Fyctia
Chapitre 5
Elysabeth
20 Juin 2024
Le Dr LIKHAN et moi-même sommes prêts à accueillir les blessés graves. Nous sommes assistés par deux équipes de bloc opératoire, je vois que Nicholas accueil son premier patient. Son équipe commence à s’afférer pour réaliser une opération. Mon équipe et moi attendions patiemment notre premier patient, jusqu'à ce que la voix soudaine de Jenna résonne.
- Dr Hardford, homme, la cinquantaine, blessure par balles à l’abdomen et la cuisse, pression artérielle basse. Me préviens Jenna qui nous amène le brancard.
- Allez au boulot tous monde ! Scalpel. On a une blessure par balle à l’abdomen avec aucune sortie visible. La cuisse gauche présente une autre blessure avec sortie propre. On commence par l’abdomen, priorité absolue.
- Scalpel. Pression artérielle à 80/50. Il est en hypovolémie sévère. Me dit Jenna.
- J’ouvre. Aspiration, vite. Il y a beaucoup de sang, on a une hémorragie importante.
- Probablement une lésion vasculaire ou une perforation au foie. Donnez-moi une pince hémostatique.
- Il devient instable. Pouls à 140, tension à 70/40. Je perfuse deux litres de cristalloïdes et prépare une transfusion O négatif. M’informe le Dr Patel, l’anesthésiste.
- Tenez bon, je contrôle. Voilà… La balle est logée dans le lobe droit du foie. Donnez-moi des éponges. D’après ce que je vois c’est une perforation vasculaire. Je commence la suture. Préparez des poches de sang supplémentaires, on n’a pas fini.
L’anesthésiste me prévient que la tension de mon patient est instable, et que si je ne me dépêche nous allons le perdre. Je stabilise la veine perforée et commence la suture de la plaie, afin de stopper l’hémorragie.
- Hémorragie contrôlée. Patel, où en sont ses constantes ? demandais-je
- Tension en train de remonter, 85/55. La transfusion fonctionne.
- Bien. Passons à la blessure à la cuisse. Jenna, nettoyez la zone. Dis-je à Jenna
- La balle est sortie, pas de fragments restants. Pas de fracture ni de vaisseaux majeurs touchés.
C’est une bonne nouvelle. On referme. Suture.
Au bout de quelques minutes, la plaie à la cuisse est suturée et le patient peut rejoindre le service de réanimation, afin qu’il soit mis en surveillance pour la journée et probablement la nuit.
- C’est terminé. Il s’en est tiré de justesse. Beau travail tout le monde.
Le plus important dans notre métier c’est d’évidemment sauver des patients et leur prodigués des soins. Mais beaucoup de médecin ou de chirurgien oublient de féliciter et d’encourager leur équipe.
Nous avons à peine le temps de désinfecter le bloc opératoire, qu’un nouveau patient arrive. Il fait également parti d’un gang mais je n’ai pas plus d’informations.
- Qu’avons-nous ? demandais-je à Jenna
- Homme, vingt-neuf ans, blessure par balle à l’épaule gauche, entrée propre, pas de sortie. Plusieurs hématomes thoraciques et abdominaux. Pression artérielle stable pour l’instant, mais il saigne activement de la plaie.
- Il est sous sédation, saturation à 92 %, mais il a du mal à ventiler. Probablement lié au traumatisme thoracique. Nous informe le Dr Patel.
- Très bien, on commence. Scalpel. Dis-je
- Aspiration, vite. La balle a touché un vaisseau.
- Clamp vasculaire. Si on ne contrôle pas cette hémorragie rapidement, on le perd.
- Voilà. L’hémorragie est temporairement maîtrisée. Mais la balle est logée près de l’artère brachiale. On va devoir la retirer délicatement. Forceps. Où tu te caches ma grande ? Trouvée. Elle est enfoncée plus profondément que prévu. Jenna, prépare des sutures vasculaires.
