Zatiak SOS Strip-teaseur pour Noël Chapitre 4 : Répétit... 1/5

Chapitre 4 : Répétit... 1/5

Répétition en coulisses (POV Juliette)


13 décembre


Je fixe Ethan qui sort de la salle de bain de ma suite d'hôtel, une simple serviette nouée autour de la taille et un sourire narquois aux lèvres. Des gouttelettes d'eau ruissellent encore sur son torse sculpté, et une odeur de gel douche hors de prix – que j'ai spécifiquement choisi pour sa neutralité – envahit l'espace entre nous.


— Qu'est-ce que tu fais ? je siffle, détestant le léger tremblement dans ma voix.


— Je m'habitue à l'intimité forcée, répond-il en s'appuyant nonchalamment contre l'encadrement de la porte. N'est-ce pas toi qui as insisté sur l'authenticité ?


C'est là que je comprends : il va transformer chaque aspect de ce contrat en une forme de torture personnalisée.


Ce petit con arrogant joue avec moi. Et le pire, c'est que je l'ai payé pour ça.


— L'authenticité ne nécessite pas que tu te balades à moitié nu dans ma chambre, je rétorque en gardant obstinément mes yeux fixés sur son visage. Tu as une chambre aussi.


— Suite, corrige-t-il. Tu as insisté pour qu'on prenne la suite présidentielle, tu te souviens ? Une seule immense suite avec deux chambres. Et si nous allons partager une chambre chez tes parents...


— Nous ne partagerons pas de chambre chez mes parents, je l'interromps.


Son sourire s'élargit, et je sens ma résolution vaciller dangereusement.


— Tu en es certaine, Princesse ? Parce que d'après le dossier détaillé que tu m'as fait mémoriser, ton manoir familial a exactement douze chambres, dont cinq réservées en permanence pour les membres de la famille proche, et les sept autres seront occupées par les invités des fêtes. À moins que tu ne prévoies de me faire dormir dans les quartiers du personnel ?


Merde. Il a vraiment lu le dossier. En entier.


— Nous gérerons cette situation le moment venu, je réponds en me retournant vers mes valises pour cacher mon irritation. Va t'habiller, nous avons un programme chargé aujourd'hui.


J'entends son petit rire satisfait alors qu'il s'éloigne vers sa chambre, et je me permets enfin de lâcher un soupir frustré.


L'hôtel Bellevue est l'un des établissements les plus prestigieux de la ville – cinq étoiles, service impeccable, et discrétion garantie. Le genre d'endroit où les riches et puissants viennent régler leurs affaires loin des regards indiscrets. C'est précisément pourquoi je l'ai choisi pour notre dernière "répétition" avant le grand spectacle familial.


Ma logique était imparable : nous passerions vingt-quatre heures à jouer le couple parfait, dans un environnement contrôlé mais public, pour nous habituer l'un à l'autre avant d'affronter l'examen minutieux de mes parents. Comme une répétition générale avant la première.


Ce que je n'avais pas anticipé, c'était à quel point Ethan prendrait son rôle au sérieux – ou plutôt, avec quel plaisir sadique il s'appliquerait à me pousser dans mes retranchements.


Depuis notre arrivée tres tot se matin, il alterne entre le petit ami parfaitement charmant en public et le provocateur insupportable en privé. Je commence à me demander si j'ai créé un monstre en lui donnant cette carte de crédit.


Lorsqu'il revient, impeccablement vêtu dans l'un des costumes que je lui ai achetés, je suis déjà installée dans le salon de la suite avec mon iPad et les fiches de révision que j'ai préparées.


— Prêt pour l'interrogation, professeur ? demande-t-il en se laissant tomber dans le fauteuil en face de moi.


— Ce n'est pas un jeu, Ethan.


— Au contraire, Princesse. C'est exactement ce que c'est – un jeu élaboré où nous prétendons être ce que nous ne sommes pas. Et je compte bien m'amuser pendant que j'y suis.


Je soupire, me résignant à son attitude.


— Reprenons là où nous nous sommes arrêtés hier. Qui est le cousin Edward et pourquoi est-il important de ne pas mentionner son divorce ?


Ethan se redresse légèrement, adoptant une posture plus sérieuse.


— Cousin Edward, 52 ans, banquier d'investissement à Londres. Il a divorcé l'an dernier après que sa femme l'ait surpris avec sa secrétaire lors du gala de Noël de sa banque. Scandale étouffé grâce à un accord financier généreux. La famille fait comme si le mariage existait toujours pour éviter les ragots. Sa femme ne sera évidemment pas présente cette année.


— Impressionnant, je concède à contrecœur.


— J'ai une excellente mémoire pour les détails sordides, répond-il avec un clin d'œil. C'est essentiel dans mon métier.


Et un rappel de son vrai métier. Génial.


— Passons aux traditions familiales du réveillon, je continue, ignorant sa provocation. Que se passe-t-il après le dîner formel ?


— La traditionnelle distribution des pyjamas de Noël personnalisés, suivie d'un digestif dans la bibliothèque pour les hommes, tandis que les femmes se retirent au salon bleu pour des liqueurs et des commérages à peine voilés.


Je le regarde, surprise qu'il se souvienne même de ces détails mineurs.


— Tu as vraiment tout mémorisé.


— Je prends mon rôle au sérieux, Princesse. Cinq mille dollars, ça mérite bien un peu d'application.


— Et si j'augmentais la somme, serais-tu encore plus appliqué ? je demande, le regrettant immédiatement quand je vois son sourire s'élargir.


— Ça dépend de ce que tu entends par "appliqué"...


— Oublie ça, je l'interromps rapidement. Revenons à nos fiches.


Pendant l'heure suivante, nous passons en revue chaque membre de ma famille, chaque tradition, chaque potentiel sujet délicat à éviter. Ethan répond à toutes mes questions avec une précision qui m'impressionne, même si je ne l'admettrai jamais à voix haute.


Mais à chaque fois que j'essaie d'orienter


Mais à chaque fois que j'essaie d'orienter la conversation vers les informations pratiques, il dévie vers des questions plus personnelles.


— Alors, Princesse, quand as-tu su que tu voulais devenir avocate ? C'est une vocation ou une obligation familiale ?


— Ça n'a aucune importance pour notre arrangement.


— Au contraire. Si nous sommes ensemble depuis trois mois, je connaîtrais ce genre de choses. Je ne peux pas jouer le petit ami aimant si j'ignore ce qui te passionne ou te met en colère.


Il marque un point, le bougre.


— C'était un peu des deux, je cède finalement. J'ai toujours eu un sens aigu de la justice, mais mes parents voyaient plutôt le droit des affaires dans mon avenir. Le droit international et humanitaire était mon compromis – suffisamment prestigieux pour eux, suffisamment significatif pour moi.


— Et ça te plaît vraiment ? Ou c'est juste une autre façade ?


Sa question, posée avec une sincérité inattendue, me prend au dépourvu.


— Je... Oui, ça me plaît. Je fais une vraie différence. Enfin, j'essaie.


Un moment de silence s'installe, presque confortable, avant qu'il ne le brise avec une question bien plus personnelle.

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18 commentaires

Sunny NDV

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Il y a 14 jours

Il a une sacré mémoire Ethan, impressionnant ;-)

JustineSt

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Il y a 16 jours

On peut pas rester sur une fin comme ça !

Zatiak

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Il y a 16 jours

Oups... Bientôt le déblocage !

Bérengère Ollivier

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Il y a 16 jours

Vite, la suite !!!!

Zatiak

-

Il y a 16 jours

🥺🥰
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