SmallRed la famille Walker tome 1 Rachel 5 - Rachel

5 - Rachel

Mon cœur bat trop fort dans ma poitrine. Je ne pensais pas que mon grand frère pouvait se comporter ainsi. J’ai l’impression que le directeur et Lincoln était de mèche. Sont-ils en relation avec ma psychologue ? Peut-être. Je ne sais pas mais, si c’est pour m’aider à aller mieux, je veux prendre ce chemin.


- Dis moi ce que tu veux vraiment ? me demande boule de neige lorsque les couloirs de l’université sont vides. Que je me dise que je ne me suis pas trompé.


- Je te remercie Lincoln, sourié-je. C’est ce que je voulais vraiment. Pour la première fois depuis tant d’années, un projet avec un garçon différent de mes frères.


- De rien, on peut enfin le commencer. Nous allons pouvoir apprendre à nous connaître.


J’ai envie de lui demander si c’est bien lui et le directeur qui ont mis en place ce plan. Mais, je vais rien ajouter de plus. Sauf qu’il y a des risques que mon grand frère me fasse la tête ce soir. Ou bien de me dire, “je t’aurais prévenu. Tous les garçons ne sont pas comme nous. Ils veulent ce pouvoir de richesse, d’être connu et de détruire". Briser. Ses émotions qu’on m’a fait il y a cinq ans. Je veux être forte. Plus personne ne doit m’abattre. Lincoln est peut-être cette clé pour ma liberté.


- Je n’arrive toujours pas à croire que tu es la petite sœur de Auden Walker, soupire Lincoln. Je vais me faire éclater les doigts parce que je ne les ai pas écoutés.


- De quoi est-ce que tu parles ? interrogé-je.


- J’ai une de mes sœurs qui est fan des tenues de ton frère. Elle rêve d’être un de ses modèles mais elle est trop petite. La collection est pour des grandes tailles.


- La collection de mon frère change chaque année et il arrive d’ajouter des tenues que proposent les stagiaires. Je peux demander s’ils vont en faire une cette année pour des enfants. Elle a quel âge ta petite sœur ?


- Tu ferais vraiment ça ? s’arrête-t-il surpris.


- Oui, sourié-je. Tu as quand même affronter l'aînée de ma famille.


- Je ne dirais pas ça. Parce qu’il ne va pas en rester là.


Je n’ai pas vraiment réfléchi. Ses derniers mots ont été “que s’il m’arrivait quelque chose, il utiliserait ses avocats”. Auden abuse. Toujours là pour sortir ce genre de phrase. Même lorsqu’on le reconnaît dans la rue. Impossible d’aller au restaurant sans se faire accoster par un journaliste ou un fan. L’argent et l’influence est un pouvoir bien dangereux. La vie d’adulte active me fait peur.


- Je suis désolé, dis-je accablé. Il va un peu trop loin. Même si on ne se connaît que depuis hier.


- Notre devoir qu’on doit présenter dans trois mois consiste à connaître son partenaire. Mais aussi, on va devoir déterminer quelles sont les grandes différences entre les familles nombreuses et celles qui sont réduites. Quoi de mieux pour prendre comme exemple nos familles respectives.


- Comment est-ce que tu peux savoir ça ?


- La tienne est sur tous les magazines du monde entier. Vous êtes astiqués de la tête au pied.


J’avais oublié. Quand on s’est fait remarquer par le monde de la mode, tout le monde veut savoir sur votre vie privée. J’ai dû m’éloigner de mes amis et c’est arrivé il y a cinq ans. J’ai encore du mal à en parler à quelqu’un.


- J’ai dû suivre mes frères et faire attention à tout ce que je fais. Sinon, c’était la marque de mes frères qui s’en prendrait le plus. Encore aujourd’hui, moins de journalistes me suivent lorsque je suis en dehors de ma faculté.


- Donc, il y a des chances que je me retrouve aussi sur la couverture des magazines en ta compagnie ?


- Peut être, je n’ai pas fait attention s’il y avait des paparazzis aux alentours. Ils vont le sortir d’ici demain, si ce n’est fait aujourd’hui. On commence ou tu veux aller vérifier aux marchands de journaux ?


- Tu as prévu des choses aujourd’hui ?


- J’ai un cours cette après-midi, soupiré-je à cette mention. Je dois y être présente avant sinon…, je n’aime pas cette personne.


- Oh, dit-il surpris, tu as le professeur Linguini en cours de latin ? Il est vraiment spécial. On va à la bibliothèque pour trouver des informations sur notre projet ?


- Non, dis-je direct. Allons plutôt à la cafétéria, on sera mieux s’il n’y pas trop de monde pour discuter.


- Quelque chose ne va pas ? interroge-t-il en fronçant des sourcils.


- Si tout va bien, dis-je souriante et commençant à marcher en direction de la restauration. On y va sinon on risque de manquer les meilleures places.


- Rachel, soupire boule de neige. Tu peux tout me dire, je ne vais le dire à personne.


- Je ne te fais pas assez confiance pour te révéler quoi que ce soit venant de moi. Je ne suis pas prête.


- D’accord, capitule-t-il, je comprends. Je suis là si tu en as besoin. Allons commencer ce projet, as-tu un ordinateur ?


- J’ai toujours le mien dans sac et toi ? Tu prends des notes avec ta cervelle ?


- Un cahier me suffit. Après, je pense que je vais te laisser gérer l’électronique.


- Tu n’as pas de pc portable ?


- J’ai une centrale. Elle me permet de jouer au jeu vidéo.


- Tout le principe pour un mec avec un bon processeur et une console dernier cri.


- Un jour, sourit-il amusé, on y jouera. J’ai deux manettes.


J’avais l’habitude de traîner avec James le soir sur sa console avant qu’il prenne ses responsabilités. J’adorai jouer lorsqu’on devait faire équipe dans un match ou nous sommes des voitures sur un terrain de foot. On y passait des heures avant qu’il trouve sa vocation sur la création de vêtement sur papier. Je me suis sentie seule et j’ai abandonné. Je ne me suis plus remis depuis. Mon niveau doit être médiocre. Pourtant, je joue de temps en temps seule dans mon coin dès que l’envie m’y prend.


Nous arrivons au réfectoire. La première fois que j’y suis allé, je me mettais à l’écart et je pouvais prendre mon temps pour le déjeuner. Cet endroit a été décoré comme une jungle. Les murs sont transformés en lierre. Entre les canapés, des arbres artificiels. Ainsi qu’un Saule Pleureur pour les discussions en privé. Il n’y a pas beaucoup de monde et ça nous évite d’être en plein milieu. On entend les conversations à cette place et certains étudiants l’utilisent pour humilier ou faire des déclarations d’amour. Je suis invincible mais, je ne serai pas protégé tout le long de ma vie. Maintenant que mon frère a confirmé que je faisais partie de cette famille au talent de la mode, je vais bientôt être encerclé par des demandes audacieuses.


C’était notre première heure tranquille avant qu’une tempête désastreuse s’abatte sur nous.

Tu as aimé ce chapitre ?

1

1 commentaire

Sofia77

-

Il y a 3 mois

☺️
Vous êtes hors connexion. Certaines actions sont désactivées.

Cookies

Nous utilisons des cookies d’origine et des cookies tiers. Ces cookies sont destinés à vous offrir une navigation optimisée sur ce site web et de nous donner un aperçu de son utilisation, en vue de l’amélioration des services que nous offrons. En poursuivant votre navigation, nous considérons que vous acceptez l’usage des cookies.