Fyctia
Chapitre 8.1 - Aaron
Aaron.
Juillet 2024, 2h41. L’envie de pisser.
Partie 1.
Je me réveille et comme toujours, j’ai envie de pisser. J’enfile un tee-shirt et un jogging vite fait. Je remarque que Gabin n’est plus là. Il est où se con ? Quand je sors, je prends mon téléphone avec moi pour qu’il m’illumine un peu. Un frisson me parcourt tout le corps, ce qui fait froid, bordel. Les joies d’être en camping sans toilette intégré…
Je vois que j’ai un message de Gabin.
De Gabin :
mec je dors avec Roxanne dans sa chambre jusqu'à peu près 6h du mat prend Livia avec toi du coup elle est pas encore rentrer bsx mon frère merci
C’est vraiment un malade ce mec, et Roxanne encore plus, mais hors de question que je dorme avec Livia, elle est trop jeune cette gamine.
Je poursuis mon chemin en passant devant la salle de jeu et je vois deux ombres, alors je m’arrête. Ça doit être des squatteurs. Sûrement les mêmes que l’autre soir. Où c’est peut-être Livia ? Gabin m’a dit qu’elle n’était pas encore rentrée. Qu’est-ce qu’elle fout dehors à cette heure-là, d’ailleurs ?
Qu’est-ce que ça peut te foutre, Aaron ?
Je ne m’attarde pas trop et je repars vers les toilettes avec mon énorme envie de pisser.
Je repasse devant la salle une fois mon affaire finie et plus personne n’est à l’intérieur. Je m’allume une clope et fume tranquillement, avant de rentrer.
Quand j’entends des pas se rapprocher de moi, je m’assois sur un petit banc derrière la salle. Quelqu’un est rentré dedans ? À cette heure-là ? Il est presque trois heures trente du matin. J’écrase ma clope par terre et ma curiosité m'amène jusqu’à l’intérieur de la salle. Je vois une ombre qui se cache. Je m’approche d’elle et un cri me perce les tympans. J’écarquille les yeux avec un mouvement de recul. Je ne vois rien, car un flash m'éblouit.
— Mais t’es complètement malade ma parole ! il n’y a que toi pour être dans une salle de jeu à trois heures du matin pour faire peur aux gens ! Espèce de malade va !
Je reconnais presque immédiatement la voix de la gamine.
— Je pourrais dire la même chose de toi, qu’est-ce que tu fous là ? Et dégage cette putain de lumière de mes yeux !
J’allume la lumière principale et découvre son visage. Elle a des cernes de huit kilomètres sous ses yeux rougis par la fatigue.
— On m’a viré de ma chambre, car ton putain de meilleur copain dort avec ma putain de sœur dans MA putain de chambre, je n’ai donc nulle part où aller.
C’est qu’elle est énervée la petite…
— C’est con ce qui t’arrive. Bonne nuit gamine.
Je repars, mais elle vient se planter devant moi.
— Tu rêves, lui dis-je d’un ton ferme, car je sais qu’elle idée elle a derrière sa petite tête de bébé.
— C’est ma sœur qui m’a dit que je devais dormir à la place de Gabin.
— T’es une gamine putain, ton père me tuerait ! et je n’en ai pas envie.
— Tu m’as dit gamine au moins vingt fois en deux minutes, tu te rends compte ? Je meurs de froid, s’il te plaît ! Je ne voulais pas non plus au début, mais… j’ai froid et je suis fatigué. Mon père nous tuerait tous les deux, mais il n’en saura rien. Puis ce n’est pas comme si on dormait dans le même lit. Et on ne s’aime pas, alors je ne vois pas le problème.
Je la regarde, ne sachant pas quoi dire. Il est vrai que je ne peux pas la laisser dormir avec un froid pareil. Puis d’un coup, je me souviens des deux ombres qui étaient dans la salle.
— Il n’y avait pas quelqu’un avec toi ?
— Qu’est-ce que ça peut te faire ?
— T’as cas aller chez lui.
— Non, je ne veux pas, dit-elle en fronçant les sourcils.
— C’est ton mec et tu ne veux pas ?
— Je… euh… ce n’est pas mon mec. Puis comment tu sais qu’on était à deux ici ? C’est toi le mec bizarre qui passe tous les soirs ?
— Je vais balancer à ton père que t’as un mec. Et le mec bizarre a juste envie de pisser.
— J’irais lui dire que tu m’as forcé à dormir dans le même lit que toi, elle me dit ça en me défiant du regard.
Quelle peste.
Je soupire et lâche l’affaire.
— Allez, ramène toi, Walton, mais si ça se sait, je dirais que TU m’as forcé, lui dis-je avec mon plus beau sourire.
Sur la route, sa main effleure la mienne et putain ce qu’elle est froide, elle ne mentait pas quand elle me disait qu’elle avait froid. Elle me regarde et malgré le fait qu’il fasse noir, j’arrive à voir que le rouge lui monte aux joues. Elle est gênée ? Juste parce que nos mains se sont frôlées ?
— Tu veux ma photo ? Aller dépêche-toi, je ne veux pas que tu meures de froid.
— Mais c’est qu’il s’inquiète pour moi, le vieux ?
— Je m’inquiète juste que ton père me mette une raclée lorsqu’il découvrira que je t’ai laissé mourir de froid. Et arrête de faire ton arrogante, sinon je te laisse dehors.
Elle me regarde et sourit sans rien dire.
Quand on arrive chez moi et qu’elle remarque qu’il n’y a qu’un seul lit, elle écarquille les yeux.
10 commentaires
lorrely
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Il y a 4 mois
Camilla_Melodie
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Il y a 4 mois
ZELI
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Il y a 4 mois