Fyctia
20 - Fusionnel
Avertissement aux âmes sensibles : scène sexy dans ce chapitre ;)
J’aimerais dire qu’Anaïs me soutient dans cette épreuve, sauf qu’elle danse avec les autres et se goinfre de guacamole en écoutant les histoires débiles de Monsieur le Frimeur qui ne finissent que d’une seule manière : avec une belle fille dans son lit. Si j’en juge par la progression de cette soirée, il devrait bientôt avoir une nouvelle anecdote à ajouter à son palmarès.
Je bous depuis un moment et je finis par me décider à confronter cet imbécile.
Malheureusement, c’est le moment que choisit Baptiste pour s’éloigner des autres. Avant même que je n’ai pu faire un pas dans sa direction, il s’est déjà jeté par-dessus bord. Je me précipite au balcon, inquiète de son état. Il émerge et éclate de rire, sous les hourras des fêtards.
Je décide alors que j’en ai assez vu. Dans quelques courtes heures, je dois me lever pour l’expérience la plus importante de ma carrière, et vraiment, il est temps d’arrêter le carnage.
Au bord de la crise de nerf, je me réfugie dans ma cabine. Très mauvaise idée. Mais alors, la pire du siècle. Non seulement deux de nos invités l’occupent déjà, mais ils sont très occupés par des activités, disons, sportives.
Je reste quelques secondes figée sur la pas de la porte alors que la jeune femme, une brune au corps luisant, caresse son compagnon. L’homme a l’air d’apprécier. Il ferme les yeux, la tête renversée à l’extrémité du lit, les mains agrippées à mes draps qu’il arracherait presque du matelas.
S’il est trop perdu dans son plaisir pour me remarquer, ce n’est pas le cas de la fille. Elle m’adresse un clin d’œil, suivi d’un bombement du torse qui met en avant toute la sensualité de la courbe de ses seins nus et de son dos. Maintenant le contact visuel, elle se baisse dans une lenteur voluptueuse, jusqu’à ce que sa bouche soit en mesure de remplacer ses mains. Toujours bloquée sur le pas de la porte, je sens mon souffle s’accélérer.
Ils sont beaux mais ils sont en pleine action dans mon lit. Contrairement à ce qu’insinuaient mes anciens camarades de lycée, je ne suis plus une adolescente sans expérience. Toutefois, ça reste un choc de me retrouver sans transition spectatrice des ébats d’inconnus.
Je voudrais les virer de ma cabine, ou tout du moins me signaler mais les mots restent coincés au fond de ma gorge. Je ne sais ce qui me retient, mais quelque chose dans cette scène de luxure m’empêche de les interrompre. Comme si briser l’harmonie du moment serait un sacrilège.
Soudain, j’entends du bruit derrière moi et je sursaute. Faites que ce ne soit pas Anthony ou il ne cessera jamais ses blagues. Je referme avec empressement la porte sur le couple et me retrouve nez à nez avec le Frimeur, bien évidemment.
— Tu vas déjà te coucher ?
10 commentaires
Patricia Eckert Eschenbrenner
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Il y a 2 ans
Rose Foxx
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Il y a 2 ans
Lina Lépy
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Il y a 2 ans
Sarah Portmann
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Il y a 2 ans