SmallRed la famille Walker tome 1 Rachel 3. Rachel

3. Rachel

Dans quoi est-ce que je me suis embarquée.


Le soleil commence déjà à se coucher. Une brise de vent frais s’élève parmi nous. L’hiver commence à s’installer. J’ai réfléchi toute la journée à comment est-ce que ça va se passer ce soir. Tout revient par je vais rester enfermé dans ma chambre pour le restant de ma vie. Lincoln est vraiment parfait quand on ne veut pas penser à ses choses négatives. Je me retrouve à boire un chocolat chaud dans une promenade en bord de mer. Il va bientôt faire nuit et ça va être la première fois que je rentre aussi tard.


Qu’est-ce qu’ils pourraient me dire après la journée que je viens de passer. Ils vont vouloir savoir ce que j’ai fait de ma journée. Comment est-ce que je vais expliquer sans que le sujet ne revienne sur le garçon qui m’accompagne en ce moment même. Je ne suis pas très intelligente mais je sais déjà qu’ils sont en train de regarder ma localisation. Je soupire d'exaspération. La promesse avec les parents pour prendre bien soin de moi est un peu pénible.


- Quelque chose ne va pas ? me demande boule de neige en s’arrêtant devant le pont qui rejoint l’autre continent du pays.


Je n’étais jamais allé aussi loin depuis que j’ai emménagé dans cette ville. Mon cœur frémis rien qu’à l’idée de traverser le pont sans ma famille autour de moi. Dois-je continuer à obéir à ce couvre feu ? Ou devrais-je retourner là-bas avant que leur cœur ne lâche à force d’être inquiet ?


- Je ferais mieux de rentrer chez moi, soupiré-je dépité. C’était une journée bien calme aujourd'hui. Merci pour le chocolat chaud.


- De rien, ça m'a fait plaisir. Je te raccompagne jusqu’à chez toi.


- Ce n’est pas la peine, je n’ai qu’à faire le trajet en sens inverse.


- Ce n’était pas une question. La nuit est bien plus dangereuse lorsqu’une fille est toute seule dans les rues de New-York.


- Je peux me débrouiller toute seule, j’ai une bombe spéciale poivre noir pour faire fuir les garçons en chaleur dans mon sac.


- Je peux le voir ?


- Bien sûr. dis-je souriante tout en plongeant ma main à l'intérieur. Il est juste… pourquoi est-ce que je n’arrive pas à l'atteindre.


- Tu l’as oublié ? se moque-t-il de la situation.


- C’est la première fois que je ne l’ai pas mis dans mon sac de cours. J’ai dû le laisser dans mon sac à main lorsque je suis sortie faire des courses de dernière minute.


- Je serais votre chevalier, dit-il tout en faisant une révérence; jusqu’à ce que vous soyez rentré dans votre château. Gente demoiselle.


- C’est un grand honneur, rigolé-je tout en le relevant au plus vite. Malheureusement, il va falloir que vous me déposiez bien avant chez moi. Sinon, vous prenez de grands risques en vous montrant proche de moi.


- Il ne peut rien m’arriver de pire.


Mon pressentiment me dit le contraire. Lorsque mes yeux sont posés devant l’immeuble, j’ai peur de ce qui va arriver. Je me retrouve à être une petite souris face à quatre grands chats. Je n’ai plus envie de monter chez moi. Lincoln est toujours là à se demander pourquoi est-ce que je n'y vais pas.


- On se voit demain à l’université, dit-il en prenant mes mains dans les siennes.


- Merci.


J’ai l’impression que ce sont mes dernières heures à vivre. Lincoln me surveille jusqu'à ce que je rentre bien à l’intérieur et ensuite il rentre chez lui. L’ascenseur m’étouffe. J’aurais dû prendre les escaliers et réfléchir encore.


J’entre en douceur dans l’appartement. Les voix des garçons se font déjà entendre depuis le hall. Je vais me faire incendier. J’arrive dans le salon. Les garçons sont tous attablés autour de l’îlot central de la cuisine.

Les pizzas traînent de partout. Ils en ont pris chacun même pour moi. Enfin peut-être.


- Bonsoir, dis-je timidement.


- C’est à cette heure-ci que tu rentres, dit Auden, énervé. Où étais-tu passé ?


- J’étais avec des amis, dis-je tout en m’asseyant sur la chaise avec eux. Je n’ai pas vu le temps passé.


- Alors c’était qui ce garçon qui t'accompagnait ? réplique James d’un sourire charmeur.


- Attends, intervient Auden, tu étais avec un garçon ?


- Tu m’as vu depuis la baie vitrée ? froncé-je des sourcils.


- C’est son copain de projet pour le cours de philosophie, ajoute Adrian tout en prenant une part de pizza pour ensuite prendre la fuite.


- Tu étais passé où Adrian ! crié-je. Je t’ai cherché de partout !


- Mon atelier ici ! s’écrit-il en réponse.


- Rachel !


- Quoi ?! répondis-je sur le même ton.


- C’est vrai tout ça ? Combien de fois je t’ai dit de ne pas t’approcher de ces vauriens.


- Il n’est pas comme ça, tout le monde dit du bien de lui.


- Je ne veux plus que tu te rapproches de ce garçon, me prend Auden dans ses bras. Je vais dire quelques mots avec ton directeur de fac demain.


- Mais….


- Il n’y a pas de mais, me coupe-t-il. Je ne veux plus que ça se passe comme dans ton ancien lycée.


- C’est parce que vous me surprotéger que je me faisais harceler. Maintenant, ils ne sont plus là et j’ai de nouveaux amis.


- Rachel !


Je me tais. Auden est bien trop énervé pour discuter avec lui. Dès que je remets le sujet sur le tapis, il l’ignore pour prendre plus de contrôle. Je me retrouve face à un mur en béton.


- Tes amis sont faux. Ils ne sont là que pour faire des mannequins. T’utiliser pour ensuite te jeter à la fin de leur début de gloire.


- Je vais dans ma chambre, dis-je en arrêtant cette discussion.


L’envie de manger est partie. Pourtant, il a raison. Les filles participent chaque année aux défilés de mes frères. Cette fois, ils veulent ceux qui ont un contrat avec leurs agences. Je me sens minable à cause de mon nom de famille. On toque à ma porte et je décide de ne pas répondre.


- C’est Adrian, je t’ai apporté ta pizza.


- Entre.


L’odeur emplit la pièce et je présume une orientale. Ma préférée. Je suis allongée sur mon lit en train de regarder le plafond. Les étoiles posées dessus, sont pour moi une infinie galaxie et une liberté de se balader partout dans l’univers.


- Je suis désolé, dit-il tout en posant la boîte sur le lit. C’est de ma faute si demain tu risques de changer de partenaire. Encore.


- Ne t’inquiète pas, Lincoln trouvera toujours un plan.


- Oh oui ça tu peux le dire.


- Tu le connais ?


- De vue, répondit Adrian honnêtement, enfin je crois. Il est quelqu’un de très serviable. S’il t’a dans le collimateur, il va trouver quelque chose pour te rassurer.


- Ne te pose pas trop de question, on verra le moment venu. Je te laisse, je dois préparer ma dernière œuvre de ce mois-ci. Ensuite, les festivités vont pouvoir commencer.


- Vous entrez dans la période la plus critique pour le défilé de la marque Walker ?


- Comme chaque année, dit-il en sortant de la chambre.


Vivement demain.

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2 commentaires

Sofia77

-

Il y a 3 mois

☺️

Renée Vignal

-

Il y a 3 mois

📚📖
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