Zatiak SOS Strip-teaseur pour Noël Chapitre 5 : Lever (P.2)...1/3

Chapitre 5 : Lever (P.2)...1/3

Lever de rideau chez les Deveraux (POV Ethan) - Partie 2


— C'est... wow, je commente sincèrement impressionné.


— Je sais, répond Amélie avec fierté. Père collectionne les premières éditions, mais c'est Jules qui a vraiment donné vie à cet endroit. Elle avait son propre coin là-bas.


Elle indique un recoin confortable près d'une fenêtre, où un fauteuil particulièrement usé témoigne d'heures de lecture.


Sans vraiment réfléchir, je m'approche et examine les étagères les plus proches. Architecture, design, histoire de l'art – des sujets qui me sont familiers et qui, apparemment, intéressaient aussi Juliette.


— Elle était douée, tu sais, dit doucement Amélie derrière moi. Pour le dessin et la conception. Ses professeurs disaient qu'elle avait un vrai talent.


— Qu'est-ce qui s'est passé ?


— La réalité Deveraux, répond-elle avec une grimace. "Une femme de notre position sociale ne passe pas sa vie à dessiner des bâtiments, Juliette. C'est un passe-temps, pas une carrière."


Son imitation de Catherine Deveraux est si précise que j'en ris malgré la tristesse sous-jacente de cette histoire.


— C'est dommage, je commente sincèrement. Abandonner une passion par... conformisme.


— Bienvenue chez les Deveraux, dit Amélie avec un haussement d'épaules résigné. Où l'apparence est tout et l'authenticité presque rien.


Il y a quelque chose dans cette phrase qui résonne en moi, un écho de la façon dont Juliette se comporte – contrôlée, mesurée, toujours conforme aux attentes.Je comprends un peu mieux maintenant pourquoi elle est comme elle est.Pourquoi elle a besoin de tout contrôler, de tout prévoir.


Ne commence pas à la comprendre ou à sympathiser. C'est un job, pas une thérapie.


Notre visite se poursuit à travers le manoir, Amélie me montrant les recoins secrets, me racontant des anecdotes sur les tableaux hors de prix et les antiquités qui ornent chaque pièce.Elle est une narratrice talentueuse, transformant cette démonstration obscène de richesse en une aventure presque amusante.


— Et voici le bureau de Père, dit-elle en s'arrêtant devant une porte fermée.Zone interdite sauf convocation expresse. C'est là que les âmes sont pesées et les destins scellés.


— Tu as un don pour le dramatique, je remarque en souriant.


— Héritage maternel, ironiquement.Tu devrais voir ses performances aux galas de charité. Oscar-worthy.


Nous continuons jusqu'à une partie plus récente du manoir, où la décoration devient plus moderne et épurée.


— Le saint des saints, annonce Amélie en ouvrant une porte qui révèle une pièce étonnamment... normale.Ma chambre.Désolée pour le bordel, je ne m'attendais pas à recevoir de la visite.


Sa chambre est un contraste saisissant avec le reste de la maison – posters de groupes indie sur les murs, vêtements éparpillés, ordinateur portable ouvert sur un épisode en pause d'une série que je reconnais vaguement.


— C'est... rafraîchissant, je commente honnêtement.


— Le seul espace où je peux être moi-même, explique-t-elle en s'asseyant sur son lit défait. C'est épuisant de jouer un rôle en permanence, tu ne trouves pas ?


Son regard pénétrant me fait soudain me demander si elle n'en sait pas plus qu'elle ne le laisse paraître.


— Tout le monde joue un rôle, Amélie. Certains sont juste plus conscients que d'autres.


— Profond, commente-t-elle avec un sourire appréciateur. Je commence à comprendre pourquoi Jules t'aime bien.


— Elle te l'a dit ?


— Elle n'en a pas besoin. Je connais ma sœur. Elle ne ramènerait jamais quelqu'un ici si elle ne tenait pas à lui... d'une façon ou d'une autre.


Cette observation me laisse étrangement perturbé. Juliette "tient" à moi ? Absurde. Je suis un service qu'elle a acheté, rien de plus.


N'est-ce pas ?


