Fyctia
Joe (3)
Jane et moi attendons patiemment que Wendy s'explique.
— Matthew est venu presque tous les jours depuis votre rencontre ce soir là pour forcer le destin et tenter de te revoir. Il est toujours venu accompagné d’un de ses amis et notamment de ce type, explique-t-elle en lançant un regard dédaigneux en direction de la table de Stephen.
— Et ?
— J’ai entendu une partie de leurs conversations, ce type est odieux. Il n’a aucun respect pour les femmes. Il les considère comme des objets dont il peut disposer à loisir. Il a même tenté de décourager Matthew en te faisant passer pour une allumeuse. Cet homme me débecte.
— Il est pourtant appétissant, ajoute Jane dans un sourire malicieux.
Je crois savoir où Jane veut en venir et je scrute la réaction de Wendy qui massacre l’œuf au plat dans son assiette d’un air renfrogné.
— Mmh, si on aime ce type de mec, lâche-t-elle sans lever les yeux de son assiette.
— Quoi, il te plait, fais-je étonnée.
— Hein, quoi ? non, pas du tout, répond-elle sur la défensive. Vous ne m’écoutez pas, je viens de vous dire qu’il est odieux, que je ne peux pas le voir en peinture et vous en déduisez qu’il me plait.
— Disons que tu as une réaction trop excessive pour qu’il te laisse indifférente…combien de verre tu lui as servi sans qu’il ne te remarque ?
— Bien trop ! finit-elle par répondre à Jane en lâchant sa fourchette dans son assiette et en levant les yeux sur nous.
— Et bien je crois que tu as fini par susciter son intérêt, dis-je en indiquant leur table discrètement.
— Il ne cesse de te regarder depuis tout à l’heure au grand damne d’Hannah.
— La pauvre, je lui laisse sans regret, maintenant que je sais quel type d’homme il est.
Je vois qu’elle meurt d’envie de se retourner mais ne le fait pas. Nous échangeons un regard de connivence avec Jane mais décidons de la laisser tranquille.
— Et toi, raconte, on veut tout savoir !
Jane reste suspendue à mes lèvres en attendant ma réponse. Je me lance alors dans un récit de ces deux derniers jours. Wendy qui a assisté a une partie de l’histoire acquiesce par moment en rajoutant quelques commentaires bienvenus.
Pour mettre les choses au clair je leur explique pourquoi il m’a prise dans ses bras.
— Tu lui as dit pour Marc et Nina ? Tu n’en parles jamais !
Jane reste interloquée, les sourcils froncés. Wendy, quant à elle, reste silencieuse mais son regard trahit l’empathie qu’elle éprouve pour moi à chaque fois qu’on aborde ce sujet.
Si Jane est mon roc, la personne qui me pousse à aller de l’avant. Wendy est mon temple zen, celle vers qui je me tourne pour trouver l’apaisement.
— Oui, je sais c’est étrange mais je me sentais bien avec lui, je ne voulais pas jouer les faux semblants.
— Tu as bien fait, il a l’air d’être un homme bien, me dit Wendy en caressant mon bras doucement.
— Bon et ensuite… ?
Devant l’insistance de Jane je poursuis mon histoire en parlant de ma nuit passée dans ses bras, du match de rugby et de notre balade dans le parc.
Mais je garde sous silence l’épisode de mon cauchemar et du vêtement de Marc. Je sais qu’elles s’inquiètent de me voir tourner la page.
— Il n’a rien tenté ?
— Non Jane, il s’est comporté en parfait gentleman… et puis on n’est pas…on est juste amis…
— Il te plait c’est évident…me répond-elle, tes yeux pétillent quand tu parles de lui on dirait une midinette.
Ce à quoi je réponds en lui lançant une bouchée de pain qui me vaut un regard noir du réceptionniste.
— Et tu lui plais c’est sûr ! ajoute Wendy tout sourire. Il n’y a qu’à voir comment il te regarde.
Mes joues rougissent instantanément à l’instant même où je me surprends à penser à son regard intense et sexy, à l’intensité de notre échange dans le parc lorsque Ness nous a pris en photo. J’ai été troublée par ce que j’ai vu sur l’écran, un moment hors du temps entre deux êtres qui semblent s’apprécier…se désirer.
— C’est vrai je me sens bien avec lui, mais depuis Marc…, je cherche mes mots avant de reprendre.
— Il était l’homme de ma vie, dis-je en touchant mon alliance. Je ne sais pas si j’en serais capable. Je veux juste prendre les choses comme elles viennent sans rien précipiter.
Ma phrase me laisse songeuse et se prolonge d’un silence interrompu uniquement par le bruit de fonds des conversations et des couverts dans les assiettes.
— Et tu as bien raison, il ne faut jamais rien précipiter…dit Jane sur un ton absent et trop sérieux pour que ça ne me mette pas la puce à l’oreille.
— Wendy nous a parlé de son ténébreux Stephen…
— Ce n’est pas MON ténébreux Stephen ! me répond l’intéressée d’un air mi-courroucé mi-amusé.
— Moi de Matthew… et toi, quand comptes-tu nous parler de Ted ?
(désolée mais j'ai dû couper le chapitre...)
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