Fyctia
Chapitre 5.2 - Livia
Partie 2 - Dans la voiture de la mort.
Arrivé chez moi, je crois que je suis un peu en retard et que j’ai trop traîné.
— On t’attendait Livia ! s’écrit ma mère.
— Euh… Désolé, il s’est passé un truc trop bizarre, je te raconterais sur la route.
— Tu vas aller dans la voiture d’Aaron avec ta sœur et Gabin aussi, nous sommes trop alors il faut deux voitures.
— Euh, ok, dis-je assez dégoûter d’aller avec le bad boy de service et le mec éperdument amoureux de ma sœur. Et ma sœur elle-même, par ailleurs.
— Tu ne veux pas aller avec moi, Livia ? me regarde Aaron, avec un sourire malicieux.
La dernière fois que je suis monté avec lui l’an dernier, il roulait comme un dingue ! c’était bien la première et la dernière fois que je montais avec lui…
Enfin non du coup… pas la dernière. Je vais devoir prendre sur moi.
Il me regarde toujours avec son air malicieux et je m’empêche de lui faire un doigt d’honneur, surtout devant mes parents. Même si je suis majeur, ils n’aiment pas trop me voir faire ou dire des conneries. Ils sont tout de même assez protecteurs. Surtout mon père.
— Ce n’est pas parce que tu as six ans de plus que moi, que je ne peux pas te tuer Walters ! dis-je toujours les sourcils froncés.
Il me rigole ouvertement au nez, puis se dirige vers sa voiture de course.
— On va bien s’amuser, Walton !
J’aimerais tellement lui dégager son air malicieux à celui-là !
— Vas-y doucement, Aaron. Je ne veux pas que tu tues ma fille ! gronde mon père.
— T’inquiètes, je gère ! dit-il en lui faisant un clin d’œil.
Qu’il est arrogant ce mec ! c’est vrai qu’il est plus proche de mon père et que je ne lui parle presque jamais, donc je ne le connais pas plus que ça finalement. Mais pour le peu que je lui ai parlé, il est assez insupportable. Nous montons dans la voiture d’Aaron qui est au volant, bien évidemment. Gabin à ses côtés et ma sœur et moi sommes derrière. Aaron se retourne et me dit avec son plus beau sourire :
— Attache bien ta ceinture gamine, en me faisant un clin d’œil.
— Connard !
— C’est bon, papa n’est plus là pour te gronder alors tu te lâches…
Je le hais ce mec finalement ! Ce n’est pas possible d’être aussi chiant, en si peu de temps, bordel !
La voiture démarre et je stresse. J’en ai les mains moites ! On avance doucement, car nous sommes encore dans le camping, mais dès qu’on arrive sur la voie rapide, je suis foutue. Il accélère comme un malade. Il me jette un œil dans le rétroviseur et s’en est trop pour moi, je ne peux plus retenir mon doigt d’honneur.
— Je te hais Walters !
— Arrête de faire ta coincée un peu ! la vitesse, c’est cool, me dit ma sœur.
— Toi, la ferme.
Je ne peux plus me l’entendre, celle-là non plus. Elle veut toujours faire son intéressante et là, c’en est trop !
— Mais c’est qu’elle est énervée, le mini-pouce, commence à me narguer Aaron.
Je préfère l’ignorer, peut-être qu’en faisant ça, il va arrêter de m’emmerder. Mais je crois que c’est pire, car il accélère encore plus.
— Roxanne, s’il te plaît, change moi les idées, lui dis-je doucement pour qu’elle seule m’entende.
— On a besoin de sa chère sœur maintenant ?
Je la fusille du regard. Espèce d’incapable de sœur.
— Bon ok, ok… Qu’est-ce qui s’est passé de si bizarre tout à l’heure ?
— De quoi tu parles ?
— Tu as dit à maman que tu lui raconterais dans la voiture, qu’il s’était passé quelque chose de bizarre.
— Rien de fou quand j’y repense. Tom m’a… euh… fait un câlin devant tous les garçons.
