Fyctia
Fin interview
“Avec la répétition, une interview peut devenir une corvée assommante. Et parfois, on sent qu'on a été piégé ou trahi, en révélant plus sur soi-même que ce que le public avait besoin ou le droit de savoir.” - David Lodge
- Interview de Bastien Reno du 14/04/2020 pour le magazine « Photographies »
Journaliste : Bonjour, Bastien. Nous réalisons cette interview dans le cadre de l'exposition " Muses et musées " qui vous est consacrée à " L'entrepôt ", situé dans le 14ème arrondissement jusqu'au 20/05/2020. Pouvez-vous nous parler un peu plus de cette exposition ?
B.R. : C'est la première fois que j'expose mes photos et j'ai le privilège d'avoir été contacté par "L'entrepôt". Je suis ravi de cette collaboration. " Muse et musées ", c'est une collection qui rassemble toutes mes passions : la photo en noir et blanc et les femmes ! Ça peut paraître étrange mais j'aime bien ce qui est étrange ! Je trouvais intéressant d'utiliser le noir et blanc, classique, sobre, élégant, parfois un peu strict ou austère pour sublimer des muses qui sont communément représentées par une abondance de couleur, de motifs, de chevelures flamboyantes et de fleurs.
Journaliste : Comme vous l'avez-vous même souligné, c'est votre première exposition. Pouvez-vous nous raconter un peu votre parcours ? Comment passe-t-on de journaliste - il me semble- à photographe professionnel ?
B.R. : Oui, effectivement, j'ai commencé par faire des études de journalisme, puis j'ai bossé pour un petit journal tout en participant à l'écriture de quelques biographies... mais, en fait, je crois que la passion de la photographie a toujours été présente. Petit, je m'y intéressais beaucoup mais mes parents ne m'ont jamais vraiment encouragé dans cette passion. Je crois que tout simplement, ils ne comprennent pas l'art, en général... Bref, j'ai mis ça un peu de côté, même si pour le besoin de mes articles, il m'arrivait forcément de prendre des photos. Mais j'étais toujours frustré. Ça ne me laissait pas assez d'espace pour m'exprimer. Et puis, je crois que tout est parti d'une rencontre et d'une phrase apriori innocente, un truc dans le genre: " Tiens, t'as l'air d'aimer ça..."
Journaliste : Une sorte de muse, alors ? Pour reprendre le titre de l'exposition...
B.R. : En quelque sorte...oui.
Journaliste : Eh bien, nous espérons qu'elle vous inspirera encore longtemps...
B.R. (Regard vague) : Je ne sais pas... J'ignore si c'est possible quand on n'a plus de contact avec cette personne depuis plusieurs mois...
Journaliste : Vous voulez dire que cette personne n'est pas au courant de cette exposition ? Vous devriez l'inviter !
B.R. : (Sourire) Pourquoi pas ? Je vais y penser !
1 commentaire
PIERRE SCHOTT
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Il y a 5 ans