Zatiak SOS Strip-teaseur pour Noël Chapitre 2 : Négociati... 2/4

Chapitre 2 : Négociati... 2/4

Je fais défiler mon document sur l'écran, me servant de mes notes.


— L'arrangement commence aujourd'hui et se termine le 26 décembre au soir. Vous m'accompagnerez chez mes parents du 14 au 26, en vous comportant comme un petit ami attentionné et respectueux. Vous respecterez mes règles sous leur toit et suivrez mes indications dans toutes les situations sociales.


— Moitié du paiement à l'avance, l'autre moitié le 26 au soir, ajoute-t-il. Non négociable.


Je fronce les sourcils.


— Un tiers maintenant, un tiers le 14, un tiers à la fin.


— Deux tiers maintenant, le reste le 26.


— Cinquante-cinquante. C'est mon dernier mot.


C'est comme négocier avec un requin en costume de Père Noël.


Il me scrute un instant, évaluant ma détermination, puis sourit.


— Marché conclu, Princesse. Maintenant, parlons des détails croustillants. Quelle est notre histoire ? Comment avons-nous pu, Dieu du ciel, nous rencontrer et tomber follement amoureux ?


Charles revient remplir nos tasses, interrompant momentanément notre conversation. Dès qu'il s'éloigne, je reprends :


— J'ai pensé à tout. Nous sommes ensemble depuis trois mois, suffisamment pour que ce soit sérieux mais pas assez pour qu'on s'attende à des projets d'avenir immédiats.


— Et notre rencontre ? demande-t-il. Je doute que "dans un club de strip-tease" soit l'histoire que tu veuilles raconter à tes parents.


Non, définitivement pas. Ma mère ferait une syncope sur son tapis persan à cent mille dollars.


— J'ai pensé à une rencontre dans une galerie d'art. Quelque chose de culturel mais pas trop prétentieux.


Il éclate d'un rire qui fait se retourner plusieurs clients.


— Une galerie d'art ? Vraiment ? Tu me vois vraiment passer mon temps libre à contempler des toiles abstraites en sirotant du champagne tiède ?


— J'ai fait mes recherches, figurez-vous, je réplique avec un sourire pincé. Vous avez étudié l'architecture avant d'abandonner l'université. Une galerie spécialisée dans l'architecture moderne serait tout à fait plausible.


Son visage se ferme instantanément, toute trace d'humour disparue.


— Comment sais-tu ça ?


— Je suis avocate. Je vérifie toujours mes partenaires potentiels, même ceux que j'engage temporairement.


Règle numéro un : ne jamais entrer dans une négociation sans connaître tous les angles.


Il y a un moment de silence tendu, puis il reprend, sa voix légèrement plus froide :


— D'accord pour la galerie d'art. Mais à ma façon. Nous nous sommes disputés devant une exposition que tu adorais et que je trouvais surfaite. Tu as été tellement agacée par mon "ignorance" que tu m'as traîné devant chaque œuvre pour m'expliquer pourquoi j'avais tort. J'ai proposé de continuer la dispute autour d'un verre. Tu as accepté. Fin de l'histoire.


Je dois admettre que c'est un bon scénario. Crédible, mémorable, et reflétant assez bien la dynamique tendue que nous avons déjà établie.


— Acceptable, je concède.


Mon téléphone sonne, interrompant notre conversation. Un coup d'œil à l'écran me fait grincer des dents. Ma mère.


Parfait timing, comme toujours.


— Je dois prendre cet appel, dis-je en me levant. Excusez-moi un instant.


Je m'éloigne vers un coin plus tranquille du café, mais pas assez pour qu'Ethan ne puisse pas observer ma conversation. Autant qu'il voie ce qui l'attend.


— Bonjour, Mère.


— Juliette, enfin ! s'exclame Catherine Deveraux. Je t'ai laissé trois messages hier soir.


— J'étais occupée.


— Avec ton mystérieux petit ami, j'espère ? Il est grand temps que tu nous en dises plus. Ton père a déjà commencé à poser des questions. Tu sais comme il déteste les surprises.


Oui, et c'est précisément pourquoi j'aime tant lui en faire.


— Je vous le présenterai le 14, comme prévu.


— Mais tu n'as rien dit sur lui ! Quel est son nom ? Que fait-il dans la vie ? Vient-il d'une bonne famille ?


