SmallRed la famille Walker tome 1 Rachel 1.1 Rachel

1.1 Rachel

La pluie. De fines petites gouttes d’eau plongent droit sur la terre. Elles viennent de la mer Atlantique après un été chaud. Le ciel est gris. La pression atmosphérique augmente la sensibilité du corps. On se sent mal, l’envie de sortir devient minime. Parce que, dès les fenêtres ouvertes, l’odeur des arbres mouillés entre dans la pièce. Ça nous apaise et certains sont sensibles.


Il est tôt dans les rues de New York. Mes grands-frères sont au boulot. Les voir tous les jours me fatigue. Je me sens bien toute seule. Apaiser par ce bruit doux qui tombe sur la véranda de la terrasse. L’appartement se situe au dernier étage. J’aurai pu avoir le mien mais, ils se sont précipités pour que je vienne habiter chez eux. Dommage, j’avais déjà une proposition pour une colocation avec d’autres filles de ma faculté. J’ai de la chance d’habiter dans un bel endroit que celui des garçons.


Sortir alors qu’une tempête arrive, c’est dangereux alors on profite du confort de la maison. Le temps est figé, attendre alors que ça ne va pas se calmer dans la journée. Depuis que je me suis installé, le petit déjeuner est sauté. Les garçons prennent un café avant d’aller travailler. Du coup, niveau courses il y a presque rien dans les placards. Ils dépensent leur argent dans les commandes. Le rangement n’est pas leurs grandes forces. Quand est-ce qu’on pourra vraiment se faire à manger.


Je marche à mon rythme. Voir cette ville sous cette forme est exaltant. Une petite brume cache les rues et les lumières qui s’éteignent en voyant les premières lueurs des rayons du soleil apparaître et disparaître derrière de gros nuages noirs.


Tout le monde est pressé d’arriver à leur destination. Pourtant, on sait tous que ça va devenir un torrent infernal impossible de se déplacer à pied.


La fac n’est pas très loin. Avant de pouvoir rejoindre mon premier cours de la journée, je passe dans un petit café. Il est ouvert tôt tous les matins. Je l’avais remarqué dès que je suis arrivé dans le quartier où quand je passe devant. Comme j’ai le temps, autant me prendre quelque chose à me mettre dans le ventre. Les heures qui vont suivre vont être infernales pour comprendre les bienfaits de la vie active.


J’attends patiemment qu’on prenne ma commande. Il y a une grande queue. Je croyais qu’il y aurait moins de monde. En fait, il est plus connu qu’il n’y paraît. Ce petit café est dans un style moderne aux couleurs marron et vert émeraude. J’observe ce qu’ils vendent sur le comptoir et au-dessus dans les cadres sont annotés avec leurs prix. Ce n’est pas excessif et pourtant proche de la grande allée principale de New York la plus visitée au monde.


Je me fait percuter lorsque j’avance dans la file. Je sens ce liquide couler de ma poitrine jusqu’en bas. C’est brûlant. Je râle. Le prix de celui-ci est de 125 dollars. La nouvelle collection de mon frère James Walker vaut une fortune. Malheureusement, je ne peux pas l’enlever si ce n’est pour montrer mes sous-vêtements.


- Je suis vraiment désolé, se précipite une voix d’homme pour essuyer le haut de mon t-shirt avec de petites serviettes. Je ne regardais pas devant moi.


- Ce n’est rien, dis-je doucement surprise et en prenant ce qu’il me tendait. La tâche ne partira pas quand même.


- D’habitude, je ne suis pas autant maladroit.


Je relève ma tête de mon t-shirt et je suis au bord de la falaise. Comment est-ce qu’on ne peut pas tomber sur ce genre de personne ? Il est jeune et pourtant, il a des cheveux blanc. A la fac il est celui que tout le monde veut pour ami. Le garçon qui a un plan pour tout. Lincoln Davis.


- Tu es dans le même cours que moi, se rappelle-t-il, en philosophie non ?


- Tu crois que c’est le moment de parler de ça ? Je vais devoir retourner chez moi pour me changer maintenant.


Je n’aurais même plus le temps de me prendre ce bon petit déjeuner. Je me retourne pour quitter ce restaurant.


- Je vais t’accompagner, dit-il en me rejoignant.


- Pourquoi est-ce que tu devrais m’accompagner ? Je n’habite pas loin, donc tu peux te recommander ton café avant d’aller à la fac. Beaucoup de monde t'attend.


Lincoln attrape mon bras et me cache à la portée de tous. Il se penche à mon oreille. Son odeur de bois de forêt monte jusque dans mon nez. C’est doux et à l’effet de me piquer pour éternuer.


- On voit ton joli soutien-gorge en dentelle sous ton t-shirt tout mouillé. Je ne voudrais pas que d’autres hommes profitent de cette vue.


Le chaud me monte vite à la tête et je cache le haut de mon corps avec ma veste. J’aurai dû deviner qu’avec un t-shirt blanc la tache va paraître plus clair dessus.


- Tu sais quoi, accompagne moi jusqu’à chez moi et ensuite on file à l’université ensuite. Je n’ai pas envie de m’éterniser dessus et le professeur déteste les élèves en retard.


Je ne comprends pas pourquoi est-ce que je lui ai proposé de venir. Je n’ai pas envie de me prendre la tête. Si mes frères l’apprennent, ils vont me tuer. Déjà qu’une copine est très difficile à garder lorsque celle-ci ne tombe pas amoureuse. Lisandre est dans la même fac que nous mais dans un autre secteur. Si j’arrive avec lui, je suis foutue. Donc, j’évite les interactions en étant loin des garçons. Plus vite je me débarrasse de lui, plus vite je serai moins embêté par mes frères.


Nous arrivons devant l’immeuble. Il y avait des regards braqués sur moi malgré que j’essayais tant bien que mal de me cacher. Lincoln a raison. Cette ville est le meilleur piège pour des femmes toutes seules si elles ne savent pas se défendre.


- Il y a une chose que tu devrais savoir avant de monter, dis-je en s'arrêtant et en le regardant droit dans les yeux. Je n'ai pas le droit de ramener des garçons à l'appartement.


- Comment ça ? On y va juste pour que tu puisses te changer vite fait sans qu’on puisse t'enlever. Voir une fille avec des vêtements mouillés collé à la peau signifie qu’on veut quelque chose de sexuel.


- T’es vraiment chiant comme mec, dis-je alors que le rouge de honte me monte aux joues et je me cache un peu plus. J’essaye de te dire que j’habitais pas loin et que tu me devras juste quelque chose en échange de m’avoir bousillé mon t-shirt.


- Tu es une grande fille et ils peuvent bien ramener des petites amies dans leurs chambres. Et ne t'inquiète pas pour ça, je serai a ton service jusqu'à que tu en auras marre de moi.


je ne me suis jamais posé la question. Même depuis que j’habite avec eux, est-ce qu’ils avaient fait des fêtes à la maison ou ramené une fille dans leurs lits ? Je leur parle 24h/24 dès que j’ai un problème. Mais, je ne suis pas dans leur tête. Ainsi pourquoi est-ce qu’eux peuvent profiter et moi, je me ramasse la poussière de leur popularité. Je ne suis plus une petite fille à protéger.


L’ascenseur nous monte au dernier étage. Cet appartement a été aménagé pour une grande famille. Donc même le toit est compris dans le loyer. Les garçons ont gardé contact avec le propriétaire malgré qu’ils peuvent maintenant l’acheter.

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1 commentaire

Samantha Beltrami

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Il y a 4 mois

je suis passée me mettre à jour je repasserais 😋
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