Fyctia
Connor
Je prends place en bout de table aux côtés de Hector et Kim, mon médecin.
J’essaie aussi de passer outre les regards effarés de Miranda, c’est tordant
Les journalistes débutent leurs questions, toutes sur mes futurs adversaires au lieu de moi. Je n’aime pas qu’on parle plus d’eux que de moi alors que je suis juste en face, j’ai l’impression d’être invisible et c’est insupportable !
Ce jeu de questions-réponses dure et je commence à atteindre la limite de ma patience.
-Une question pour vous, Miranda
Tu espères qu’elle réponde? La concernée alors effacée jusque là prend le micro et replace une mèche de ses cheveux. Miranda attend la question, le visage grave, en se mordant la lèvre, visiblement très peu rassurée, comme si sa dernière heure était arrivée. Je sens que je vais me délecter de ce qu’il va se passer d’une seconde à l’autre. Rien que de voir Miranda se décomposer une seconde fois en deux heures est un régal pour les yeux.
Je vais adorer la pousser à bout finalement.
-Miranda, pourquoi avoir repris maintenant ? Vous aviez déclaré que vous n’exercerez plus dans ce domaine et vous voilà. Pourquoi avec Connor ?
- J’ai décidé de reprendre pour une raison qui ne regarde que moi. Deuxièmement le staff de Connor a été le premier à venir à moi avec un contrat qu’on ne peut pas refuser...
-Madame Owel, comment envisagez-vous le travail avec cette nouvelle équipe ? Rappelons que vous avez toujours travaillé dans la même team !
-J’imagine que ce sera pareil?
-Encore une question, vous êtes-vous remise de la per-
-Bon arrête les questions avec Miranda ! dis-je en hurlant
Sans chercher, elle repousse le micro et se recule. Ils sont lourds avec leurs questions. Ils sont venus pour qui à la fin ? Néanmoins je suis fier de toi Miranda, tu n’as pas pleuré face à la pression de toutes les questions, pourtant je suis sûr que tu en as eu envie !
Du coin de l’œil je l’observe se remettre quand subitement elle se lève pour quitter la salle, sous les flashs, suivie de près par Madoka.
Rectification, tu n’as pas supporté, tu es donc pathétique.
Hector se lève et termine ce meeting qui dure depuis trop longtemps.
Je reste encore là quand la salle est vide, pour évaluer la situation, j’essaie de comprendre ce qui a pu se passer dans la tête de ma kinésithérapeute pour qu’elle se carapate de la sorte. J’ai loupé un élément, je veux bien qu’elle soit nouvelle et assez connue mais de là à la mitrailler de questions... Il doit me manquer un détail sur elle.
Un détail qui pourrait me servir à m’amuser.
Austin tourne la chaise et s’assoit à côté de moi.
-Qu’est-ce qu’elle a Mira ?
-Tu crois que je le sais ? Puis on s’en moque !
Je me lève, agacé par sa question et pars à la recherche de Madoka et d’Hector, j’ai besoin de me défouler cinq minutes à la salle en bas de la rue.
En sortant de la pièce je tombe sur ma préparatrice physique qui prend ma faible kiné dans ses bras en lui chuchotant des « Je suis désolée ». Elle est toujours en train de se faire réconforter !
J’interpelle Madoka qui abandonne Miranda en train de sécher ses larmes dans le coin. Ses yeux, de base d’un noisette clair sont maintenant devenus rouges et sombres, de même que ses joues humides, rougies elles aussi, et luisantes sous la lumière.
Elle me ferait presque mal au cœur, si j’en avais un !
Je fais part de mon envie de frapper un sac et tout le monde suit, même Miranda qui aurait bien mérité qu’on l’abandonne à son triste sort.
Je n’ai pas l’habitude d’avoir des faibles autour de moi, et j’aimerais qu’elle évite de me contaminer.
Plus jamais je ne serai faible.
Dehors c’est sans grande surprise que les journalistes nous tombent dessus. La
sécurité les empêche de nous suivre même si ça ne m’étonnerait pas que certains soient déjà à la salle avec leurs gros appareils braqués sur nous comme si nous étions des animaux à chasser et à accrocher au dessus d’une cheminée.
Le propriétaire nous ouvre la salle privatisée pendant mon séjour. Je me précipite instinctivement vers l’espace prévu pour les échauffements, sauf que je me rappelle avoir une kinésithérapeute, censée me prodiguer des massages avant mes efforts physiques.
Je retire mon sweat-shirt et dévoile ma plastique, en même temps que je vais dans la petite pièce prévue pour l’intimité des sportifs en plein massage .
Ça va surtout être un moment gênant avec elle !
-Miranda faut que je vienne te chercher par la main pour que tu -
-Pas besoin de crier. Je suis là...
-Effectivement je ne t’avais pas vu, tu es tellement insignifiante ! Tu le sais ça ?
Petite pique de rappel au cas où elle espérait prendre un peu de confiance pendant le massage. Son long soupir m’indique que j’ai gagné la palme d’or du client le plus désagréable. Comme j’ai dis, je ne la paye pas pour être mon amie mais pour me garder d’aplomb.
Je m’étire pour tout faire craquer et m’allonge sur la table pendant qu’elle sort un pot de crème chauffante et deux trois autres petits flacons qui ne m'inspirent rien de bon.
-Je ne sais pas comment ton kiné avait l’habitude de travailler mais je fonctionne d’une façon assez particulière. dit-t-elle
-Tant que tu ne me grimpes pas dessus !
-Oh non, ça ne risque pas, mais je procède par phases
J’ai envie de me retourner pour voir la tête qu’elle fait. En fait, j’aimerais constamment voir ce que le kinésithérapeute s’apprête à me faire. Ça m’angoisse de ne pas savoir ce qui se fait dans mon dos. Je ne peux me fier qu’aux quelques sons qu’elle émet en posant un objet sur la table (probablement un anneau), ou encore quand elle ouvre une boîte en plastique. Mais c’est presque silencieux avec elle, c’est d’autant plus angoissant .
Ses mains se frictionnent vivement entre elles et je m’attends à ce qu’elle les pose sur moi.
-Je vais commencer, d’accord ?
Elle semble essayer de s’auto-convaincre pendant que moi j’essaie de me détendre. Lentement je sens ses mains légèrement chaudes et glissantes se poser sur ma peau qui réagit instinctivement. Ses mains restent là, sans rien faire, puis délicatement elles m’effleurent avec des mouvements doux et circulaires sur tout mon dos, l’enduisant de crème. Son geste est semblable à des caresses auxquelles mon corps est parfaitement réceptif, à mon grand étonnement.
Je suis étonné : d’habitude, Finch commençait directement avec des frictions. J'ai presque du mal à trouver déplaisant ce qu’elle me fait.
Ses mains se moulent parfaitement à la forme de mon corps et détendent chaque partie de mon grand dorsal.
-Je peux te demander d’allonger tes bras ?
Complètement détendu, je les allonge le long de mon corps sans chercher à la contredire ou à l’embêter, comme j’en avais l’intention. Sur toute la longueur de mon bras, elle effectue les mêmes gestes, avec une légère pression sur le haut mais toujours en douceur. Elle m’a littéralement rendu calme et docile avec ses caresses .
29 commentaires
AisuYumiya
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Il y a 7 ans
Fanny, Marie Gufflet
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Il y a 7 ans
AisuYumiya
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Il y a 7 ans
Lydia4818
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AisuYumiya
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FeizaBabouche
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AisuYumiya
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Il y a 7 ans