Du coin de l'œil, je vois Ethan qui m'observe, un sourire amusé aux lèvres. Il entend probablement tout, ma mère ayant la voix qui porte comme une soprano à l'opéra.


— Il s'appelle Ethan Miller. Il est entrepreneur. Et je préférerais vous laisser le découvrir par vous-même.


— Miller... Je ne connais pas de Miller dans notre cercle. De quelle famille s'agit-il exactement ?


Oh, je ne sais pas, Mère. Celle avec le fils strip-teaseur qui va rendre votre Noël mémorable ?


— Je dois vous laisser, Mère. Je suis en rendez-vous.


— Avec lui ? Oh, passe-le-moi !


— Au revoir, Mère. À samedi.


Je raccroche avant qu'elle ne puisse insister davantage et retourne à notre table, où Ethan m'attend avec une expression qui me donne envie de lui renverser le café sur la tête.


— Alors c'est "Mère", pas "maman" ? remarque-t-il avec une fausse innocence. Très chaleureux.


— Ma relation avec mes parents ne vous regarde pas, je rétorque en me rasseyant.


— Au contraire, Princesse. Si je dois jouer le petit ami parfait pendant deux semaines, je dois tout savoir. Surtout pourquoi tu préfères payer un inconnu plutôt que d'affronter ta famille seule.


Il a touché un point sensible, et il le sait. Je change délibérément de sujet.


— Parlons plutôt de votre garde-robe. Vous aurez besoin de vêtements appropriés pour rencontrer ma famille.


Son visage s'assombrit légèrement.


— Qu'est-ce qui ne va pas avec ce que je porte ?


Absolument tout ?


— Dans un club de strip-tease ? Rien. Dans le manoir Deveraux pour les fêtes ? Absolument tout. Vous aurez besoin de costumes, de chemises de qualité, de chaussures en cuir véritable...


— Je n'ai pas ce genre de fringues, et certainement pas les moyens de me les offrir, dit-il sèchement.


— C'est pour cela que nous allons faire du shopping après ce café. Je paierai, bien entendu. Considérez cela comme une avance sur vos honoraires.


Il reste silencieux un moment, une lueur indéchiffrable dans les yeux.


— Très bien, Princesse. Transforme-moi en Ken pour ton petit théâtre familial.


Après avoir réglé l'addition – Ethan ne fait même pas mine de sortir son portefeuille – nous nous dirigeons vers le quartier commerçant huppé de la ville. Le contraste entre nous ne pourrait être plus flagrant : moi dans mon tailleur impeccable, lui dans son jean déchiré, marchant côte à côte comme si nous participions à une expérience sociologique tordue.


Notre première étape est chez Armani. Le vendeur nous accueille avec une déférence calculée, reconnaissant visiblement mon nom et ignorant poliment l'apparence d'Ethan.


— Mademoiselle Deveraux, quel plaisir de vous revoir. En quoi puis-je vous être utile aujourd'hui ?


— Monsieur Miller a besoin d'une garde-robe complète, Marcus. Deux costumes formels, plusieurs chemises, des pantalons habillés, et des tenues plus décontractées mais élégantes.


— Bien sûr, répond Marcus en détaillant Ethan d'un œil professionnel. Si Monsieur veut bien me suivre pour prendre ses mesures...


Je reste dans le salon d'essayage, parcourant distraitement mon téléphone en attendant. Quand Ethan réapparaît, je lève les yeux et...


Oh.

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14 commentaires

Assmag

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Il y a 15 jours

J'aime beaucoup ces premiers contacts entre nos 2 protagonistes diamétralement opposés et cette scène d'essayage est une bonne idée...du genre "à la pretty woman" ! 😉😍

Zatiak

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Il y a 15 jours

Un de mes films préférés justement ! 😁😊

JustineSt

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Il y a 16 jours

Elle va se prendre dans son propre jeu Madame Deveraux ❤️‍🔥

Zatiak

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Il y a 16 jours

Tellement évident, haha ❤️‍🔥

Alconstance

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Il y a 17 jours

🥰😊

DOM75

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Il y a 17 jours

😀

Laetitia B

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Il y a 17 jours

À mon tour de t'apporter mon soutiencomme tu l'as fait lors du concours green flag. Bon concours à toi 😉
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