Notre visite se termine dans la cuisine, où je rencontre le personnel – un chef français perpétuellement stressé, deux assistants de cuisine, et plusieurs domestiques dont j'essaie sincèrement de mémoriser les noms.Je leur parle en espagnol quand je peux, en anglais quand je dois, et en quelques minutes, je sens que j'ai gagné sinon leur confiance, du moins leur curiosité bienveillante.


— Tu es doué avec les gens, observe Amélie alors que nous quittons la cuisine après avoir chapardé quelques petits fours destinés au dîner.Pas étonnant que tu aies percé la carapace de Jules.


— Je n'en suis pas si sûr, je réponds honnêtement.


Notre tour du propriétaire se termine juste à temps pour que je puisse me changer pour le dîner.Quand je retourne à notre chambre, Juliette est déjà là, ajustant une robe de cocktail bleu nuit qui met parfaitement en valeur sa silhouette élancée. Elle se tourne vers moi, son regard évaluant ma tenue actuelle.


— Tu devrais porter le costume gris anthracite, dit-elle d'un ton qui ne souffre aucune contradiction.Avec la cravate bleue que j'ai choisie.Ça fera bonne impression sur mon père.


— À vos ordres,Princesse, je réponds avec une courbette moqueuse. Et si on échangeait ?Je te dis quoi porter et tu acquiesces comme une poupée docile ?


Ses yeux lancent des éclairs, mais je perçois aussi une lueur d'amusement qu'elle tente de dissimuler.


— Cette poupée t'a coûté cinq mille dollars, alors elle peut bien te dire quoi porter pour impressionner sa famille, non ?


— Techniquement, elle m'a engagé pour jouer un rôle, pas pour devenir son mannequin personnel.


— Techniquement, répond-elle en imitant mon ton, l'apparence fait partie du rôle.


Je soupire de façon théâtrale et attrape le costume désigné dans la penderie.


— J'imagine que je devrais être reconnaissant que tu ne m'aies pas acheté un collier et une laisse assortis.


— Ne me donne pas d'idées, Ethan.


Je ris et me dirige vers la salle de bain, le costume sur le bras.Au seuil, je me retourne, la surprenant en train de m'observer.


— Tu sais, j'ai passé un moment très instructif avec Amélie.


Elle se fige instantanément.


— Instructif ? Je t'avais demandé de ne pas—


— De ne pas regarder les albums photo, je complète.On ne les a pas trouvés. Mais j'ai découvert d'autres choses... intéressantes.


— Comme quoi ? demande-t-elle, soudain sur la défensive.


— Comme le fait que tu étais une passionnée d'architecture.Assez pour l'étudier.Intéressant, non ? Surtout pour notre prétendue rencontre dans une galerie d'art architectural.


Son expression se ferme complètement, comme un volet qu'on claquerait devant une fenêtre.


— C'était il y a longtemps.


— Pas si longtemps, je réponds doucement.Et assez important pour que tu l'intègres à notre histoire de couverture.


— C'est une coïncidence pratique, rien de plus, dit-elle d'un ton qui signale clairement la fin de cette conversation.


Je décide de ne pas insister pour l'instant et disparais dans la salle de bain. Pendant que je me change, je repense à tout ce que j'ai appris aujourd'hui. Juliette Deveraux n'est pas simplement la femme froide et calculatrice que j'ai rencontrée dans ce club. Il y a des couches sous cette façade parfaitement maintenue, des fractures dans l'armure qu'elle porte avec tant d'assurance.

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21 commentaires

L'amisolitaire 🔥

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Il y a 3 jours

Intéressant.. Par contre des fois tu ne mets pas l’espace après les points, c'est perturbant.

Assmag

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Il y a 13 jours

Amélie nous a fait faire un joli tour de la propriété avec une grande légèreté et un grain de moquerie !👏 Ethan se pose trop de questions pour quelqu'un qui doit juste jouer un rôle pendant 2 semaines !🤩 Leur supercherie va leur éclater à la figure ! 😜

Zatiak

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Il y a 13 jours

C'est fort possible oui 👀🤣

JustineSt

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Il y a 13 jours

Et c’est comme ça qu’il commença à tomber amoureux … Vite la suite !

Zatiak

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Il y a 13 jours

Avec un peu de chance, la suite dans la journée !
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