Zatiak SOS Strip-teaseur pour Noël Chapitre 4 : Répétit... 4/5

Chapitre 4 : Répétit... 4/5

De retour dans notre suite, Ethan suggère que nous travaillions sur ce qu'il appelle "l'authenticité physique" de notre relation. Je le regarde avec méfiance.


— Qu'entends-tu exactement par là ?


— Nous avons besoin d'être à l'aise avec le contact physique entre nous, explique-t-il, soudain étonnamment sérieux. Les couples établis ont une façon naturelle de se toucher, de se tenir, de communiquer non verbalement. Ça ne s'improvise pas.


— Je t'ai déjà dit que je n'étais pas du genre démonstrative.


— Ce n'est pas une question d'être démonstratif ou pas, c'est une question de crédibilité. Les vrais couples, même les plus réservés, ont une familiarité physique qui ne trompe pas.


Il n'a pas tort, encore une fois.


— Que proposes-tu ? je demande avec réticence.


— Des exercices simples. Se tenir la main, marcher côte à côte, apprendre à lire le langage corporel de l'autre. Les bases.


J'hésite, puis hoche la tête à contrecœur.


— D'accord. Mais restez professionnel, Monsieur Miller.


— Toujours, Princesse, répond-il avec un sourire qui contredit totalement sa promesse.


Ce qui suit est l'une des expériences les plus étranges et déstabilisantes de ma vie. Ethan commence par des contacts simples – prendre ma main, poser sa main dans le bas de mon dos pour me guider, m'aider à enfiler ma veste – des gestes quotidiens qu'un couple normal ferait sans y penser.


Mais chaque contact, aussi innocent soit-il, envoie des ondes de chaleur à travers mon corps que je m'efforce désespérément d'ignorer.


— Détends-toi, murmure-t-il alors que nous traversons le salon côte à côte, sa main posée légèrement sur mes reins. Tu es raide comme un piquet.


— Je suis parfaitement détendue, je mens.


— Ton corps dit le contraire, Princesse. Un vrai couple se déplace ensemble, pas comme deux étrangers forcés de partager le même espace.


Pour illustrer son propos, il ralentit légèrement, m'obligeant à ajuster mon pas au sien. Sa main dans mon dos exerce une pression infime qui me guide naturellement.


— Voilà, c'est mieux, approuve-t-il. Maintenant, essaie de te détendre. Imagine que nous avons fait ça des centaines de fois.


Ce serait plus facile si tu n'étais pas si... si... beau. Merde.


Après cette leçon de marche synchronisée vient l'exercice du "contact visuel significatif" comme il l'appelle. Nous nous tenons face à face, à une distance inconfortable – assez proche pour sentir la chaleur de son corps, assez loin pour ne pas se toucher.


— Les couples se parlent avec leurs yeux, explique-t-il. Ils n'ont pas besoin de mots pour communiquer certaines choses.


— Comme quoi ? je demande, m'efforçant de garder une voix stable malgré la proximité troublante.


— Comme "sauve-moi de cette conversation ennuyeuse", ou "je suis fatigué, trouvons une excuse pour partir", ou "je te veux maintenant, trouvons un placard".


Je m'étrangle presque à cette dernière suggestion.


— Je doute que nous ayons besoin de ce signal particulier.


— On ne sait jamais, Princesse. Les fêtes de famille peuvent être très... stimulantes.


Avant que je puisse répondre, il poursuit :


— Maintenant, regarde-moi comme si tu venais de me voir faire quelque chose d'adorable.


— Quoi ?


— Tu sais, ce regard attendri qu'ont les femmes quand leur partenaire fait un truc mignon. Essaie.


Je le fixe, incrédule.


— Je n'ai aucune idée de ce à quoi ça ressemble.


— Bien sûr que si. Imagine que je viens de me rappeler de ton anniversaire, ou que j'ai acheté exactement le livre que tu voulais sans que tu aies à me le rappeler.


J'essaie d'imaginer Ethan faisant quelque chose d'aussi attentionné, et à ma grande surprise, ce n'est pas si difficile. Je me souviens de la façon dont il a commandé mon espresso au restaurant, anticipant parfaitement mon besoin.


— Voilà, exactement ça ! s'exclame-t-il, me ramenant à la réalité. C'était parfait.


