sauf qu'elle m’accompagne moi, son patron. Elle a dû être gênée lorsque je lui ai proposé de venir avec nous pour deux jours.


Je m’arrête de marcher. Elle me rentre sur les côtes avant de prendre mon pied. Je la rattrape à temps. Ses yeux noirs sont profonds et je n'ai pas pu l’observer de près depuis que je l’ai embauché.


- Faut faire attention où l’on marche devant soi, dis-je en la remettant debout.


- Je vous remercie monsieur Walker, dit-elle en remettant sa robe lisse.


- De rien, mais il faudra m’appeler par mon prénom. Nous sommes dans un lieu public où tout le monde me connaît et dont je ne veux pas faire l’attraction à la place des mascottes.


- Bien sûr mon…. Auden.


Mon cœur se presse à la mention de mon prénom.

Je me sens gêné lorsque celle-ci s’approche un peu trop près de moi. Je ne suis habitué qu’avec Madame Gonzales. Ma famille sait très bien que j’ai dû mal à ce qu’on me touche. Depuis qu’on a essayé de m’enlever, lors de mes sept ans, j’ai subi des attouchements jusqu’à ce que la police réussisse à me retrouver.


C’était un jour de printemps. Nous sommes sortis en famille pour déjeuner au parc. Il y avait beaucoup de monde ce jour-là. Pas un nuage dans les horizons.

Un soleil qui tapait fort et les coins à l’ombre étaient presque tous pris. Une table de pic nique nous attend entourée de simples amis à nos parents qu’ils n’avaient plus vus depuis l’accouchement de ma mère pour ma nouvelle et dernière petite sœur.


Mes frères étaient encore petits et préféraient rester auprès de nos parents. Ils aimaient jouer aux grimaces avec Rachel. J’avais plutôt envie d’aventure et d’explorer les nombreux recoins du parc. Je ne devais pas rester trop loin d’eux, juste dans le périmètre où ils pouvaient nous voir.


C’était un homme qui est venu me voir pendant que j'observais les fourmis se déplacer pour rapporter la nourriture dans leurs fourmilières. Il m’a pris la main de force et m’a emmené jusqu’à ce que je sois dans une voiture. Je criais fort pour que mes parents viennent me chercher. Ils ne m’entendaient pas. J’avais tellement peur. Mon corps tremblait et refusait de le suivre. J’essayais en vain qu’une autre famille puisse m’aider à m’enlever de ses griffes. Mais pour lui, j’étais un enfant capricieux. Même dans la voiture je hurlais jusqu’à ce que ces hommes de donne une gifle pour que je me taise. Et à ce moment là que mon calvaire à commencer.


Ils voulaient de l’argent. Ou bien que mes organes puissent aider leurs enfants dont ils avaient besoin en urgence. J’avais peur de mourir. Mes larmes se sont mises à couler car je ne pourrais plus revoir ma famille et voir grandir ma petite sœur. Ils ont voulu me rassurer car ils avaient la police au téléphone pour demander une rançon. C’est là que cet homme qui m’avait forcer

à venir, commençait à me caresser. D’abord juste dans le dos pour calmer mes pleurs puis ça vient sur les bras, le ventre. Doucement, comme si d’un côté je ne sentais rien à cause de mes tremblements et de l’autre, il y a de la gêne qui s’est mis en place. Je me suis recroquevillé lorsqu’il a essayé d’aller plus loin.


Puis, j’entendais la police qui nous poursuivait. J’étais rassuré qu’enfin, ils m’avaient retrouvé. Mon calvaire, que je pensais avoir duré quelques minutes, était de très longues heures interminables pour mes parents qui ont eu leurs plus grandes peurs.


Nos parents nous avaient mis des traceurs dans la peau. Je suis le seul qui est au courant. Les autres ne savent pas ce qu’il s’est passé depuis notre naissance et lorsque j’avais cet âge là. Cet épisode que j’essaye d’oublier et toujours présent, dans mes cauchemars. Revenu au moment où il y a eu l’incident lors de la soirée organisée chez nous. Je me sens mal. Je ressens encore ces doigts qui se déplacent tout le long de mon corps.


- Vous allez bien Auden ? me demande-t-elle alors que sa main est posée sur la mienne.


- Il vaudrait mieux que nous nous tutoyons.


Je n’avais pas remarqué qu’elle me faisait de simple petite caresse sur le dos de ma main. Mon corps tremble légèrement dès que je pense au passé. Je le fais avec depuis. Les séances chez le psychologue n’ont pas marché du tout. Mes journées sont toujours occupées avec ma vocation qui est la mode. J’ai réussi dans ma voie, mais Rachel ne trouve pas encore sa place à nos côtés. Malgré qu’elle nous aide pour trouver un lieu qui irait très bien avec les défilés, je la sens perdue. Elle recherche tout en continuant ses études. Avoir un grand diplôme. Je veux que toute notre famille travaille dans une seule et même entreprise.J’ai peur qu’on s’éloigne trop loin de moi.


Je repère sa petite coupe au carré. Elle sort d’un magasin accompagné de Lincoln qui lui tient sa main. Je prends la main de Séria et nous les suivons jusqu’à ce qu’ils entrent dans la file pour une attraction.


- Vous… tu veux faire un tour de manège ? lui demandé-je alors que du monde commence à y entrer.


- Bien sûr. Vous…. Tu n'as pas peur des grandes hauteurs ?


- Non, dis-je alors que nous nous mettons derrière les personnes qui viennent d’entrer dans la file d’attente.


- Pourquoi est-ce que nous devons les suivre ? me demande Séria une fois qu’elle a compris que nous suivons des personnes que j’observe de loin.

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