Zatiak SOS Strip-teaseur pour Noël Chapitre 5 : Lever (P.1)...1/3

Chapitre 5 : Lever (P.1)...1/3

Lever de rideau chez les Deveraux (POV Ethan) - Partie 1


14 décembre


Le manoir des Deveraux n'est pas juste une maison - c'est une putain de déclaration. Le genre de bâtisse qui te rappelle instantanément que certaines personnes vivent dans un monde différent du tien. J'ai compté dix-huit fenêtres sur la façade avant de réaliser que Juliette me fixe.


— Ça va ? demande-t-elle, un soupçon d'inquiétude perçant à travers son masque habituel.


— Parfaitement, je réponds avec mon sourire le plus éblouissant. Je me demandais juste combien d'années de strip-tease il me faudrait pour m'offrir la moitié du garage.


Elle pince les lèvres, jetant un regard nerveux vers le chauffeur qui décharge nos bagages du coffre de la Bentley. Oui, une Bentley. Parce qu'apparemment, les Uber ne sont pas assez bien pour venir chez papa et maman.


Sérieusement, cette baraque doit faire au moins vingt fois la taille de mon appartement. Et encore, je suis généreux avec mon calcul.


Depuis que nous avons quitté la ville, j'observe Juliette se transformer progressivement. La femme confiante et autoritaire qui m'a recruté pour ce petit numéro de théâtre familial s'efface lentement. Ses épaules se raidissent, sa voix monte d'un demi-ton, et elle vérifie son téléphone toutes les trente secondes comme si elle attendait un message de délivrance.


Le domaine lui-même est impressionnant, même pour quelqu'un comme moi qui a vu sa part de richesse dans les clubs où je travaille. Une allée bordée d'arbres centenaires, des jardins parfaitement entretenus malgré l'hiver, et une structure principale qui ressemble plus à un petit château qu'à une maison. Devant l'entrée, trois voitures de luxe sont alignées comme pour une publicité : une Porsche, une Aston Martin, et quelque chose qui ressemble à une Ferrari mais pourrait tout aussi bien être une Lamborghini pour ce que j'en sais. La collection de jouets pour adultes très riches.


— N'oublie pas ce que nous avons répété, murmure Juliette alors que nous approchons de la porte d'entrée. Sois poli mais pas obséquieux. Montre de l'intérêt pour leur collection d'art sans paraître impressionné. Et surtout, ne—


— Mentionne pas le strip-tease, la politique, ou ton ex-fiancé, je complète avec un clin d'œil. J'ai bien appris ma leçon, Princesse.


Elle prend une profonde inspiration, comme si elle se préparait à plonger dans une eau glacée.


— Ils vont être... attentifs. Surtout ma mère.


— Comme tous les parents quand leur fille présente un nouveau petit ami, je réponds en haussant les épaules. Ne t'inquiète pas pour moi, je gère.


Ce qui m'inquiète plus, c'est comment ELLE va gérer. Elle semble sur le point de vomir.


Avant que Juliette puisse sonner, la porte massive s'ouvre, révélant une femme d'une soixantaine d'années en uniforme de gouvernante. Son visage s'illumine immédiatement en voyant Juliette.


— Señorita Juliette ! s'exclame-t-elle en ouvrant grand les bras.


— Mercedes, répond Juliette avec le premier sourire authentique que je lui ai vu depuis notre arrivée.


Oui, oui. Mercedes !


Les deux femmes s'étreignent brièvement, puis Mercedes se tourne vers moi, son regard curieux mais chaleureux.


— Et vous devez être le jeune homme dont toute la maison parle, dit-elle en m'évaluant de la tête aux pieds.


— Ethan Miller, je me présente en lui tendant la main. C'est un plaisir de vous rencontrer, Mercedes.


À ma surprise, elle ignore ma main tendue et m'examine de plus près.


— Hmm, au moins il est beau garçon, commente-t-elle à Juliette comme si je n'étais pas là. Et bien élevé. On verra pour le reste.


J'éclate de rire, instantanément charmé par sa franchise.


— Je ferai de mon mieux pour être à la hauteur du "reste", je réponds en espagnol.


Ses yeux s'écarquillent de surprise, puis elle sourit largement.