- La saturation chute, 88 %. Il faut stabiliser son thorax rapidement. M’informe l’anesthésiste
- Terminé pour l’artère. Jenna, appliquez une compression pendant que je m’occupe des hématomes thoraciques. Il n’y a pas de fractures évidentes. Mais il y a une contusion pulmonaire. Ça explique la difficulté respiratoire. Patel, intubation à haut débit et surveillez ses gaz du sang.
- L’hémorragie est contrôlée, et la ventilation s’améliore. Jenna, refermez la plaie à l’épaule. Patel, transférez-le en soins intensifs une fois qu’il est stabilisé.
- Bien reçu, docteur. Vous avez fait des miracles. Me dit Jenna
- Pas des miracles, juste une équipe solide.
Au bout de plusieurs heures en chirurgie, le Dr Terence nous informe que l’ensemble des victimes ont pu être pris en charge. C’est donc avec soulagement, que je quitte ma blouse et sort du bloc opératoire. Lorsque j’ose regarder ma montre que constate qu’il est un peu plus de 20H00. Je dois encore aller voir les patients que j’ai opérés, je décide de me rendre en premier au service de réanimation. J’ai appris que mon premier patient n’était autre que le chef des Ghost Riders. De quoi se mettre la pression n’est-ce pas ?
Lorsque j’arrive dans le service, je suis accueilli par notre élève infirmière et une femme d’un certain âge, que je suppose être sa mère.
- Bonsoir, vous devez être Mme Moretti ? demandais-je à la femme assise à côté de Sienna.
- Oui c’est moi.
- Je suis le Dr Hardford, c’est moi qui ai opéré votre mari. L’opération s’est très bien passée, plus de peur que de mal. Il devrait s’en remettre rapidement avec du repos et des soins quotidiens.
- Quand est-ce qu’on pourra le voir ? me demande la jeune Moretti
- Je suis sincèrement désolée mais tant qu’il n’est pas en soins intensifs, les visites sont interdites. Tenez, dis-je en sortant ma carte de visite. Je vous laisse ma carte, n’hésitez à m’appeler en cas de problème. Je dois vous laissez, j’ai d’autres patients à aller voir.
- Je parle au nom du gang, mais nous tenons à vous remercier. Pour tout.
- Il n’y a pas de quoi. Dis-je en quittant le service.
L’ascenseur me dépose dans le service des soins intensifs. Je vais voir mon second patient, Luca Moretti, dont j’ai retiré une balle dans l’épaule gauche.
- Edward, diminuer la sédation s’il vous plait. Demandais-je à l’infirmier du service
J’informe le patient qui est encore dans les vapes, que je vais lui retirer l’intubation.
- Monsieur Moretti, je suis le Dr Hardford, est-ce que vous savez où vous êtes ?
- A.… l’hôpital. Dit-il dans un souffle
- Edward, ont lui administre 50 mg de Tramadol en intra-veineux, je reviendrais le voir plus tard.
Après être allé voir tous mes patients de la journée, je décide de retourner aux urgences. Il est 21H15 et je me languis que d’une chose, retrouver mes pantoufles et mon lit douillé. Mais la nuit risque d’être longue dans les services, qui ont reçus les membres du gang. Je parie que le Dr Terence va nous demander de rester, jusqu’à demain matin. C’est en me servant un café, que l’on m’informe que le chef de gang est en arrêt cardiaque. Je laisse tomber mon café et file en réanimation. Lorsque j’arrive, l’équipe de nuit est en pleine réanimation.
- Que s’est-il passé ? demandais-je en arrivant essoufflé par le sprint que j’ai fait depuis les urgences
- Asystolie sur le moniteur. Pas de pouls palpable. Il était stable il y a cinq minutes. M’informe Malik l’infirmier
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Karla VALON
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DIANA BOHRHAUER
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Helena-Secret
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DIANA BOHRHAUER
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Karla VALON
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