Fyctia
Chapitre 32
William
Jamais en me levant ce matin, je ne me serai imaginé dîner avec Hugo après avoir passé la plus merveilleuse journée du monde avec lui, même quand il est apparu timidement à la patinoire je ne m’attendais pas à un dénouement aussi parfait. J’ai déjà été en couple mais même avant qu’il ne devienne mon petit ami tout était déjà spécial entre nous et c’est encore plus le cas maintenant. J’ai cru rêver quand il a pris l’initiative de m’embrasser passionnément dans la cuisine en fin d’après-midi, en fait chaque pas qu’il fait vers moi m’emporte sur un petit nuage de bonheur.
- Alors tu trouves cela comment ?
- Délicieux.
- Garde de la place pour le dessert…
- Aucun problème, j’ai un deuxième estomac quand il s’agit de dessert !
Il m’a fait les fameux ttebokkis dont on avait vu la recette ensemble, la texture est étonnante mais je me régale. Je n’aime pas spécialement cuisiner mais le faire avec lui prend une toute autre saveur surtout quand je peux le toucher et l’embrasser furtivement dès que possible.
Après la cuisine Coréenne, je me jette sur nos petits biscuits décorés, autant les siens sont fait avec soin autant les miens, malgré mon implication, ressemblent aux travaux manuels d’une classe de petite section de maternelle.
- Est-ce que tu te moques de mon habilité ? Dis-je en levant un sourcil alors qu’il tourne un de mes petit bonhomme dans tous les sens en souriant.
- Je n’oserai pas…
- Regarde, celui-ci est bien pire…
- Oh mon dieu ! On dirait carrément la poupée du film d’horreur que l’on a vu pour Halloween…
Je regarde à nouveau le biscuit et constate effectivement une certaine ressemblance, je le prends en main et mords sans aucun scrupule sa tête démonique.
- Problème réglé, je ne veux pas que tu refasses des cauchemars !
- Tu pourrais peut-être quand même rester dormir ce soir ?
Hugo me regarde avec la plus grande innocence puis il semble réaliser la portée de sa demande maintenant que l’on est en couple et rougit furieusement en ouvrant de grands yeux.
- J’aimerai beaucoup…
Je vois d’ici son cerveau tourné à toute vitesse et se faire un millier de scénario qui le mette mal à l’aise. Mon petit ami est très pudique, il porte des habits larges qui cachent sa magnifique silhouette svelte, pour tout dire je ne l’ai encore jamais vu ne serait-ce qu’en manche courte alors je ne m’attends pas du tout à ce qu’il passe quelque chose ce soir, j’aimerai juste que l’on dorme en se serrant dans les bras.
- Ne stresse pas comme ça, on ne fera jamais rien que tu ne veux pas. Dis-je doucement en lui caressant tendrement la joue pour ne plus voir cette panique envahir ses yeux.
- Je n’ai jamais… Commence-t-il en passant un nouveau cap de rougissement sans oser dire la fin de sa phrases mais pas la peine d’être un génie pour comprendre que mon merveilleux petit ami est puceau.
- Est-ce que tu as déjà été en couple ?
- Ce n’était pas une blague quand je te disais qu’au lycée, tout le monde me détestait…
- Attends ! Est-ce que lors de la compétition, c’était ton tout premier baiser ?
Il hoche timidement la tête me rendant extatique. Mon cœur bouillonne de joie à savoir que je suis le premier à avoir posé mes lèvres sur les siennes et je me promets intérieurement que je serai le seul à avoir ce privilège pour le restant de nos vies.
- Ne te moque pas de moi, William Holloway ! Me répond-t-il en me frappant l’épaule.
- Jamais ! Je suis bien trop heureux pour ça ! Est-ce que ce premier baiser a été à la hauteur de tes attentes ? Dis-je ne papillonnant stupidement des yeux pour le faire rire.
- Il était passable… Me confie-t-il négligemment en levant les yeux au ciel.
Son sourire ne trompe pas, je sais qu’il tente simplement de m’embêter mais je ne compte pas à me laisser faire. J’attrape rapidement ses épaules et le pousse pour que son dos se pose sur l’assise du canapé et me place au-dessus de lui, je force sur mes bras pour ne pas m’allonger sur lui et le mettre mal à l’aise mais je le domine complètement et prend avidement possession de ses lèvres pour un baiser sauvage et passionné. Je finis par lécher sa lèvre inférieure pour quémander l’accès à sa bouche et j’ai le plaisir de le voir réceptif et entrouvrir ses lèvres. Ma langue entre alors pour la première fois en contact avec la sienne, il semble tout d’abord un peu dépasser et me laisse mener la danse puis ses mains viennent se placer dans mes cheveux pour me rapprocher de lui. Je me délecte un long moment de sa bouche au goût de biscuit puis me sépare et pose mon front contre le sien.
- Okay… Hum… Tu es plutôt doué… Murmure-t-il contre mon visage.
- Je suis ravi de l’apprendre… Dis-je en lui adressant un clin d’œil après m’être redressé.
Il met quelques secondes de plus que moi à se reprendre et à se rasseoir à côté de moi puis notre dégustation reprend tranquillement dans la bonne humeur. Malheureusement il nous faut moins de cinq minutes pour vider entièrement l’assiette contenant tous nos sablés.
Après un film dont je peinerais à décrire le scénario tant ma concentration sur l’écran a été volatile, il est temps d’aller se coucher. Hugo retire la tête de mon épaule et ses jambes des miennes et je me vois obliger de lui lâcher les mains.
- Tu veux te doucher avant de dormir ? Me demande-t-il une fois debout.
- Flemme mais je veux bien que tu me prêtes des habits.
Je me change rapidement dans la salle de bain, impatient de le retrouver mais lorsque j’arrive devant sa chambre la porte est close. Je sais qu’il doit être encore un peu gêné de dormir avec moi alors que l’on est à présent en couple et je ne compte prendre aucun risque pour aggraver son malaise alors je toque à la porte.
- Entre…
Lorsque je passe le seuil de sa chambre, il est debout devant moi avec un bas de jogging et un tee shirt ample noir à manche courte. C’est la première fois qu’il expose autant de peau, mes yeux dérivent vers ses bras plus frêles que les miens mais bien plus virils que je ne le pensais. Sa peau laiteuse semble toute douce et m’attire irrémédiablement. Je ferme la porte et complète la faible distance qui nous sépare en le dévorant des yeux.
Une fois assez proche, je lève mes mains au ralenti pour lui laisser le temps de m’arrêter s’il ne souhaite pas que je le touche, lorsqu’il hoche imperceptiblement la tête je pose mes mains sur ses épaules pour les descendre affectueusement jusqu’à ces mains puis j’entrelace nos doigts. Le moment est intime et romantique et mon cœur bat si vite dans ma poitrine que je suis sûr qu’il peut l’entendre. Je lève nos mains pour les embrasser mais quand les elles sont presque devant ma bouche, mon regard est attiré par de fins traits sur un de ses poignet. Je ne saurais dire si ce sont des cicatrices d’automutilation ou de tentatives de suicide mais dans les deux cas cela reflète une période terrible de sa vie...
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Bedacheley
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Il y a 2 mois
Vana Aim
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Il y a 2 mois
Salma Rose
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Il y a 2 mois
mimicracra
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Il y a 2 mois
M.B.Auzil
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Il y a 2 mois
Aline Puricelli
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Il y a 2 mois
DIANA BOHRHAUER
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Il y a 2 mois