— ¡Habla español! s'exclame-t-elle, visiblement ravie. ¿Dónde lo aprendiste?


— Ma mère est d'origine vénézuélienne, j'explique. Elle a toujours insisté pour que je parle les deux langues à la maison.


Ce n'est pas un mensonge. Une des rares choses vraies que j'ai partagées avec Juliette jusqu'ici. Ma mère a effectivement insisté pour que je sois bilingue, une décision pour laquelle je lui serai éternellement reconnaissant.


Juliette me regarde avec une surprise mal dissimulée. Encore un détail que je ne lui ai pas mentionné. J'aime garder quelques cartes dans ma manche – ça rend le jeu plus intéressant.


— Mes parents sont à la maison ? demande Juliette, interrompant notre échange.


— Dans le salon principal, répond Mercedes.


— Allons-y alors, dit Juliette en prenant une inspiration qui ressemble à celle d'un condamné montant à l'échafaud.


Je glisse ma main dans le bas de son dos – un geste qui fait partie de notre entraînement – et sens immédiatement sa tension.


— Détends-toi, Princesse, je murmure. On dirait que tu m'emmènes rencontrer un peloton d'exécution plutôt que tes parents.


— Tu n'es pas loin de la vérité, répond-elle si bas que je l'entends à peine.


Mercedes nous guide à travers un hall d'entrée qui pourrait facilement accueillir mon appartement entier, orné de ce qui semble être des œuvres d'art originales valant probablement plus que tout ce que je posséderai jamais. Je note mentalement l'architecture remarquable – plafonds à caissons, moulures élaborées, escalier majestueux qui doit être un cauchemar à nettoyer. Mon ancien moi, l'étudiant en architecture, aurait été fasciné par chaque détail. Mon moi actuel est simplement sidéré par l'étalage ostentatoire de richesse.


Putain, ils vivent vraiment comme ça ? Ce n'est pas une maison, c'est un musée avec chambres à coucher.


Nous arrivons devant une double porte que Mercedes ouvre cérémonieusement, annonçant notre présence comme si nous étions à la cour royale.


— Mademoiselle Juliette et Monsieur Ethan, annonce-t-elle.


Et là, je comprends pourquoi Juliette était si tendue. Le salon est occupé par trois personnes qui semblent tout droit sorties d'un casting pour "Dynastie" – élégants, impeccables, et affichant cette assurance tranquille que seule une vie entière de privilège peut produire.


Une femme blonde dans la cinquantaine, dont les traits rappellent ceux de Juliette en version plus âgée et plus rigide, se lève la première. Catherine Deveraux, je présume, vêtue d'un ensemble Chanel et de ce qui doit être plusieurs centaines de milliers de dollars en diamants autour du cou.


— Juliette, ma chérie, dit-elle en s'approchant pour embrasser sa fille sur les deux joues sans réellement la toucher. Le voyage s'est bien passé ?


— Parfaitement, Mère, répond Juliette avec une formalité qui me fait presque rire. Permettez-moi de vous présenter Ethan Miller.


C'est donc vraiment Mère ? Pas maman, mais Mère. Comme dans un roman gothique. Ça explique beaucoup de choses.

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22 commentaires

Sunny NDV

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Il y a 14 jours

On sent bien que chaque détail à son importance ;-)

JustineSt

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Il y a 14 jours

La partie qu’on attendait tant ! Vite la suite !

Zatiak

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Il y a 14 jours

Ça commence vraiment ❤️‍🔥

Assmag

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Il y a 14 jours

Que le show commence dans ce contexte luxueux 😜 Je suis super accro à ta merveilleuse histoire... trop hâte de lire la suite ❤️😍

Zatiak

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Il y a 14 jours

Merci ! Je suis content que ça te plaise ! J’espère que tu apprécieras autant la suite 🥰

KoalAline

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Il y a 15 jours

Arf j'attends la suite avec impatience donc j'ai mis un like pour que le compteur avance plus vite #teamfrustration

Zatiak

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Il y a 14 jours

Merci c'est adorable 🥺

Bérengère Ollivier

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Il y a 15 jours

Que c'est frustrant d'attendre la sutie...

Zatiak

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Il y a 15 jours

Oh que oui 🥺

lovelover

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Il y a 15 jours

💚
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