Fyctia
Chapitre 33
Hugo
J’ai déjà dormi plusieurs fois avec William mais tout est différent maintenant que l’on est en couple. Sur le canapé après lui avoir innocemment demander de rester, j’ai vite pris conscience de ce que cela pouvait vouloir dire, heureusement mon petit ami est parfait et m’a immédiatement rassuré. Je sais que cela va prendre du temps pour que j’accepte de me dévoiler complètement à lui surtout physiquement mais il mérite que je dépasse mes peurs et que je m’ouvre à lui alors je repose le tee-shirt à manche longues que j’avais sortie pour en prendre un à manche courte.
Je suis encore debout au milieu de la chambre quand j’entends toqué, après mon accord il ouvre la porte et mon cœur repart en tachycardie à la vue qui s’offre à moi. William est constamment magnifique avec ses belles boucles blondes et ses grands yeux bleus mais j’aime particulièrement quand il me sourit tendrement comme il le fait à l’instant.
Ses yeux passent sur mes bras puis s’accrochent au miens, on se contemple avec pudeur et affection alors que ses pas s’avancent vers moi. Lorsque ses mains entrent en contact avec la peau de mes bras, elles déclenchent un intense frisson dans tout mon corps. On s’est déjà tenu la main à de nombreuses reprises mais actuellement on est seul dans ma chambre et l’ambiance intimiste me rend fébrile, les papillons de mon ventre se déchaînent lorsqu’il mène doucement nos mains à ses lèvres. Malheureusement ce tendre moment se brise dès que ses yeux se posent sur mon poignet gauche jonché des vestiges d’un autre temps.
- C’était il y a longtemps…
Je tente de retirer ma main mais il la retient et c‘est finalement lui qui libère mon autre bras pour venir retracer avec dévotion chaque petit trait qui constellent mon poignet. Quand il relève le visage vers moi, je suis surpris de le voir si ému, son sourire est triste et ses yeux baignés de larmes.
- C’est pour ça que tu tires constamment sur tes manches ?
- Un peu… Dis-je honteusement alors qu’une larme solitaire coule sur sa joue.
- C’est sûrement égoïste mais s’il te plaît ne recommence jamais, je suis là maintenant alors n’hésite jamais à extérioriser ton mal-être en me parlant, peu importe où et quand je serais toujours là pour toi…
Comme toujours ses mots me touchent en plein cœur, je le savais déjà mais je suis irrévocablement amoureux de ce jeune homme magnifique et bienveillant. Il caresse toujours mon poignet meurtri alors j’avance mon autre main vers son visage pour essuyer ses yeux.
- Merci Willie. Tu ne sais pas à quel point ce que tu dis est important pour moi.
Il me surprend encore en amenant mon poignet à sa bouche pour le couvrir de bisous.
- Elles ne te dégoûtent pas ?
- Non pas du tout. Je te trouve très courageux et je te remercie de me faire assez confiance pour me les montrer.
Je me rapproche de lui et il m’entoure de ses bras. Une de ses mains se pose sur ma taille et l’autre dans mes cheveux, pendant que ma tête se cache sur le haut de son torse qui sent son parfum, je me sens bien et en paix entre ses bras.
On reste un long moment dans cette étreinte réconfortante, je ne sais pas quel chemin ont pris ses pensées mais je n’ai pas envie qu’il s’inquiète alors je décide d’alléger l’atmosphère en abordant un sujet qui me tient à cœur depuis que j’ai appris qu’il ne pourrait pas passer les fêtes avec sa famille. Je respire une dernière fois à plein poumon son odeur puis me décale pour accéder à ses yeux.
- Est-ce que tu restes ici pendant toutes les vacances ?
- Oui, mes parents sont en déplacement. Et toi ?
- Pareil… Je me suis dit qu’on pourrait passer Noël ensemble.
- C’est même obligatoire. Ajoute-t-il retrouvant son beau sourire que j’aime tant.
Je lui embrasse le bout du nez et me repositionne sur son torse. Sa main dans mes cheveux me berce et je commence à me sentir lourd mais avant de sombrer, je me retrouve dans ses bras et l’instant d’après dans le lit. Il revient vite s’allonger auprès de moi et je récupère ma place favorite dans ses bras. Avant de partir pour le pays des rêves, qui cette nuit j’en suis sûr, sera peuplé de William, je le sens raffermi sa prise sur mon corps et l’entends comme un murmure prononcer une phrase qui me transporte de bonheur.
- Dors mon ange, je vais tout faire pour te rendre heureux jour après jour…
Je sors doucement des limbes de la nuit à cause de la lumière du jour qui inonde ma chambre, je garde les yeux fermés inquiet de ne pas être enveloppé par la douce chaleur de William.
Est-ce qu’il est possible que j’ai rêvé toute la journée d’hier ?
La panique s’empare de moi et j’hésite à ouvrir les yeux de peur d’être confronté à la pire déception de ma vie. Je décide d’à peine entrouvrir un œil et ce que je vois me rassure instantanément. William a l’air parfaitement réveillé et alerte, sa tête est posée sur la paume de sa main et il me regarde en souriant.
- Bonjour bel endormi…Dit-il avec enthousiasme en replaçant tendrement une mèche de mes cheveux.
- Bonjour Willie… Tu es réveillé depuis longtemps ?
- Une bonne demi-heure je dirais.
- Désolé, je vais…
- Te rallonger pour que l’on fasse une grasse matinée au lit ? Mais quelle bonne idée Hugo, tu es vraiment un génie.
Je souris et écoute ce qu’il vient dire me replaçant confortablement sur l’oreiller, il vient alors embrasser mon front puis mes joues et furtivement ma bouche
Au final on a perdu la notion du temps en parlant de tout et de rien et c’est évidemment l’estomac de William qui nous à ramener sur terre en exprimant son désespoir dans un grondement sonore. Je prends mon portable et constate avec effroi l’heure qu’il est.
- Oh mon dieu ! Il est midi passé et je ne t’ai pas nourri ! Dis-je eu bout de ma vie faisant exploser de rire mon petit ami.
- A t’écouter on dirait que je vais mourir d’inanition dans moins de dix secondes…
- Pourquoi tu ne m’as pas dit que tu avais faim ?
- Ne t’inquiète pas pour moi, tes magnifiques lèvres m’ont rassasié toute la matinée… Déclare-t-il avec aplomb me faisant rougir.
- C’est une sorte de disquette bancale que tu me sors là ?
- Oh non, si je voulais te sortir une disquette j’aurai dit : Je ne suis pas écrivain mais j’imagine très bien écrire notre histoire à deux ou tu ne serais pas une biscotte parce que tu es craquant… Récite-t-il nous faisons tous les deux rire.
Je ne sais pas à quoi ressemble la vie de couple mais si c’est aussi paradisiaque que ce que je vis avec lui depuis hier, je signe de suite pour l’éternité.
4 commentaires
M.B.Auzil
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Il y a 2 mois
Emerziane
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Il y a 2 mois
Vana Aim
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Il y a 2 mois
DIANA BOHRHAUER
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Il y a 2 mois