Qu'est-ce qui vient de se passer ?


— Maintenant, essayons quelque chose de plus avancé, propose-t-il en s'approchant encore.


Ses mains se posent délicatement sur mes épaules, puis glissent lentement le long de mes bras. Chaque point de contact semble brûlant, même à travers le tissu de ma chemise.


— Qu'est-ce que tu fais ? je murmure, ma voix plus rauque que je ne le voudrais.


— J'établis une connexion physique, répond-il doucement. Les couples se touchent constamment, de petites façons presque inconscientes. C'est cette familiarité que nous devons créer.


Ses mains s'arrêtent sur mes poignets, ses pouces traçant de légers cercles sur ma peau. Le contact est si intime, si délicat, que j'en ai presque le vertige.


— Voilà, maintenant touche-moi, m'encourage-t-il.


— Pardon ?


— Pas comme ça, Princesse, corrige-t-il avec un sourire en coin. Juste un contact naturel. Comme si c'était normal pour toi de me toucher.


Comme si quoi que ce soit dans cette situation était normal.


Je lève mes mains avec hésitation, les posant légèrement sur ses avant-bras. Même à travers sa chemise, je peux sentir la chaleur de sa peau, la fermeté de ses muscles.


— C'est un début, commente-t-il. Mais tu me touches comme si j'étais fait de verre. Essaie d'être plus... familière.


Avant que je puisse réagir, il prend mes mains et les guide jusqu'à son visage, posant mes paumes contre ses joues. Sa barbe de fin de journée est légèrement rugueuse sous mes doigts.


— Voilà, murmure-t-il, ses yeux verts fixés aux miens. C'est comme ça qu'on se touche quand on s'aime.


Le mot "aime" reste suspendu entre nous, chargé de sens et de contradictions. Nous ne nous aimons pas, bien sûr. Tout ceci n'est qu'une performance élaborée, une transaction commerciale déguisée en romance.


Je retire mes mains brusquement, reculant d'un pas.


— Je crois que ça suffit pour aujourd'hui, je déclare d'une voix que j'espère ferme. Nous devrions nous préparer pour le dîner.


Ethan me regarde un long moment, comme s'il cherchait à décoder quelque chose dans mon expression. Puis il hoche simplement la tête.


— Comme tu veux, Princesse. Mais avant, tu devrais te brosser les dents.


Je le fixe, incrédule.


— Pardon ?


— Tu sens le poisson, dit-il avec une désinvolture étudiée. Délicieux déjeuner, mais pas très séduisant comme haleine.


Je reste bouche bée, partagée entre l'humiliation et la fureur.


— Je te demande pardon ?


— Ne le prends pas mal, ajoute-t-il avec un sourire qui me donne envie de le gifler. Je te le dis en tant que petit ami attentionné. La franchise, c'est la base d'une relation solide, non ?


Je vais le tuer. Je vais le tuer et cacher son corps dans les fondations du manoir familial.


— C'est... c'est... incroyablement grossier ! je m'exclame finalement.


— Pas plus que de laisser ta compagne se balader avec une haleine de morue. Allez, va te rafraîchir. Je t'attends ici.


Je tourne les talons et me dirige vers ma salle de bain, tellement furieuse que j'en tremble presque. Pour qui se prend-il ? Une fois la porte fermée, je me penche instinctivement vers le miroir, souffle dans ma main, et renifle.


Oh mon Dieu. Il a raison.

Tu as aimé ce chapitre ?

9

9 commentaires

Assmag

-

Il y a 14 jours

🐟🤣

Zatiak

-

Il y a 14 jours

👀🤣

JustineSt

-

Il y a 15 jours

Ethan a toujours raison ! Et je pense aussi que c'est elle qui va tomber la première, elle l'a peut-être déjà fait ...

Zatiak

-

Il y a 15 jours

Qui sait qui sait 👀

natha_lit

-

Il y a 15 jours

😍
Vous êtes hors connexion. Certaines actions sont désactivées.

Cookies

Nous utilisons des cookies d’origine et des cookies tiers. Ces cookies sont destinés à vous offrir une navigation optimisée sur ce site web et de nous donner un aperçu de son utilisation, en vue de l’amélioration des services que nous offrons. En poursuivant votre navigation, nous considérons que vous acceptez l’usage des cookies.