Je mens, car si je lui dis qu’il m'a embrassé et qu’il m’a chuchoté un truc bizarre à l’oreille, elle me dira sûrement « Tu as vu, j’avais raison, fallait écouter ta grande sœur la meilleure du monde. »
Quand je croise le regard d’Aaron dans le rétroviseur, il fronce les sourcils. Qu’est-ce qu’il veut celui-là ?
— C’est tout ? Il t’a juste fait un câlin ? Je ne vois pas ce qu’il y a de bizarre, il te kiff sûrement ce mec.
— Attends pause… Ma tendre sœur assume que je plais à un mec ?
— Oui, enfin… tout le monde plaît à quelqu’un, se rattrape-t-elle. Puis, je t’ai dit que ce mec était bizarre ! tu ne devrais pas le côtoyer, Livia… Je suis sérieuse.
— De qui vous parlez ? nous coupe Aaron.
— Tu sais que c’est mal poli d’écouter la conversation des autres ! lui dis-je en fronçant les sourcils.
— On entend que vous, en même temps.
— Tu n’as qu’à mettre ta musique nulle un peu plus fort.
— Mais c’est qu’elle a du répondant, la gamine.
— Je suis une gamine ? Ou c’est toi qui es vieux ?
— Alors là, mon frère, elle t’a tué, intervient Gabin.
— Pas mal, petite, pas mal, dit Aaron en souriant.
— Bref, nous coupe Roxanne. Arrête de parler à ce mec.
— Non, je n'arrêtais pas. Juste pour te prouver le contraire, te prouver que pour une fois, un mec s’intéresse bel et bien à moi.
Elle hausse les sourcils, me disant qu’au moins elle m’a prévenu. Je n’en peux déjà plus d’être aussi proche de ma sœur alors je demande :
— On arrive dans combien de temps ?
Question que je regrette aussitôt…
— Tu trouves que je ne vais pas assez vite ?
Un regard malicieux dans le rétroviseur et pour la deuxième fois, je suis foutue. Il accélère, encore et encore. J’aurais dû la fermer cette fois !
— STOP, C’EST BON, AARON !
Gabin me regarde en rigolant et en me disant :
— Tiens le coup, Livia, on est bientôt arrivés.
Quand j’aperçois enfin le parking, je suis soulagée, il ne reste plus qu’à se garer. Mais non, le petit malin d’Aaron Walters fait un énorme dérapage et c’en est trop pour mon petit cœur fragile. Je hurle de peur. Je ne m’attendais pas à ça !
— Mais t’es complètement malade, ma parole ! hurlé-je.
Et tout le monde rigole, sauf moi. Je déteste la vitesse en voiture. À tout moment, il perd le contrôle, ou même la voiture elle-même perd le contrôle. Je ne sais pas, je n’ai jamais eu confiance en ces machines. Aaron se tourne vers moi et me fait un énième clin d’œil. Mais cette fois, je ne rigole pas, il sait très bien que j’ai peur et il en joue.
— Aller, Livia, ne boude pas. C’était marrant.
S’il croit que je ne vais pas lui faire la gueule pour le restant de mes jours, il se trompe. Je ne réponds donc pas et je descends de la voiture de l’horreur. Très belle à l’extérieur d’ailleurs. Une belle Mustang, mais à l’intérieur avec Aaron au volant, elle devient horrible. C’était bien la dernière fois que je montais dedans.
On rejoint l’autre voiture qui arrive bien après nous.
— Tu as été vite Aaron… l’engueule mon père.
— Au retour, je ne monte pas avec lui !
— Le bébé a fini de se plaindre à son papa ?
— Et en plus de ça, tu as fait peur à ma fille, je ne te félicite pas !
— Pardon, c’était trop tentant, dit-il en rigolant.
— T’es vraiment un gosse encore, souffla mon père.
— Bah alors ? On est un gosse ? lui dis-je avec un clin d’œil pour me moquer de lui.
— Attends de voir le retour, Walton…
Argh, je hais vraiment ce type.
7 commentaires
ZELI
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Il y a 4 mois
Cassy J
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Il y a 4 mois
lea.morel
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Il y a 4 mois
Sharleen V.
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Il y a 4 mois
Samantha Beltrami
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Il y a 4 mois